[FUCKING SERIES] : Le Traqueur de la Nuit - Chasse à l’homme en Californie : American (True) Horror Story
(Critique - avec spoilers - de la mini-série)
1985, les habitants de la Cité des Anges et de ses alentours, sont attaqués et même tués par un tueur en série psychopathe aussi glacial qu'insaisissable, Richard Ramirez, qui sera bien vite surnommé le « Night Stalker » (le " Traqueur de la Nuit " par chez nous).
Au cours de cette seule année, Ramirez, alors âgé de 25 ans, commettra 13 meutres, 11 viols et 5 tentatives de meurtre, et il s'est avéré qu'il avait été actif bien avant que les détectives ne lient pour la première fois les meurtres, agressions sexuelles et enlèvements apparemment aléatoires dans une sorte de schéma répétitif venant d'une seule et même âme diabolique.
Ce qui rendait particulièrement difficile la traque de cet adorateur du diable (il gravait des pentacles sur les murs et ordonnait à ses victimes de se tourner vers Satan), c'était le large éventail de types de crimes qu'il pouvait commettre : habituellement, un tueur en série a un modus operandi spécifique qui permet aux enquêteurs de reconnaître sa carte de visite, mais Ramirez avaient des victimes de tout âge et de sexe, seul son mode opératoire les liait (il profitait de la nuit tombée pour surveiller ses cibles et pénétrer dans les maisons).
Habituée aux séries criminelles aussi terrifiantes que captivantes (et jouant totalement sur notre attirance perverse pour le sujet), Netflix fait de ce monstre, de loin l'un des meurtriers les plus célèbres et dangereux de l'histoire américaine, le sujet de la mini-série documentaire Night Stalker : The Hunt for a Serial Killer, emballée de manière experte par un Tiller Russell (Operation Odessa) qui prend le costume de guide macabre en nous plongeant au coeur des actes abominables de Ramirez, et comment il a finalement pu être arrêter.
Passionnante même si un poil étirée bien plus que de raison (le matériel exposé ne justifie pas forcément une exposition sur quatre épisodes de 45min), laissant parfois une petite impression de remplissage stérile (voire d'un montage maladroit du riche flux narratif à certains moments, sans compter son score pachydermique qui le dessert plus qu'autre chose), la série n'en reste pas moins un véritable tour de passe-passe qui se paye le luxe de ne quasiment pas montré le tueur (ce qui sera le cas sur les 3 premiers épisodes, tout en laissant planer son fantôme menaçant sur tout le show); un thriller de trois heures rythmé et électrisant loin d'être fait pour tous les publics (âmes sensibles s'abstenir, vraiment), et jouant constamment la carte du malaise et du sensationnalisme addictif - quitte à reléguer l'aspect humain au second plan.
Faisant revivre un passé douloureux et effrayant aux travers d'un portrait complet et prenant, Night Stalker ne vise peut-être pas totalement juste tout du long, mais elle finit toujours par faire de nous sa proie.
Jonathan Chevrier
1985, les habitants de la Cité des Anges et de ses alentours, sont attaqués et même tués par un tueur en série psychopathe aussi glacial qu'insaisissable, Richard Ramirez, qui sera bien vite surnommé le « Night Stalker » (le " Traqueur de la Nuit " par chez nous).
Au cours de cette seule année, Ramirez, alors âgé de 25 ans, commettra 13 meutres, 11 viols et 5 tentatives de meurtre, et il s'est avéré qu'il avait été actif bien avant que les détectives ne lient pour la première fois les meurtres, agressions sexuelles et enlèvements apparemment aléatoires dans une sorte de schéma répétitif venant d'une seule et même âme diabolique.
Ce qui rendait particulièrement difficile la traque de cet adorateur du diable (il gravait des pentacles sur les murs et ordonnait à ses victimes de se tourner vers Satan), c'était le large éventail de types de crimes qu'il pouvait commettre : habituellement, un tueur en série a un modus operandi spécifique qui permet aux enquêteurs de reconnaître sa carte de visite, mais Ramirez avaient des victimes de tout âge et de sexe, seul son mode opératoire les liait (il profitait de la nuit tombée pour surveiller ses cibles et pénétrer dans les maisons).
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Habituée aux séries criminelles aussi terrifiantes que captivantes (et jouant totalement sur notre attirance perverse pour le sujet), Netflix fait de ce monstre, de loin l'un des meurtriers les plus célèbres et dangereux de l'histoire américaine, le sujet de la mini-série documentaire Night Stalker : The Hunt for a Serial Killer, emballée de manière experte par un Tiller Russell (Operation Odessa) qui prend le costume de guide macabre en nous plongeant au coeur des actes abominables de Ramirez, et comment il a finalement pu être arrêter.
Passionnante même si un poil étirée bien plus que de raison (le matériel exposé ne justifie pas forcément une exposition sur quatre épisodes de 45min), laissant parfois une petite impression de remplissage stérile (voire d'un montage maladroit du riche flux narratif à certains moments, sans compter son score pachydermique qui le dessert plus qu'autre chose), la série n'en reste pas moins un véritable tour de passe-passe qui se paye le luxe de ne quasiment pas montré le tueur (ce qui sera le cas sur les 3 premiers épisodes, tout en laissant planer son fantôme menaçant sur tout le show); un thriller de trois heures rythmé et électrisant loin d'être fait pour tous les publics (âmes sensibles s'abstenir, vraiment), et jouant constamment la carte du malaise et du sensationnalisme addictif - quitte à reléguer l'aspect humain au second plan.
Faisant revivre un passé douloureux et effrayant aux travers d'un portrait complet et prenant, Night Stalker ne vise peut-être pas totalement juste tout du long, mais elle finit toujours par faire de nous sa proie.
Jonathan Chevrier