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[CRITIQUE] : Au-delà des apparences


Réalisateurs : Colin et James Krisel
Acteurs : Zach Avery, Samara Weaving, Carly Chaikin, Brian Cox, Udo Kier,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Thriller
Nationalité : Américain
Durée : 1h35min

Synopsis :
Trois ans après avoir été témoin du meurtre de sa fiancée, un homme se retrouve à la dérive, jusqu'au jour où, dans un cinéma parisien, il voit une actrice qui ressemble trait pour trait à son amour mort. Il va alors découvrir une terrible vérité...



Critique :



À l'instar de son trop rare tonton, en l'espace de quelques péloches pour le coup bien choisies, la pétillante Samara Weaving est de ces comédiennes pour lesquelles on peut plonger tête baissée dans la vision d'un film - voire d'une série, coucou Hollywood -, sur sa seule et unique présence.
Ce qui n'empêche pas certes de plus ou moins tomber sur de grosses déceptions (coucou Guns Akimbo), mais offre au moins une petite satisfaction non négligeable.
Comme pour le wannabe thriller néo noir Last Moment of Clarity, mis en boîte par le tandem James et Colin Krisel (dont c'est la première réalisation mais aussi le premier scénario pour le grand écran), qui louche plus ou moins paresseusement sur la dense filmographie du maître Hitchcock - avec une touche de Gone Girl -, tout en étant férocement plus... prévisible.
Arpentant un territoire on ne peut plus familier pour les bouffeurs de péloches un brin tortueuse, sans chercher à trop bousculer la formule (il en embrasse volontairement tous les tropes, ce qui ici est une qualité), le film suit d'un homme qui, après avoir recommencé sa vie en fuyant la foule bulgare pour celle parisienne, commence gentiment mais sûrement à soupçonner que sa petite amie qu'il pensait être assassinée, est peut-être encore en vie et est même devenue une star Hollywoodienne...

Copyright Lionsgate

Passé un premier acte plus que problématique - malgré une prémisse aguicheuse -, ou il est difficile de ressentir la moindre empathie pour un héros à la toxicité bien affirmée (ou quand Hollywood se transforme en Stalker Town), le script retors et alambiqué des Krisel déroule sans broncher une double incohérence à la subtilité absente, qui joue sévèrement avec la suspension de l'incrédulité de son auditoire.
Que ce soit la love story centrale qui ne tient absolument pas debout ou son artifice majeur totalement WTF-esque (difficile d'imaginer quelqu'un qui, aujourd'hui, pourrait simuler sa mort, tromper les autorités, faire condamner quelqu'un d'autre pour le crime tout en devenant quelques années plus tard, à une heure ou TMZ et les RS dominent Tout, une star à Hollywood), Last Moment of Clarity - qui n'en a pas vraiment du coup -, constamment à la lisière du thriller érotique tout droit sortie des 90's (et à la nudité plus excessive que légitime), rebondissements faisandés à la clé, vise constamment à côté de sa cible et frise tout du long avec le ridicule.
Un comble vu sa jolie et sombre photographie, mais aussi l'abattage convainvant de Samara Weaving et Carly Chaikin...


Jonathan Chevrier



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