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[CRITIQUE] : The Doorman


Réalisateur : Ryûhei Kitamura
Avec : Ruby Rose, Jean Reno, Aksel Hennie,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min.

Synopsis :
Une membre des Marines, après avoir vécu des événements traumatisants, est de retour chez elle. Devenue concierge d'un immeuble new-yorkais, elle va se retrouver confrontée à des mercenaires bien décidés à mettre la main sur une précieuse oeuvre d'art.



Critique :


Hey toi jeune entrepr... cinéph... spectateur influençable, tu n'as pas connu la saveur du cinéma bis des 80's, aussi bien rital que ricain (Ah, la Cannon...), et pire que tout, tu regrettes de ne pas avoir été totalement aware durant l'époque béni d'Europa Corp, chapeauté par un Luc " tu pars coulee un bronze, j'te pond six scripts et deux franchises " Besson des grands jours ?
Ne t'en fait plus (en fait si), The Doorman d'un Ryûhei Kitamura totalement à côté de ses pompes (et incapable de maximiser comme auparavant, les apparats d'un gros nanar pour en faire un petit bout de cinéma violent et énervé), est là pour te concocter un merveilleux voyage dans le temps, à t'en faire reconsidérer le statut de bousin des suites de Taken et autres Transporteur et compagnie.
Reprenant pile-poil les mêmes thématiques et formules que les dits films de la défunte firme, tout en semblant loucher sur les pires rip-off de Die Hard pour n'en retenir que les défauts les plus visibles (genre La Chute de la Maison Blanche, en vraiment, vraiment plus indéfendable), le film n'est qu'un véhicule étriqué visant à conforter le statut - invisible - d'action woman de Ruby Rose.

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Relecture caricaturale - comme dit plus haut - de Piège de Cristal inintéressante au possible, boursouflée en facilités et s'employant tant bien que mal à garder son spectateur éveillé en l'assayant de rebondissements faisandés (tirer jusqu'au bout du bout de la corde pour à peine dépasser les quatre-vingts-dix minutes de bobines) et de dialogues interminables, à la croisée des chemins entre la vacuité des Bisounours (shooté au sentimentalo-guimauve) et un DTV de Steven Seagal, The Doorman, pas fun ou pechu pour un sou, est une bisserie indigente à forte tendance Z, aussi bête qu'elle est d'un cynisme démagogique proprement effrayant.
Heureusement, même s'il est torché avec les pieds, le quota d'action est rempli sans trop de problème, Rose étant aussi à l'aise et crédible niveau bastons (quoique elle a oublié l'urgence de ses coups, balancés avec plus d'impact et de conviction dans John Wick 2) qu'elle peut être mauvaise actrice, accompagné par un Jean " je viens juste pour le pinard et mon chèque " Reno qui n'en a décidemment plus rien à branler de sa carrière depuis bientot vingt piges.
Indigne du talent de Kitamura (on prendra ça comme une erreur de parcours et rien d'autre), même pas drôle ni bandant avec un minimum de recul, le film est le sale mioche illégitime et désincarné d'une pluie de péloches burnées plus fauchées et mieux torchées, que l'on chérit encore et toujours même quarante ans après.
Passe ton chemin jeune spectateur influençable, passe ton chemin.


Jonathan Chevrier



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