[SƎANCES FANTASTIQUES] : #29. Saw
Parce que les (géniales) sections #TouchePasAMes80s et #TouchePasNonPlusAMes90s, sont un peu trop restreintes pour laisser exploser notre amour du cinéma de genre, la Fucking Team se lance dans une nouvelle aventure : #SectionsFantastiques, ou l'on pourra autant traiter des chefs-d'œuvres de la Hammer que des pépites du cinéma bis transalpin, en passant par les slashers des 70's/80's ; mais surtout montrer un brin la richesse d'un cinéma fantastique aussi abondant qu'il est passionnant à décortiquer. Bref, veillez à ce que les lumières soient éteintes, qu'un monstre soit bien caché sous vos fauteuils/lits et laissez-vous embarquer par la lecture nos billets !
#29. Saw de James Wan (2004)
Il y a - bientôt- seize ans, deux jeunes australiens ambitieux et pétris de talent, James Wan et Leigh Whannell, frappaient furieusement à la grande porte d'Hollywood avec une péloche savamment burnée, qui allait autant révolutionner le cinéma de genre de l'époque (qui allait peu de temps après aligner en masse les tortures flicks à la qualité diverse) que faire de Lionsgate l'un des nouveaux nababs du business - statut amplifié par la suite avec la saga Hunger Games.
Véritable oeuvre phare des années 2000, Saw était surtout un choc tétanisant, une expérience unique basée sur un script étonnement simple (un psycho killer barré se la joue justicier/bourreau d'une poignée de pêcheurs) mais à l'exécution maline et jubilatoire (les nombreuses tortures infligées aux protagonistes), sublimé par un twist final franchement surprenant (ah Tobin Bell...), qui aura trituré plus d'un cerveau au moment de sa sortie, et surtout dans son rebondissement final, incroyablement pervers.
Un brillant petit moment de terreur modeste, hommage sincère aux giallos chers au duo (ils n'auront de cesse de continuer leur révérence au genre au fil des péloches), aussi généreux et inventif qu'il est gore et sadique.
Un hit dans tous les sens du terme, qui allait très voir se franchiser (gangbangiser est un terme plus juste) à outrance par son studio qui en produira six suites dans la foulée, au rythme d'une péloche par an - pour les fêtes d'Halloween.
Même s'il a un poil vieilli, on a rarement fait aussi bien depuis...
Jonathan Chevrier
#29. Saw de James Wan (2004)
Il y a - bientôt- seize ans, deux jeunes australiens ambitieux et pétris de talent, James Wan et Leigh Whannell, frappaient furieusement à la grande porte d'Hollywood avec une péloche savamment burnée, qui allait autant révolutionner le cinéma de genre de l'époque (qui allait peu de temps après aligner en masse les tortures flicks à la qualité diverse) que faire de Lionsgate l'un des nouveaux nababs du business - statut amplifié par la suite avec la saga Hunger Games.
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Véritable oeuvre phare des années 2000, Saw était surtout un choc tétanisant, une expérience unique basée sur un script étonnement simple (un psycho killer barré se la joue justicier/bourreau d'une poignée de pêcheurs) mais à l'exécution maline et jubilatoire (les nombreuses tortures infligées aux protagonistes), sublimé par un twist final franchement surprenant (ah Tobin Bell...), qui aura trituré plus d'un cerveau au moment de sa sortie, et surtout dans son rebondissement final, incroyablement pervers.
Un brillant petit moment de terreur modeste, hommage sincère aux giallos chers au duo (ils n'auront de cesse de continuer leur révérence au genre au fil des péloches), aussi généreux et inventif qu'il est gore et sadique.
Un hit dans tous les sens du terme, qui allait très voir se franchiser (gangbangiser est un terme plus juste) à outrance par son studio qui en produira six suites dans la foulée, au rythme d'une péloche par an - pour les fêtes d'Halloween.
Sept séquelles écrites avec les pieds, misant tout ou presque sur la surenchère de tripailles avec une pléthore de pièges improbables, des interprétations outrancières de comédiens en bout de course depuis plus de dix ans au moins (Sean Patrick Flanery, Costas Mandylor,...) et des twists WTF comme ce n'est pas permis (Jigsaw allait bientôt avoir autant de disciples que de victimes...).
Alors que reste t-il, au fond, de ce premier opus ?
Un vrai petit trip horrifique alambiqué et mémorable, qui marqua la naissance de deux solides faiseurs de cauchemars, tout en bousculant gentiment la fourmilière des thrillers "copycat " de Se7en, en épousant pleinement son amour du cinéma de genre; une oeuvre nihiliste et jouissive à la fois.
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Alors que reste t-il, au fond, de ce premier opus ?
Un vrai petit trip horrifique alambiqué et mémorable, qui marqua la naissance de deux solides faiseurs de cauchemars, tout en bousculant gentiment la fourmilière des thrillers "copycat " de Se7en, en épousant pleinement son amour du cinéma de genre; une oeuvre nihiliste et jouissive à la fois.
Même s'il a un poil vieilli, on a rarement fait aussi bien depuis...
Jonathan Chevrier