[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #91. Wayne’s World
© 1992 PARAMOUNT PICTURES (STARZ) |
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#91. Wayne's World de Penelope Spheeris (1992)
Monument de bêtise pour certains, film culte pour d’autres, Wayne’s World réalisé par Penelope Spheeris en 1992 ne plait pas à tout le monde, mais il a réussi le pari de s’ancrer dans l’imaginaire collectif de toute une génération.
Wayne’s World est issu d’un sketch du fameux Saturday Night Live, à l’instar du non moins excellent The Blues Brothers, le SNL a été un réel vivier de talents comiques et un parfait laboratoire à sketchs. Wayne’s World a réussi, comme Blues Brothers, à sauter le pas du petit au grand écran, ce qui n’est pas une mince affaire, quand on voit le nombre de comiques qui se sont cassé les dents à tenter de reproduire sur pellicule ce qu’ils faisaient en sketch. Mais voilà, avec les auteurs du SNL et l’excellent Mike Myers à l’écriture, une réalisatrice fan de bon rock et des acteurs inspirés, la sauce a pris.
« Wayne’s World ! Megateuf ! Excellent ! »
Wayne Campbell (Mike Myers) et Garth Algar (Dana Carvey) sont deux potes de l’Illinois à la dégaine d’adolescents attardés, fans de rock, qui ont transformé la cave des parents de Wayne en studio télé. Leur émission marche plutôt bien et Benjamin Oliver (Rob Lowe), producteur ambitieux, voit là une opportunité d’utiliser l’émission comme vecteur publicitaire de son client Noah Vanderhoff (Brian Doyle-Murray) à la tête d’une grande chaîne de salles d’arcade. Wayne et Garth vont devoir choisir entre conserver leur intégrité artistique et gagner de l’argent avec leur émission.
« C’est l’heure de Bohemian Rhapsody les amis ? »
La musique a une place prépondérante dans le film, et a en grande partie aidé à son succès. On peut citer notamment les Black Sabbath, Red Hot Chili Peppers, Jimmy Hendrix, et Alice Cooper, qui nous gratifie d’une tirade mémorable. Et bien entendu : Queen. C’est sûrement LA scène du film dont les spectateurs se souviennent, de ces cinq métalleux chantant Bohemian Rhapsody à tue-tête en headbanging dans la Pacer bleue claire de Garth. Mike Myers a dû batailler ferme pour imposer ce titre, alors qu’on lui préférait une chanson des Guns N’ Roses, beaucoup plus populaire à l’époque. Queen n’était plus dans l’actualité musicale à cette époque et c’était un peu écarté du Rock côté style. Mike Myers a déclaré lui-même avoir dû menacer de quitter le projet si le morceau n’était pas choisi. Pari gagnant, puisque la scène est devenue mythique et le titre de Queen est repassé numéro 2 des ventes en 1992, près de 17 ans après sa sortie.
Mais pourquoi ça marche ?
Si vous n’êtes pas client de l’humour absurde, clairement, passez votre chemin, par contre, si vous êtes capable de retirer votre cerveau le temps d’un film, ça devrait vous plaire. Et vous ne serez pas le seul : Wayne’s World a su trouver son public et ce, pour plusieurs raisons. Le film a du rythme et distille des punchlines en masse. En version française, c’est Alain Chabat et Dominique Farrugia qui ont pris la plume pour adapter les dialogues, et ça se sent. C’est drôle, absurde et ça reste en tête.
Mais Wayne’s World, ça marche aussi parce que c’est bienveillant. Bienveillant à l’égard de ses personnages et à l’égard de son public. Oui, les héros ne sont pas bien malins, mais il transpire d’eux une gentillesse et une humanité débordantes. On ne tombe pas dans la facilité de simplement servir aux jeunes ce qu’on pense qu’ils vont aimer, mais plutôt une histoire simple et qui leur parle : quel ado n’a pas rêvé d’avoir son groupe de rock ou d’avoir son émission télé (aujourd’hui ce serait plutôt sa chaîne YouTube, mais globalement c’est pareil) Et plutôt que de moraliser et nous servir le couplet du « faudrait grandir, être un métalleux à cheveux longs, ça va un moment » on nous montre des héros qui sont appréciés par leur communauté et même par les forces de l’ordre et finalement, on aimerait quand même franchement bien en faire partie de cette bande de loosers.
Il faut quand même bien le dire, Wayne’s World devrait comporter une limite d’âge. Mais une limite d’âge maximum avant le premier visionnage. Parce que si on le voit après 16-17 ans pour la première fois, vraiment pas sur que ça puisse réellement vous parler. Par contre si vous l’avez connu ado, il y a fort à parier que plus de 30 ans après, vous vous surpreniez à sortir des « si tu vomis, vomis là-dedans » ou des « un sphincter ça dit... quoi ? » Allez... avouez... on ne vous jugera pas.
Monument de bêtise pour certains, film culte pour d’autres, Wayne’s World réalisé par Penelope Spheeris en 1992 ne plait pas à tout le monde, mais il a réussi le pari de s’ancrer dans l’imaginaire collectif de toute une génération.
Wayne’s World est issu d’un sketch du fameux Saturday Night Live, à l’instar du non moins excellent The Blues Brothers, le SNL a été un réel vivier de talents comiques et un parfait laboratoire à sketchs. Wayne’s World a réussi, comme Blues Brothers, à sauter le pas du petit au grand écran, ce qui n’est pas une mince affaire, quand on voit le nombre de comiques qui se sont cassé les dents à tenter de reproduire sur pellicule ce qu’ils faisaient en sketch. Mais voilà, avec les auteurs du SNL et l’excellent Mike Myers à l’écriture, une réalisatrice fan de bon rock et des acteurs inspirés, la sauce a pris.
© 1992 PARAMOUNT PICTURES (STARZ) |
« Wayne’s World ! Megateuf ! Excellent ! »
Wayne Campbell (Mike Myers) et Garth Algar (Dana Carvey) sont deux potes de l’Illinois à la dégaine d’adolescents attardés, fans de rock, qui ont transformé la cave des parents de Wayne en studio télé. Leur émission marche plutôt bien et Benjamin Oliver (Rob Lowe), producteur ambitieux, voit là une opportunité d’utiliser l’émission comme vecteur publicitaire de son client Noah Vanderhoff (Brian Doyle-Murray) à la tête d’une grande chaîne de salles d’arcade. Wayne et Garth vont devoir choisir entre conserver leur intégrité artistique et gagner de l’argent avec leur émission.
© 1992 PARAMOUNT PICTURES (STARZ) |
« C’est l’heure de Bohemian Rhapsody les amis ? »
La musique a une place prépondérante dans le film, et a en grande partie aidé à son succès. On peut citer notamment les Black Sabbath, Red Hot Chili Peppers, Jimmy Hendrix, et Alice Cooper, qui nous gratifie d’une tirade mémorable. Et bien entendu : Queen. C’est sûrement LA scène du film dont les spectateurs se souviennent, de ces cinq métalleux chantant Bohemian Rhapsody à tue-tête en headbanging dans la Pacer bleue claire de Garth. Mike Myers a dû batailler ferme pour imposer ce titre, alors qu’on lui préférait une chanson des Guns N’ Roses, beaucoup plus populaire à l’époque. Queen n’était plus dans l’actualité musicale à cette époque et c’était un peu écarté du Rock côté style. Mike Myers a déclaré lui-même avoir dû menacer de quitter le projet si le morceau n’était pas choisi. Pari gagnant, puisque la scène est devenue mythique et le titre de Queen est repassé numéro 2 des ventes en 1992, près de 17 ans après sa sortie.
© 1992 PARAMOUNT PICTURES (STARZ) |
Mais pourquoi ça marche ?
Si vous n’êtes pas client de l’humour absurde, clairement, passez votre chemin, par contre, si vous êtes capable de retirer votre cerveau le temps d’un film, ça devrait vous plaire. Et vous ne serez pas le seul : Wayne’s World a su trouver son public et ce, pour plusieurs raisons. Le film a du rythme et distille des punchlines en masse. En version française, c’est Alain Chabat et Dominique Farrugia qui ont pris la plume pour adapter les dialogues, et ça se sent. C’est drôle, absurde et ça reste en tête.
© 1992 PARAMOUNT PICTURES (STARZ) |
Mais Wayne’s World, ça marche aussi parce que c’est bienveillant. Bienveillant à l’égard de ses personnages et à l’égard de son public. Oui, les héros ne sont pas bien malins, mais il transpire d’eux une gentillesse et une humanité débordantes. On ne tombe pas dans la facilité de simplement servir aux jeunes ce qu’on pense qu’ils vont aimer, mais plutôt une histoire simple et qui leur parle : quel ado n’a pas rêvé d’avoir son groupe de rock ou d’avoir son émission télé (aujourd’hui ce serait plutôt sa chaîne YouTube, mais globalement c’est pareil) Et plutôt que de moraliser et nous servir le couplet du « faudrait grandir, être un métalleux à cheveux longs, ça va un moment » on nous montre des héros qui sont appréciés par leur communauté et même par les forces de l’ordre et finalement, on aimerait quand même franchement bien en faire partie de cette bande de loosers.
© 1992 PARAMOUNT PICTURES (STARZ) |
Il faut quand même bien le dire, Wayne’s World devrait comporter une limite d’âge. Mais une limite d’âge maximum avant le premier visionnage. Parce que si on le voit après 16-17 ans pour la première fois, vraiment pas sur que ça puisse réellement vous parler. Par contre si vous l’avez connu ado, il y a fort à parier que plus de 30 ans après, vous vous surpreniez à sortir des « si tu vomis, vomis là-dedans » ou des « un sphincter ça dit... quoi ? » Allez... avouez... on ne vous jugera pas.
Eskéléa