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[CRITIQUE] : Nahuel and the magic book

© Festival international du film d’animation d’Annecy 2020

Réalisateur : German Acuña
Avec les voix de : -
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Animation.
Nationalité : Chilien, Brésilien.
Durée : 1h38min.

Synopsis :
Nahuel vit avec son père dans une ville de pêcheurs, pourtant la mer lui inspire une peur profonde. Un jour, il trouve un livre magique qui semble être la solution à son problème. Mais un vilain sorcier, à la recherche de l'ouvrage, capture son père. Pour Nahuel, c'est le début d'une aventure au cours de laquelle il va devoir délivrer son père et surmonter ses craintes.


Critique :



Un petit garçon essaie tant bien que mal à vaincre sa peur de l’eau, alors qu’il vit sur une île côtière du Chili, l’île de Chiloé.
Le cinéma d’animation chilien est un tout jeune cinéma, dont Nahuel and the magic book s’inscrit dans une nouvelle génération de production, visant à développer un modèle et une continuité dans l’industrie. Germán Acuña, dont c’est le premier long-métrage a donc la lourde tâche, en plus de créer un film, de montrer l’ampleur du cinéma chilien et ses promesses pour de nouvelles productions à venir. 


© Festival international du film d’animation d’Annecy 2020

Le début du film nous montre une tempête de tous les diables, un déchaînement de la météo que l’on retrouvera par la suite. Les parents de Nahuel se retrouvent dessous, sur leur bateau qui doit les emmener à l’hôpital. Mais ils n’arriveront jamais à temps, Nahuel né tandis que sa mère succombe à l’accouchement. Quelques années plus tard, comme si cet événement l’avait traumatisé, Nahuel a développé une peur panique de l’eau. Il n’arrive pas à monter sur une petite barque, le moindre mouvement des vagues le faisant reculer. Un comble pour ce fils de pêcheur. C’est aussi un garçon timide et victime de harcèlement scolaire. Il essaie vainement de communiquer ses angoisses et son vécu à son père, mais celui-ci s’est fermé depuis la mort de sa femme. Il voit en son fils un garçon turbulent et indiscipliné, ne le laissant pas s’expliquer sur son comportement. Il décide de l’envoyer vivre chez sa tante. C’est le hasard (et un petit chat farceur) qui va amener Nahuel devant un livre sur la magie. Dedans se trouve une formule dans laquelle il voit la réponse à tous ses problèmes et qui le rendrait courageux. Le souci est que ce livre recèle également des formules magiques puissantes, que recherche un magicien noir, Kalku, pour asseoir son pouvoir. Nahuel va devoir vaincre ses peurs pour sauver son père et peut-être même le monde.
Nahuel and the magic book ne cache pas le fait d’être un film d’animation principalement à destination d’un jeune public. Le récit est à hauteur d’enfant et leur parlera sûrement mieux qu’avec notre point de vue adulte. L’histoire n’a rien de bien passionnant et suit point par point tout ce qui fait un voyage initiatique classique : un personnage mal dans sa peau, une épopée qui le dépasse tout d’abord, la rencontre de personnages qui vont l’aider dans sa quête, le moment de vérité où il apprend qu’il est plus fort que ce qu’il pensait et le combat final, avec évidemment un happy-end. Les séquences défilent lentement et ne comportent que peu de surprises ou de moments originaux. Heureusement, l’animation tient ses promesses. Avec un style à la Gravity Falls pour les personnages c’est le soin apporté aux détails des paysages qui marque le plus, avec une magnifique animation en 2D et 3D, utilisant à bon escient le décor choisit : l’île de Chiloé. Les couleurs attrayantes et le travail soigné sur l’eau en font des éléments organiques, au diapason avec le récit.


© Festival international du film d’animation d’Annecy 2020

Si on peut louer l’animation de toute beauté que nous proposent Germán Acuña et son équipe, Nahuel and the magic book souffre d’un propos peu original sur le dépassement de soi. Les enfants risquent d’adorer, les adultes beaucoup moins.


Laura Enjolvy 



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