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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #118. A Nightmare on Elm Street 3 : Dream Warriors

Photo by New Line - © 1987 New Line Cinema. All rights reserved.

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !




#118. Freddy - Chapitre 3 : Les Griffes du Cauchemar de Chuck Russell (1987)

Après un second opus que l'avis générale aura un peu hâtivement considéré comme une sortie de route en bon et dû forme (ce qu'il n'est absolument pas, aussi maladroit soit-il), la franchise Freddy, bien trop lucrative pour une New Line qui en a fait son cheval de Troie histoire de creuser durablement son trou au coeur la jungle Hollywoodienne (quitte à la poncer jusqu'à la moelle), revenait donc deux piges plus tard en grande pompe, avec feu Wes Craven aux commandes... du scénario tout du moins.
Co-écrit avec Bruce " Wild Palms " Wagner, et confié au novice Chuck Russell (oui, le futur papa de The Mask), qui offrira au pavé un polissage pas forcément utile avec un jeune - à l'époque - Frank Darabont (ils ne conserveront que le comeback de Nancy Thompson, qui aide un groupe d'ados dépressif à fighter l'increvable tueur à la gueule cramée), A Nightmare on Elm Street 3 : Dream Warriors incarne autant la meilleure séquelle de la saga, que l'opus qui mènera tranquillement mais sûrement à sa perte.

Photo by New Line - © 1987 New Line Cinema. All rights reserved.

Exit la violence sourde et macabre qui balançait son auditoire en plein cauchemar dont il est impossible d'en ressortir indemne, ce troisième film fait pleinement basculer la franchise dans un fantastique délirant et cartoonesque, volontairement grand public et avec un Freddy qui commence gentiment à devenir trop... bavard (un comble pour un boogeyman).
Un constat qui a de quoi faire tiquer un brin les amoureux du film original - surtout quand on connaît la saga dans son intégralité -, mais qui ne nui en rien l'expérience spectaculaire et jouissive qu'il incarne, renouant avec le thème majeur du chef-d'oeuvre de Craven, dont il est la suite la plus directe : des adolescents catapultés dans un univers onirique, pour affronter leur plus grande peur et ainsi achever leur initiation à la dur, vers l'âge adulte.
Revenant hanté les nuits de Nancy Thompson, devenue depuis psychologue avec une joli mèche blanche (histoire de la vieillir... sachant qu'elle n'a en réalité, que trois ans de plus depuis Les Griffes de la Nuit), Freddy s'en prend également à des ados d'un hôpital psychatrique, des âmes isolées qu'il n'a aucun mal a torturer et tuer à sa guise.
Sauf qu'il va vite tomber sur un os, aussi bien Nancy que la jeune Kristen Parker (Patricia Arquette, dans ce qui reste le meilleur perso de la franchise après celui de Nancy), qui va motiver ses nouveaux camarades à capitaliser sur leurs facultés, pour foutre une branlée mémorable au bonhomme, tandis que l'increvable - mais bien porté sur la bouteille - lieutenant Donald Thomas, papa de Nancy, va s'attaquer à cramer son corps pour de bon.

Pas dénué d'un sacré ventre mou passé son premier tiers - malgré un script bien charpenté -, ni même de nombreux SFX qui ont pris un sacré coup de vieux, Les Griffes du Cauchemar n'en reste pas moins un petit bijou d'inventivité bourré jusqu'à la gueule de séquences oniriques ou le croquemitaine à la vanne facile, est constamment - et joliment - mis en avant.

Photo by New Line - © 1987 New Line Cinema. All rights reserved.
 
Des mises à mort démentes (que ce soit le " pantin tirés par ses veines ", à la junkie shootée à morts avec un Freddy remplaçant ses griffes par des seringues, en passant par une gamine accro aux talks-shows, encastrée dans une télé,... tout est awesome), démontrant les prouesses louable de son équipe technique (mention à Roy H. Wagner pour la photo et Angelo Badalamenti), un hommage sincère au cinéma horrifique (le squelette Harryhausenien de Freddy, les casses chers au fétichiste de la tôle qu'est un peu Stephen King,...) et un casting au diapason totalement voué à sa cause (même si cela pique de ne pas pouvoir voir plus John Saxon); le film de Chuck Russell est une petite friandise acidulée qui survit admirablement bien aux affres des visions multiples.
Toutes ses suites ne peuvent pas toutes, malheureusement, en dire autant...


Jonathan Chevrier 


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