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[CRITIQUE] : Heart Eyes


Réalisateur : Josh Ruben
Acteurs : Olivia Holt, Mason Gooding, Jordana Brewster, Devon Sawa,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min

Synopsis :
Deux collègues font des heures supplémentaires le jour de la Saint-Valentin. Ils deviennent la cible d'un tueur en série qui s'attaque à la ville de Seattle depuis quelques temps.





Pour l'auteur de ses mots, passé d'une séance horrifique racée et divertissante telle que Dangerous Animals de Sean Byrne (un shark movie qui n'en est pas totalement un, mais qui est franchement indispensable de l'été en salles), à un faux film de wannabe petits malins tels que Heart Eyes signé Josh Ruben, vulgairement dégueulé en VOD dans l'indifférence générale, c'est comme passer d'un magret de canard à une boîte de thon à l'huile de chez Lidl : ça pique fort et ça attaque dangereusement le transit intestinal.

Mais en même temps, comment se plaindre puisque l'on sait exactement ce vers quoi on se dirige, une production qui ne ment absolument pas (où alors très, très mal) sur sa marchandise, aussi stupide et assumée soit-elle : celle d'incarner un slasher comico-comique intentionnellement campy, bâti sur une envie de fustiger un genre dont il est incapable de railler les codes, et dont l'exécution devient fastidieuse avant même le virage de la première demi-heure.

Sony Pictures Releasing /Courtesy Everett Collection

Exemple parfait de la proto-parodie absurde qui cherche à créer un tant soit peu de tension et de frisson à son auditoire, tout en le bassinant de tout son long que rien de ce qu’il se borne à regarder ne doit véritablement être pris au sérieux, le film, qui louche de manière éhontée autant sur Scream (dans ses pires travers méta), et My Bloody Valentine (son tueur masqué aimant un peu trop la fête des amoureux, surnommé « Heart Eyes », et dont le hobby est donc de massacrer des couples le jour de la Saint-Valentin, dans différentes villes du pays de l'oncle Sam) que sur la quasi-intégralité des comédies romantiques purement Hollywoodienne, dans une sorte de mashu-up décomposé (l'humour est trop léger pour venir concurrencer une violence ridiculeusement sanglante) qui ne cherche absolument pas à se démarquer de la masse, jusqu’à sa conclusion paresseuse et verbeuse as hell.

Slasher romantico-générique creux et faussement fantaisiste, qui n'a pas assez de créativité ni d'envie pour venir titiller les - plus où moins - glorieuses références qu'il cite (très) généreusement, Heart Eyes se condamne lui-même à n'être qu'un petit bout d'horreur oubliable parmi tant d'autres, au sein d'une année ciné 2025 où les catalogues VOD les comptent à la pelle...


Jonathan Chevrier