Breaking News

[CRITIQUE] : Hell of a summer


Réalisateurs : Finn Wolfhard et Billy Byrk
Acteurs : Fred Hechinger, Finn Wolfhard, Pardis Saremi, D'Pharaoh Woon-A-Tai,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min

Synopsis :
Un tueur masqué rôde et tue les moniteurs d'un camp de vacances.




Ils sont rares, excessivement rares même, les sous-genres du cinéma horrifique tel que le slasher, à pouvoir se payer ce que l'on pourrait considérer, plus où moins, comme une renaissance à quasiment chaque décennies, dans une sorte de cycle perpétuel de lavage-rinçage-répétition de l'intrigue et des personnages, imbibé par l'aura mystique du Scream de Wes Craven - à la fois une bénédiction et une malédiction pour ce sous-genre.

Et alors que la nouvelle décennie vient de gentiment entamer son second virage, pas forcément sublimé par une pluie de séances - le dernier diptyque de Scream en tête - ne cherchant jamais réellement à se démarquer de la (confortable) masse, le slasher cherche toujours autant à se faire peau neuve - enfin, on se comprend -, armé par l'énergie du désespoir de prouver au spectateur qu'il y a encore des quelques esprits brillants capables de générer des frissons qui assureront sa survie pendant encore quelques temps.

Copyright Neon

Pas de bol, Hell of Summer de Finn Wolfhard (oui, le premier long-métrage du comédien star de Stranger Things, un non-événement aussi bien par chez nous qu'outre-Atlantique) et Billy Byrk, est un contre-exemple parfait à cette affirmation tant il est à la fois une production furieusement générique et molle de la fesse gauche, qui jongle entre une ambiance de slasher sauce satirico-génération Z, et une resuscée de tout ce qu'il y a de pire - et donc à la mode - dans l'horreur ricaine; et un petit bout d'horreur certes sincère et étonnamment honnête dans ses intentions, joliment dépourvu qu'il est d'une ironie putassière (ce qui le rend donc bien plus divertissant que le manqué Heart Eyes de Josh Ruben, qui vient lui aussi de débarquer en VOD), mais jamais réellement drôle ni prenant.

Slasher plus cosy que camp aux personnages artificiels, où la violence, sensiblement hors champ - et peu inventive -, est commise par le moins charismatique des tueurs (aux motivations aussi foireuses que son identité est prévisible), le film, fusion revendiquée entre Vendredi 13 et Wet Hot American Summer, peut au moins se targuer de distiller quelques séquences plutôt charmantes, appuyées par la prestation plutôt impliquée de l'excellent Fred Hechinger.
C'est déjà pas si mal...


Jonathan Chevrier