[CRITIQUE] : Heads of State
Réalisateur : Ilya Naishuller
Avec : Idris Elba, John Cena, Priyanka Chopra-Jonas, Jack Quaid, Paddy Considine,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h53min
Synopsis :
Le Premier ministre britannique Sam Clarke et le président américain Will Derringer entretiennent une rivalité très publique et peu amicale qui met en péril la « relation spéciale » de leurs pays. Mais lorsqu'ils deviennent la cible d'un ennemi étranger puissant et impitoyable, qui s’avère plus redoutable que les forces de sécurité des deux dirigeants, ils sont contraints de s'en remettre aux deux seules personnes en qui ils peuvent avoir confiance : l'un et l'autre. Finalement alliés à la brillante agente du MI6 Noel Bisset, ils doivent s'enfuir et trouver un moyen de travailler ensemble suffisamment longtemps pour déjouer une conspiration mondiale qui menace le monde libre tout entier.
Que ce soit dans la peau de l'intriguant Stringer Bell, du Marshall Stacker Pentecost face aux Kaiju où même en tant que super-(anti)héros dans la Suicide Squad, Idris Elba habite ses interprétations autant avec un charisme animal qu'avec une préoccupation intérieure qui fait que ses personnages semblent toujours préoccupés par quelque chose d'indicible, de plus important parfois que ce qu'une caméra semble vouloir capter (ce qui en dit long aussi sur le nombre de choix hasardeux qu'il a pu faire au fil du temps).
Un comédien rare et bestial qui, tout naturellement, est infiniment crédible lorsqu'on le catapulte dans les situations les plus dangereuses et désespérées d'une aventure cinématographique, même un actionner limité tel que Heads of State du compétent Ilya Naishuller, pour lequel il retrouve un John Cena qu'il avait croisé sur le génial The Suicide Squad de James Gunn et qui, tout comme lui, use gentiment mais sûrement son talent à coups de productions au mieux anecdotiques (Nos Pires Amis et sa suite), au pire franchement pathétiques (Freelance, Ricky Stanicky, Jackpot !), un constat qui, d'ailleurs, ne se résume pas uniquement aux comédies - coucou la saga Fast(idieux) and Furious, dans laquelle à également gravité Elba.
Mais revenons-en à nos moutons où plutôt, à nos gunfights et à Heads of State, petit bout d'actionner aussi sympathique qu'instantanément suranné, le calque du calque de tous les tropes du genre regroupé dans un seul et même script sans profondeur, écrit via ChatGPT sans même appuyé sur le bouton entrée.
Le tout tourné en studio avec des explosions numériques dérangeantes.
Ne dépassant jamais les limites de son pitch rachitique et invraisemblable (un premier ministre britannique et un président ricain, baraqués/badass comme jaja et aux personnalités opposées, mettent leur rivalité de côté pour lutter, avec une agent du MI6, contre un ennemi commun et déjouer une conspiration mondiale qui menace le monde libre), lui qui est conçu comme un cousin pas si éloigné mais plus ringard de Tango & Cash - jusque dans ses excès -, le film péche tout autant dans son humour potacho-facile que dans son action peu percutante, au point de perdre lentement son intérêt aussi bien que son spectateur, et ce malgré l'abattage conséquent du tandem Cena/Elba, à l'alchimie plutôt chouette.
Simili-DTV friqué, dérivé et générique sans réelle valeur ajoutée, on s'ennuie un peu, beaucoup, à la folie avec Heads of State, lui qui n'a pas grand chose pour lui (pas même une Priyanka Chopra-Jonas au personnage sensiblement accessoire), si ce n'est qu'il est peut-être moins bruyant et fastidieux que la majorité des films à atterrir sur la catalogue lessivé de Prime Vidéo - c'est déjà ça.
Oubliable donc, et le mot est faible.
Jonathan Chevrier
Avec : Idris Elba, John Cena, Priyanka Chopra-Jonas, Jack Quaid, Paddy Considine,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h53min
Synopsis :
Le Premier ministre britannique Sam Clarke et le président américain Will Derringer entretiennent une rivalité très publique et peu amicale qui met en péril la « relation spéciale » de leurs pays. Mais lorsqu'ils deviennent la cible d'un ennemi étranger puissant et impitoyable, qui s’avère plus redoutable que les forces de sécurité des deux dirigeants, ils sont contraints de s'en remettre aux deux seules personnes en qui ils peuvent avoir confiance : l'un et l'autre. Finalement alliés à la brillante agente du MI6 Noel Bisset, ils doivent s'enfuir et trouver un moyen de travailler ensemble suffisamment longtemps pour déjouer une conspiration mondiale qui menace le monde libre tout entier.
Que ce soit dans la peau de l'intriguant Stringer Bell, du Marshall Stacker Pentecost face aux Kaiju où même en tant que super-(anti)héros dans la Suicide Squad, Idris Elba habite ses interprétations autant avec un charisme animal qu'avec une préoccupation intérieure qui fait que ses personnages semblent toujours préoccupés par quelque chose d'indicible, de plus important parfois que ce qu'une caméra semble vouloir capter (ce qui en dit long aussi sur le nombre de choix hasardeux qu'il a pu faire au fil du temps).
Un comédien rare et bestial qui, tout naturellement, est infiniment crédible lorsqu'on le catapulte dans les situations les plus dangereuses et désespérées d'une aventure cinématographique, même un actionner limité tel que Heads of State du compétent Ilya Naishuller, pour lequel il retrouve un John Cena qu'il avait croisé sur le génial The Suicide Squad de James Gunn et qui, tout comme lui, use gentiment mais sûrement son talent à coups de productions au mieux anecdotiques (Nos Pires Amis et sa suite), au pire franchement pathétiques (Freelance, Ricky Stanicky, Jackpot !), un constat qui, d'ailleurs, ne se résume pas uniquement aux comédies - coucou la saga Fast(idieux) and Furious, dans laquelle à également gravité Elba.
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Copyright Amazon MGM Studios |
Mais revenons-en à nos moutons où plutôt, à nos gunfights et à Heads of State, petit bout d'actionner aussi sympathique qu'instantanément suranné, le calque du calque de tous les tropes du genre regroupé dans un seul et même script sans profondeur, écrit via ChatGPT sans même appuyé sur le bouton entrée.
Le tout tourné en studio avec des explosions numériques dérangeantes.
Ne dépassant jamais les limites de son pitch rachitique et invraisemblable (un premier ministre britannique et un président ricain, baraqués/badass comme jaja et aux personnalités opposées, mettent leur rivalité de côté pour lutter, avec une agent du MI6, contre un ennemi commun et déjouer une conspiration mondiale qui menace le monde libre), lui qui est conçu comme un cousin pas si éloigné mais plus ringard de Tango & Cash - jusque dans ses excès -, le film péche tout autant dans son humour potacho-facile que dans son action peu percutante, au point de perdre lentement son intérêt aussi bien que son spectateur, et ce malgré l'abattage conséquent du tandem Cena/Elba, à l'alchimie plutôt chouette.
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Copyright Amazon MGM Studios |
Simili-DTV friqué, dérivé et générique sans réelle valeur ajoutée, on s'ennuie un peu, beaucoup, à la folie avec Heads of State, lui qui n'a pas grand chose pour lui (pas même une Priyanka Chopra-Jonas au personnage sensiblement accessoire), si ce n'est qu'il est peut-être moins bruyant et fastidieux que la majorité des films à atterrir sur la catalogue lessivé de Prime Vidéo - c'est déjà ça.
Oubliable donc, et le mot est faible.
Jonathan Chevrier