[CRITIQUE/RESSORTIE] : Les Roseaux Sauvages
Réalisateur : André Téchiné
Avec : Élodie Bouchez, Gaël Morel, Stéphane Rideau, Frédéric Gorny,...
Distributeur : Solaris Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min
Date de sortie : 1er juin 1994
Date de ressortie : 2 juillet 2025
Synopsis :
En 1962, en pleine guerre d’Algérie, l’irruption d’un pied-noir exilé bouleverse la vie paisible de l’internat où il est accueilli. Entre Maïté, Serge, François et Henri, les passions politiques se mêlent aux passions amoureuses...
Qu'on se le dise, à une époque où la cinéphilie se statue, selon une poignée de spectateurs particulièrement bruyants, selon une liste de films vulgairement établie qu'il faut avoir vu (pas compris, vu, n'en demandez pas trop), il n'y a décemment aucun mal à avouer ne pas connaître sous toutes les coutures, un/une cinéaste et sa filmographie - foisonnante ou non.
Avec : Élodie Bouchez, Gaël Morel, Stéphane Rideau, Frédéric Gorny,...
Distributeur : Solaris Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min
Date de sortie : 1er juin 1994
Date de ressortie : 2 juillet 2025
Synopsis :
En 1962, en pleine guerre d’Algérie, l’irruption d’un pied-noir exilé bouleverse la vie paisible de l’internat où il est accueilli. Entre Maïté, Serge, François et Henri, les passions politiques se mêlent aux passions amoureuses...
Qu'on se le dise, à une époque où la cinéphilie se statue, selon une poignée de spectateurs particulièrement bruyants, selon une liste de films vulgairement établie qu'il faut avoir vu (pas compris, vu, n'en demandez pas trop), il n'y a décemment aucun mal à avouer ne pas connaître sous toutes les coutures, un/une cinéaste et sa filmographie - foisonnante ou non.
Après tout, le septième art n'est-il pas un champ constant de découverte, un univers dense et passionnant qui ne demande qu'à être arpenté avec enthousiasme et curiosité, quand bien même certains ne se borne qu'à ratisser la même zone usée et infertile...
Pour l'auteur de ces mots, quand bien même il est l'une des œuvres phares et essentielles de la filmographie d'André Téchiné, Les Roseaux Sauvages n'était encore qu'un titre lu à l'arrachée au travers de quelques textes, où quelques bouts de cinéma aperçus à l'arrachée : sa ressortie, chapeautée par Solaris Distribution, était alors une aubaine pour le découvrir en bon et due forme, dans une salle obscure.
Vendue par le cinéaste lui-même comme son film le plus personnel (autobiographique même sur de nombreux abords, puisque inspiré de ses souvenirs), cette chronique adolescente épurée et tout en pudeur, embaumée dans une aura nostalgique jamais vulgaire ni forcée, démontre une nouvelle fois, si besoin était, sa propension à croquer des figures aussi fines et délicates que profondément empathiques, attachée que l'histoire est à l'éveil politique comme sexuel complexe d'une poignée de jeunes confrontés à leurs besoins, désirs et troubles sentimentaux, dans une France des 60s frappée par les ravages de la guerre d'Algérie, et qui les pousse à remettre en question leurs propres valeurs.
Portrait intimiste et nuancé aussi sensuel que mélancolique sur une jeunesse incertaine et perturbée qui se cherche, fragile comme une balade estivale (que Téchiné emballe avec légèreté, en totale harmonie avec la douceur de son cadre et de ses interprètes) et où les rapports tout en unions et en désaccords n'ont de cesse d'évoluer face à la puissance des sentiments et à la rudesse de la vie; Les Roseaux Sauvages est un beau morceau de cinéma sincère et délicat sur la découverte (comme l'acceptation) de soi et les contradictions de l'âme humaine.
L'une des belles (re)découvertes du moment.
Jonathan Chevrier
Pour l'auteur de ces mots, quand bien même il est l'une des œuvres phares et essentielles de la filmographie d'André Téchiné, Les Roseaux Sauvages n'était encore qu'un titre lu à l'arrachée au travers de quelques textes, où quelques bouts de cinéma aperçus à l'arrachée : sa ressortie, chapeautée par Solaris Distribution, était alors une aubaine pour le découvrir en bon et due forme, dans une salle obscure.
Vendue par le cinéaste lui-même comme son film le plus personnel (autobiographique même sur de nombreux abords, puisque inspiré de ses souvenirs), cette chronique adolescente épurée et tout en pudeur, embaumée dans une aura nostalgique jamais vulgaire ni forcée, démontre une nouvelle fois, si besoin était, sa propension à croquer des figures aussi fines et délicates que profondément empathiques, attachée que l'histoire est à l'éveil politique comme sexuel complexe d'une poignée de jeunes confrontés à leurs besoins, désirs et troubles sentimentaux, dans une France des 60s frappée par les ravages de la guerre d'Algérie, et qui les pousse à remettre en question leurs propres valeurs.
Portrait intimiste et nuancé aussi sensuel que mélancolique sur une jeunesse incertaine et perturbée qui se cherche, fragile comme une balade estivale (que Téchiné emballe avec légèreté, en totale harmonie avec la douceur de son cadre et de ses interprètes) et où les rapports tout en unions et en désaccords n'ont de cesse d'évoluer face à la puissance des sentiments et à la rudesse de la vie; Les Roseaux Sauvages est un beau morceau de cinéma sincère et délicat sur la découverte (comme l'acceptation) de soi et les contradictions de l'âme humaine.
L'une des belles (re)découvertes du moment.
Jonathan Chevrier