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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #87. Semaine du 22 au 28 mars 2020



Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.


Semaine du 22 Mars au 28 Mars



Dimanche 22 Mars. 
Walk the Line de James Mangold sur Arte.
En 1968, lors d’un concert à la prison de Folsom, le chanteur Johnny Cash se souvient de son enfance dans l’Arkansas. Il est tout jeune quand un accident dans une scierie provoque la mort de Jack, son frère ainé, le préféré de son père. En 1952, il compose ses premières chansons…


James Mangold est un réalisateur ne cessant d’essayer de se faufiler dans les méandres hollywoodiens; faisant de sa filmographie une dichotomie ou se côtoie des films commerciaux et des œuvres comme des réincarnations d’un Hollywood à l’ancienne comme son récent Le Mans 66. Walk the Line est quelque part entre les deux. Oui, commercial, car le biopic l’est souvent, encore plus quand on vient se frotter à une figure mythique de la musique américaine Johnny Cash. Cela donne des reconstitutions fidèles de la dégaine de Joaquin Phoenix au concert dans la prison de Folsom. Mais, lorsque le film s’éloigne des sentiers battus, apparait une œuvre de cinéma, qui embrasse son aspect fictionnel pour façonner+ un portrait foisonnant, fait de mélancolie et de tension.



Lundi 23 Mars. 

Tootsie de Sydney Pollack sur France5.

Michael Dorsey, comédien, est au chômage depuis plusieurs mois. Sans trop y croire, il décide alors de se créer une nouvelle personnalité : il sera Dorothy Michaels, une femme. Or son déguisement va non seulement lui permettre de jouer dans une série télévisée, mais même lui attirer un vrai public de fans. Il se trouve bientôt confronté à un dilemme difficile : comment avouer à sa collègue Julie Nichols, qui a fait de lui sa confidente, qu’il est en réalité un travesti amoureux d’elle ?

Sur le papier, Tootsie est un projet casse-gueule, le genre de pitch qui peut donner des atrocités. Heureusement ce n’est pas absolument pas le cas du film de Sydney Pollack — qui signe au passage une de ses rares comédies. Film Wilderien, au scénario impeccable porté par des dialogues percutants, Tootsie est une œuvre désopilante qui étonne par sa charge sociale. Car, au travers de la comédie, le cinéaste trouve ici le moyen d’évoquer la place de la femme dans la société américaine et plus précisément dans le milieu de la télévision. Elle met le sexe dominant dans la peau du sexe dominé et lui montre une tout autre facette du quotidien; la performance de Dustin Hoffman est évidemment bluffante, mais c’est bel et bien la sensibilité dont Pollack dote son film qui fait la différence.

Autre proposition...W9 programme Une Journée en Enfer, troisième volet des aventures de John McClane. Une suite qui marque le retour de John McTiernan, réalisateur de Piège de Crystal, sans égalé le premier volet, ce Die Hard 3 parvient a renouveler sa propre formule. Véritable action movie doublée d’un buddy movie avec l’arrivée de Samuel L.Jackson, le long-métrage trouve une force en puisant dans différents genres, notamment le film à egnimes ou le film de casse, donnant à ce volet un panache jubilatoire.



Jeudi 26 Mars. 

Tu ne Tueras Point de Mel Gibson sur France3.

Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Desmond, un jeune américain, se retrouve confronté à un dilemme. Si il tient a servir son pays, ses croyances et ses principes moraux ne sont pas compatibles avec la violence. Il s’engage tout de même dans l’infanterie comme médecin. Son refus d’infléchir ses convictions lui vaut d’être rudement mené par ses camarades et sa hiérarchie, mais c’est armé de sa seule foi qu’il entre dans l’enfer de la guerre pour en devenir l’un des plus grands héros.

10 ans après Apocalypto, Mel Gibson revenait, en 2016, derrière une caméra, pour offrir un film s’inscrivant parfaitement dans sa filmographie. De ses débuts avec L’homme sans visage à Braveheart en passant par La Passion du Christ, le réalisateur a toujours capté, érigé, sublimé les figures du sacrifice. Avec Tu ne Tueras Point il ne fait que prolonger cette obsession tout en la liant a l’autre grande thématique de son cinéma : la foi. Pourtant, la véritable force du long-métrage n’est pas là, il faut s’éloigner de tout cela pour voir apparaitre une œuvre humainement déchirante. C’est bel et bien quand Gibson filme l’acte d’héroïsme de son personnage que débute la vibration émotionnelle qui transperce le spectateur. C’est bel et bien quand l’humanisme de Gibson transparait que le film vient chambouler. C’est, aussi, bel et bien quand Gibson montre l’atrocité de cette guerre que les estomacs se nouent.

Mais aussi... TF1SeriesFilms propose L’arme Fatale 3. Oui, cet opus, toujours réalisé par Richard Donner n’est pas le meilleur de la saga. Mais, en cette période de confinement et d’anxiété, il est tout de même un excellent moyen de décompresser. Là où le second volet des aventures de Riggs et Murtaugh avait su apporter autre chose, cette suite est clairement celle de la surenchère. C’est assez simple, L’arme Fatale 3 a plus d’explosions, plus de courses-poursuites, plus de fusillades, plus d’humour et on ne s’en plaint pas vraiment.



Thibaut Ciavarella

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