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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #86. Semaine du 15 au 21 mars 2020


Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.

Semaine du 15 Mars au 21 Mars



Dimanche 15 Mars. 
L’Étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher sur TF1SeriesFilms.


2005. L’ouragan Katrina approche, Daisy, une vieille dame est sur le point de mourir. Mais avant cela elle demande à sa fille de lui lire à haute voix le journal d’un homme. Celui-ci raconte être né en 1918 avec les caractéristiques d’un vieillard, son nom ? Benjamin Button.

Loin d’être un simple « film à Oscar » comme j’ai pu souvent le voir, l’Etrange histoire de Benjamin Button est un conte désenchanté, aussi crépusculaire que romanesque et qui démontre la précision filmique de Fincher. L’une des choses qui a fait le plus parler, c’est la performance technique consistant a faire rajeunir Brad Pitt qui se voit progressivement redevenir ce jeune premier de Thelma & Louise tout autant qu’il voit Cate Blanchett vieillir. Mais derrière cela, il y a une histoire qui par sa nature profonde nous emporte. Ici, le crépuscule devient aube, les rides s’estompent, dans cette existence à rebours. L’amour se devait fatalement éphémère il devient immuable.

Mais aussi... TFX propose Men in Black de Barry Sonnenfeld. Pur prototype du Smith Movie des années 90, Men in Black parvient a se créer une identité propre grâce à son réalisateur. En effet, Sonnenfeld impose un ton et une ambiance excentrique donnant lieu à un film hautement divertissant. L’opposition entre les personnages de Will Smith et Tommy Lee Jones apporte évidemment du sel à l’intrigue, mais c’est bel et bien les nombreux gags foutrement régressifs qui font fonctionner l’ensemble.




Mardi 17 Mars. 
Rush de Ron Howard sur NRJ12.

James Hunt et Niki Lauda concourent pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. Leur combat prend une dimension épique imprévue quand Lauda est grièvement brulé sur le circuit du Nürburgring. Puis lorsque, quarante jours seulement après son terrible accident, il reprend la course…

Balayer la carrière de Ron Howard c’est faire un tour de montagne russe. Des films tels que Cocoon, Apollo 13 ou Frost/Nixon côtoie des Da Vinci Code, Le Dilemme ou Au Cœur de l’Océan. Alors où se situe Rush ? Dans un haut ou bas ? Oh, Rush c’est le sommet le plus haut de la montagne russe Howardien, c’est son chef d’œuvre ni plus ni moins. Grandement épaulé par Peter Morgan, scénariste anglais déjà derrière Frost/Nixon, Ron Howard trouve un nouveau souffle. Le voici furieusement énergique, inventif a chaque instant, il semble avoir tellement confiance en son récit qu’il s’autorise les plus belles folies derrière sa caméra. Oui, car la force de Rush reste son scénario, d’une subtile intelligence, Peter Morgan ne tient pas à narrer chaque minute de la vie de ses personnages ; mais bel et bien à entretenir un intérêt perpétuel du spectateur pour cette histoire tout en imposant un véritable chaos d’émotions, d’adrénaline et aussi de point d’humour très british. Le tout donne une seule envie, une nouvelle collaboration entre les deux messieurs.



Jeudi 19 Mars. 
Man of Steel de Zack Snyder sur France 3.

Clark Kent, élevè à Smallville par Jonathan et Martha, est en fait Kal-El, rescapé de la planète Krypton. En grandissant, il apprend peu à epu à maitriser ses pouvoirs surhumains…

Man of Steel c’était la première pierre du DCUE, mais oui vous savez cet univers cinématographique devant rivaliser avec Marvel mais dont Warner n’a eu de cesse de brider les ambitions pour aboutir à Justice League. Pourtant, au début, tout cela fut prometteur. Produit par Christopher Nolan, le Man of Steel de Snyder reprend la tonalité du Dark Knight, avec cette ambitieuse relecture d’un personnage peu évident à mettre en scène. Le cinéaste y illustre sa capacité à offrir des images puissantes qui marque la rétine, dans un spectacle fait d’entrechoquement, de gigantisme et d’intime. Un film qui s’éloigne de la tonalité Marvel, le DCUE se veut sérieux, plus adulte, plus sombre et torturé. Il est avant tout en prise avec son époque et parvient à capter les tiraillements de ce quasi-Dieu sans pour autant renier sa nature de blockbuster ébouriffant. Des thématiques et ambitions qui irrigueront le gigantesque Batman V. Superman.

Mais aussi... TF1SeriesFilms propose L’arme Fatale 2 de Richard Donner. Une suite qui est tout à la fois un prolongement du premier film et une rupture. En effet, si le scénariste Shane Black parsème ici et là quelques répliques savoureuses et assume une certaine autodérision, la tonalité se fait plus sombre. Véritable polar, doté d’une superbe intensité dramatique, L’arme Fatale 2 est plus abrupt lui donnant ainsi une réelle ambiance tout aussi jouissive, mais différente du premier opus.


Thibaut Ciavarella

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