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[CRITIQUE] : Bloodshot


Réalisateur : Dave Wilson
Acteurs : Vin Diesel, Eiza González, Guy Pearce, Sam Heughan, Toby Kebbell,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Action.
Nationalité : Américain
Durée : 1h50min.


Synopsis :
Ray Garrison est un soldat tué en mission, et ramené à la vie par RST Corporations, l'entreprise qui l’a transformé en super-humain. Des nanotechnologies coulent désormais dans ses veines, ce qui le rend invincible. Il est plus fort que jamais et capable de guérir instantanément de ses blessures. Mais RST Corporation ne contrôle pas que son corps… Ils ont également la main sur son esprit et ses souvenirs. Ray ne peut distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas – mais sa mission est désormais de le découvrir.





Critique :


Triste réalité, s'il est une évidence que ce bon vieux Baboulinet/Vin Diesel est une grosse machine à billets verts pour sa major d'amour Universal, en revanche, seule la franchise Fast and Furious lui permet de tenir ce statut (trop) avantageux au sein de la jungle Hollywoodienne.
Voilà pourquoi le bonhomme s'est longtemps accroché comme un mort de faim à son rôle de Dom Toretto, même s'il a déjà tenté - en vain - de porter d'autres franchise sur ses larges épaules bodybuildées; que soit celle pourtant excellente, de Riddick qui n'a plus réellement trouvé son public dès le second (et couteux) opus : Les Chroniques de Riddick, ou celle plus régressive des xXx, dont l'ultime opus Reactivated, n'a eu réellement de succès que sur le marché asiatique.
Reste que si les Fast devraient encore avoir un radieux avenir devant eux (les opus 9 et 10 débarqueront en 2021 et 2022, et rien n'exclut d'autres suites... on connait la chanson), le Vinnou semble à nouveau passer la seconde pour assurer un minimum ses arrières.


Si l'occasion manquée Le Dernier Chasseur de Sorcières aurait très bien pu dépasser le stade du simple one shot avec un peu plus de soutien en salles (pas le plus ignoble des actionners à être sortis en salles ces dernières années), l'idée de sortir du placard une adaptation du comic-book Bloodshot avait de quoi nous allécher au plus haut point, même avec une étiquette PG-13 qui tâche sévère pour un produit estampillé Valliant, et un réalisateur novice à sa barre - Dave Wilson.
Simpliste comme toute série B qui se respecte (et livré avec son lot de punchlines savoureusement régressives et d'incohérences béantes), avec son histoire mi-origin story urgente/mi-revanche mal troussée et prévisible qui mise tout sur le fun (au premier comme au second degré) et les scènes d'action WTF - aussi irréalistes et cartoonesques que sur la saga Fast -; Bloodshot est un savoureux nanar totalement voué à la cause de son interprète vedette, qui campe ici un ancien Marine assassiné et dont le corps a été donné à la science pour qu'il devienne une sorte de Wolverine (débardeur blanc en prime) croisé avec Robocop et un gnou (pour le regard expressif), grâce à des nanobots qui le rendent... invulnérable.



Ou presque puisque sa carcasse rouille durant les (très) longues quatre-vingt-dix minutes du film, au contact d'une intrigue prétexte jamais vraiment bandante pour un sou - à la différence du génial matériau original -, porté par des personnages caricaturaux croqués à la truelle, dont la seule profondeur est que la couche caoutchouteuses de CGI qu'on leur balance à la poire.
Emballé et pesé sans la moindre valeur ajoutée par un Dave Wilson qui nous livre clé en mains une pluie de scènes d'action over-the-top qui s'annulent presque toutes entre elles faute de mise en place - voire même de prise de risques - et de rythme soutenu, le film invoque le souvenir que l'on pensait révolu de ses films de super-héros torchés à la va-vite par des majors voulant capitaliser à l'aveugle sur le boom du genre (coucou Daredevil, Elektra, Ghost Rider,...), dédoublant même le reproche que l'on pouvait leur faire en se perdant autant dans une envie maladroite de plaire au plus grand nombre, que de se perdre dans quelques séquences numériques tape-à-l'oeil dignes d'un blockbuster des 90's pseudo-esthétisant; un comble quand on sait que c'est justement dans la démesure que ce genre de divertissement prend toute sa splendeur.


Reste alors un Vin Diesel qui semble avoir troqué un brin son charisme animal d'antan pour des biscottos plus imposant.
Il fait le job, semble s'accommoder avec flegme d'un personnage qui n'a strictement rien à dire (même après son extraordinaire transformation) et porte tant bien que mal de la tête et des épaules une série B molle de la fesse gauche et vermifugée qui aurait pu/dû être décomplexée et pétaradante.
Un popcorn movie qui n'a rien de bien intéressant à proposer et qui semble en avoir pleinement conscience, et c'est bien cela le pire...


Jonathan Chevrier 

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