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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #68. Semaine du 10 au 16 novembre 2019



Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.

Semaine du 10 Novembre au 16 Novembre



Dimanche 10 Novembre. 

Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone sur W9.

Alors que trois hors-la-loi attaquent un mystérieux inconnu dans une gare, le fermier McBain se fait assassiner lui et ses trois enfants par Frank qui décide de garder Jill, la veuve de McBain, pour lui. Cheyenne, un aventurier, accusé du quadruple meurtre s’échappe de prison…

Il était une fois dans l’Ouest fait partie de ses films s’étant ancrés dans l’inconscient collectif. Bien sûr, tout le monde n’a pas vu l’un des chefs d’oeuvres de Sergio Leone, mais en revanche tout le monde a déjà entendu cet air d’harmonica composé par Ennio Morricone. Et s’il était tant de poser des images sur cette musique ? Car si le long-métrage est doté d’une B.O lancinante, il est bien plus que cela. Film d’une exceptionnelle maîtrise tant sur le plan visuel que narratif, Il était une fois dans l’Ouest n’est pas un panthéon du cinéma pour rien. Le réalisateur dessine les contours d’un western qui pourtant s’émancipe des codes du genre pour offrir une œuvre bien plus vaste. Gravitant autour du chemin de fer, c’est l’urbanisation massive qui approche et le pouvoir qu’il donne a ceux qui le possède, peut-être l’un des plus grands films sur l’Amérique.

Mais aussi... sur France 2, L’ascension de Ludovic Bernard. Un pur feel-good movie porté par un Admed Sylla d’un naturel bienvenu. Le film séduit par sa fraicheur, par son énergie et son humour. Assurant le dépaysement promis, L’ascension incarne une envie de donner de l’espoir, de coller le sourire en disant que les rêves les plus fous sont possibles tant qu’on y croit.



Mercredi 13 Novembre. 

Room de Lenny Abrahamson sur Arte.

Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu. L’amour de Ma pour Jack la pousse à tout risquer pour offrir à son fils une chance de s’échapper et de découvrir l’extérieur, une aventure à laquelle il n’était pas préparé.

C’est un sujet particulièrement délicat qu’aborde Lenny Abrahamson. Film de séquestration. D’isolement. D’aliénation. Room est une œuvre aussi frontale que subtile, scrutant l’atrocité sans jamais tomber dans le sadisme ou la manipulation émotionnelle, le cinéaste capture au milieu de l’horreur une relation. Car, loin de n’être que douleur et tragédie, Room est un film d’espoir, un film de combat qui renverse son spectateur, qui l’émeut profondément, le remue indéniablement. Tout cela n’est qu’une succession de choix, aussi bien esthétiques que sonore, le silence y prend une place certaine; tout autant que la partition de Stephen Rennicks, le scénario s’y déploie sans jamais être écrasé et se trouve sublimé par une Brie Larson bluffante et d’un Jacob Tremblay époustouflant.

Mais aussi... Tuer n’est pas jouer de John Glen sur France 4. Exit Roger Moore place à Timothy Dalton pour un film que certain aime qualifier de quelconque et qui pourtant renferme bien plus qu’il ne le laisse paraitre. Parvenant a réinventé le personnage, ce Tuer n’est pas jouer est d’une modernité certaine, aussi complexe que parfaitement lisible et divertissant. Le tout est parcouru de cascades génialement périlleuses et bénéficie d’un ton singulier, discret, sobre, mais efficace.



Jeudi 14 Novembre. 

Ocean’s Eleven de Steven Soderbergh sur TMC.

Après deux ans passés dans la prison du New Jersey, Danny Ocean retrouve la liberté et s’apprête à monter un coup qui semble impossible à réaliser. Cambrioler dans le même temps les casinos Bellagio, Mirage et MGM Grand, avec une jolie somme de 150 millions de dollars à la clé. Pour ce faire, Danny et son ami Rusty Ryan composent une équipe de dix malfrats maîtres dans leur spécialité.

Véritable film de pote, Ocean’s Eleven s’inscrit dans ces films purement et simplement « cool ». Oui, le qualificatif est peut-être pas assez fort, mais il représente bien l’esprit qui irrigue cette œuvre — début d’un triptyque. Le cinéaste prend ici les pleins pouvoirs, transcendant un récit classique, ce film illustre a quel point un metteur en scène au travers de ses choix peut influer sur ce qu’on regarde. Bourré d’inventivité, Ocean’s est un agglomérat d’esthétisme, travellings, zoom, montage au scalpel, une image d’un jaune des plus chaleureux, ce film est un délice. Tout cela conjuguer a cette bande d’acteurs dont on palpe la complicité à travers l’écran, le duo Clooney/Pitt transpire la classe et assène une énergie à l’ensemble.

Mais aussi… TF1SeriesFilms propose Inception de Christopher Nolan. Dans une époque ou le blockbuster s’aseptise, Inception — avec quelques-uns, apparait comme une erreur dans la matrice hollywoodienne. Le cinéaste zigzague dans les méandres du film d’action a grand budget pour finir par offrir une œuvre colossale. Bipant au départ, les dés de la compréhension, Nolan s’assure l’attention du spectateur, méticuleuse manipulation dont on ressort sonner, mais conquis.


Thibaut Ciavarella

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