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[CRITIQUE] : Le Coup du Siècle


Réalisateur : Chris Addison
Acteurs : Anne Hathaway, Rebel Wilson, Alex Sharp,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget :-
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h34min.

Synopsis :
Deux femmes escrocs - de deux catégories différentes - s'unissent afin de mener la vie dure aux hommes qui les ont bafouées.



Critique :

Dans la catégorie des remakes que l'on n'a pas forcément vu venir, force est d'avouer qu'une relecture au féminin d'une comédie culte outre-Atlantique, Le Plus Escroc des Deux du grand Frank Oz (avec les immenses Michael Caine et Steve Martin en vedette), et qui était lui-même le remake du film Les Séducteurs de Ralph Levy (avec les tout aussi immenses David Niven et Marlon Brando), ne semblait pas vraiment s'imposer plus que cela au sein de la grille des sorties de la riche année ciné 2019, surtout qu'Universal ne semble pas forcément s'embarrasser plus que cela pour le bazarder dans les salles obscures hexagonales, sans tambour ni trompette ni même une campagne promotionnelle un minimum décente.



Un (petit) comble de prime abord, quand on voit que le film est porté par deux actrices aussi pétillantes que talentueuses - et même bankables -, Anne Hathaway et Rebel Wilson, dont les qualités dans le giron humoristique ont été prouvées plus d'une fois.
S'il est presque de connaissance commune qu'Universal ne semble porter plus aucun espoir au potentiel d'attirance de ses comédies par chez nous (plusieurs hits US par an, sortent en catimini ici), force est d'avouer pourtant qu'après vision, il est bien difficile de totalement jeter la pierre à la firme tant Le Coup du Siècle de Chris Addison, dont c'est le premier long-métrage, n'est clairement pas taillé pour faire un carton en salles, ni même d'attirer plus que la simple sympathie de la part de son auditoire.
Reprenant sensiblement au pied de la lettre le pitch du film original, auquel il ajoute quelques notes de féminité/modernité histoire de dire que nous ne sommes pas à 100% face à un copier-coller de luxe (ce qui est presque le cas, soyons honnêtes), le film suit l'histoire de deux arnaqueuses, la frondeuse et impulsive Penny Rust (Wilson, qui fait tout du long du Wilson, donc du cabotinage de masse) et la plus distinguée Joséphine Chesterfield (Hathaway, en mode faire-valoir), qui se tire la bourre au coeur de la Riviera, pour détrousser un max d'hommes friqués, avant de s'associer parce qu'on y gagne toujours plus à plumer à deux.



N'apportant strictement rien au film original et ne reposant uniquement que sur un tandem des contraires charmant mais croqué à louche, et écrasé par l'abattage de son Oliver Hardy du pauvre, Le Coup du Siècle botte constamment en touche, vogue en surface autant d'un point de vue intrigue - légère, et pas dans le meilleur sens du terme - que d'un point de vue humour (seuls quelques gagas appuyées font mouche), et ne se voit jamais relevé ni par ses intentions, louables sur le papier (offrir un remake au féminin, de deux films profondément masculins) ni même par sa mise en scène (élégante mais impersonnelle).
Facile même un tant soit peu divertissant, on lui préfèrera nettement plus le fun et moins caricatural Beautés Empoisonnées de David Mirkin, qui boxe sensiblement dans la même catégorie.


Jonathan Chevrier


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