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[CRITIQUE]: X-Men : Dark Phoenix


Réalisateur : Simon Kinberg
Acteurs : Sophie Turner, Jessica Chastain, James McAvoy, Michael Fassbender,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Aventure, Action, Science-Fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h54min

Synopsis :
Dans cet ultime volet, les X-MEN affrontent leur ennemi le plus puissant, Jean Grey, l’une des leurs.
Au cours d'une mission de sauvetage dans l'espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.



Critique :


Production chaotique, réalisateur novice, reshoots à gogo, sorties éternellement repoussées,... on était tous prêt à clouer au pilori X-Men : Dark Phoenix avant même sa sortie, tant l'ultime chant du cygne de l'inégale saga X-Men semblait cocher toutes les cases de l'incident industriel comme Hollywood les collectionne à la pelle depuis plusieurs années maintenant.
Surtout que le film, qui faisait suite aux exceptionnels First Class et Days of The Future Past mais surtout au piteux Apocalypse, s'était échiné à adapter une nouvelle fois l'arc Phoenix Noir, une décennie après le naufrage X-Men : L'Affrontement Final.
La tombe était creusée, le cercueil en colza gentiment cloué et pourtant, même si l'on ne donnait plus cher de sa peau, le film pouvait toujours nous surprendre et s'avérerait un minimum divertissant, même avec les attentes au plus bas.
Et de manière totalement improbable, même s'il n'atteint pas les cimes de certains de ses illustres ainés - carrément pas même -, Dark Phoenix incarne un opus de conclusion plutôt divertissant, un retour aux sources final salvateur, même s'il tombe tête la première dans plusieurs écueils à la limite du pardonnable.



Catapulté au coeur des 90's, avec des jeunes X-Men ayant pleinement assumé leur statut de super-héros protecteur de l'humanité (avec le revers de la médaille qui va avec, des détracteurs à la haine viscérale), dont le destin va totalement basculer le jour où Jean Grey va être frappé par un nuage de radiations, et récolter des pouvoirs qui vont vite la déstabiliser; Dark Phoenix joue constamment la carte du blockbuster dramatique à l'échelle humaine, avec toutes les qualités et les défauts que cela comporte, dans une péloche ressemblant plus à un remake poli mais appliqué de L'Affrontement Final, qu'à une vraie adaptation du passionnant comics, une nouvelle fois effleuré et non abordé frontalement.
Si la péloche, avant un dernier tiers foutraque et spectaculaire façon orgie cosmique à l'héroïsme relatif, a le bon goût d'être porté par de vrais enjeux intimes et une émotion vraiment sincère, il se tire continuellement une balle dans le pied avec un montage ronflant, un score omniprésent - un Zimmer loin de ses grands jours - mais surtout une écriture pataude, délaissant tout du long ses personnages (là ou l'écriture des personnages, était pourtant la force majeure de la saga), bazardant à l'aveuglette les moins importants tout en faisant voguer à vue les principaux, au sein d'une intrigue cousue de fil blanc, jamais réellement cohérente dans sa volonté de renouer avec la puissance des deux premiers opus.
Pire, même la réalisation, très académique et pour ne pas dire totalement impersonnelle, tout comme la direction d'acteurs, fantomatique (Jessica Chastain se demande ce qu'elle fout là, les personnages originaux viennent juste prendre leur chèque, excepté un Michael Fassbender toujours impeccable en Max Eisenhardt/Magnéto), ne vient relever vers le haut un au-revoir qui brille de mille feux quand il s'en donne les moyens.



Solide dans son action (les séquences avec Magnéto et le sauvetage spatial en tête), jamais plombé par un humour putassier venant désamorcer le sérieux louable - et prenant - de son ton, ni par un sous-texte politique qu'il ne saurait maîtriser (comme le Ratner, qu'il surclasse sans forcer) et encore moins par une histoire partant dans tous les sens (même si elle ne part pas forcément loin non plus), Dark Phoenix, blockbuster de destruction massive qui n'a jamais suffisamment la confiance en lui qu'il devrait avoir (ce qui sera encore plus le cas de The New Mutants), à les bonnes intentions, mais rarement l'exécution qui va avec.
En résulte donc un divertissement inégal, pas plus mauvais qu'un opus désincarné et en pilote automatique made in MCU, mais pas plus réussi non plus, beaucoup trop court et maladroit pour ses ambitions.
Vivement le reboot de la part de la firme aux grandes oreilles donc... ou pas.


Jonathan Chevrier





La saga X-Men a bien vécu, depuis son premier opus sorti en 2000, sous la direction de Bryan Singer. Depuis, on a vu des excellents blockbusters, des personnages devenus emblématiques (Wolverine en tête, avec sa superbe conclusion Logan) mais aussi des petits ratés. En 2011, X-Men fait peau neuve et prend les trois acteurs les plus en vu du moment pour porter le film : James McAvoy, Michael Fassbender et Jennifer Lawrence. Prequel, reboot, on ne sait pas trop, mais X-Men est relancé pour quatre autres films. Après le décevant X-Men : Apocalypse en 2016, il est temps de terminer la saga avec Dark Phoenix qui s'intéresse au personnage de Jean Grey. Elle perd le contrôle de ses pouvoirs et ses amis ne sont pas de taille pour l'arrêter. Si ça vous dit quelque chose, pas d'inquiétude, c'est parce que c'est aussi la trame de X-Men : L'affrontement final, mais c'était Famke Janssen sous les traits du Phénix. 


Et c'est à Simon Kinberg que revient l'honneur de mettre le point final. Le monsieur est un pro de la saga, étant à l'origine co-scénariste de L'affrontement final, de Days of Future Past et Apocalypse (également producteur). Treize après les aventures du Phénix en 2006, il revient s’intéresser à Jean Grey et ses pouvoirs.
Alors oui, les deux films sont très similaires, même si Kinberg n'a pas caché son envie d'avoir voulu pousser à fond le côté dramatique avec une atmosphère très sombre, qui s'éloigne des autres films. Le réalisateur a voulu mettre de la caméra épaule pour accentuer les émotions de Jean, qui partent dans tous les sens. Il a voulu rendre le film plus sale, plus désordonné et se coller parfaitement à son héroïne principale. Pour compléter le tout, il s'est refusé à glisser deux ou trois blagues/gags, pour que le spectateur ne sorte pas de l'engrenage infernale et de la descente aux enfers. Et, c'est assez plaisant. Les blagues pour désamorcer toutes scènes un peu trop dramatique est un leitmotiv puissant dans le MCU. Une recette qu'a repris plusieurs fois d'autres films de super-héros plus ou moins bien. Les scènes d'actions sont maîtrisées et possèdent une certaine qualité visuelle agréable à l'œil. Et le scénario va à l'essentiel, évitant de s'éparpiller. Pour un film annoncé comme une catastrophe, il y a une belle liste de point positif. Mais est-ce suffisant pour qualifier X-Men : Dark Phoenix comme une bon film ? La réponse est non. 


Contrairement à Famke Janssen, Sophie Turner n'a eu que X-Men : Apocalypse pour être appréciée du spectateur et pouvoir créer un affect. Du coup, si le spectateur ne connaît pas bien la première trilogie, il passera son temps à se demander pourquoi les mutants font autant d'histoire pour ce personnage. Et pour les autres aficionados, comment se passionner pour une trame que l'on connaît déjà, avec des acteurs qui n'ont pas eu le temps de faire leur preuve ?
Nous ajoutons à cela, une musique anecdotique (de Hans Zimmer), une antagoniste absente (que fait Jessica Chastain ici ?) et un suspens absent également (le seul moment fort était dévoilée dès la première bande-annonce) et nous avons un X-Men : Dark Phoenix en demi-teinte. Ni le film catastrophe annoncé, mais pas le chef-d'œuvre que nous étions en droit d'attendre pour conclure douze films d'une belle saga de super-héros.



Nous avons l'impression que Simon Kinberg n'avait pas envie de leur dire au revoir, tant il n'y a aucun sentiment de fin qui en émane. Reste une film agréable à qui veut bien se laisser porter.


Laura Enjolvy 


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