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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #44. Commando

© 1985 - 20th Century Fox. All rights reserved.

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !




#44. Commando de Mark L. Lester (1985)

Qu'on se le dise, au sein des glorieuses années 80, deux soldats ricains se tiraient méchamment la bourre pour savoir qui allait être l'arme la plus létale de la série B burnée, deux John : Rambo et Matrix, accessoirement campés par les deux monstres sacrés de l'époque, Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger.
Deux cousins lointains, incarnant deux versants bien distincts de l'armée US, l'un nihiliste et renié par les siens (le tribu des perdants du Vietnam), l'autre plus solide, célébré pour sa puissance et son absence de fêlure.
Si le premier avait un petit train d'avance (un premier film le rendant furieusement attachant), avec un vrai background dramatique, avant de gentiment tout foutre en l'air pour laisser sortir la bête qui était tapis en lui dans un second opus génialement régressif - Rambo II : La Mission -, le second lui, n'avait qu'un film pour rattraper son retard... et quel film.
Sommet de film d'action proprement over the top, mené tambour battant pendant un tout petit peu moins d'une heure et demie, Commando, c'est toute la magie des 80's, et même plus encore.

« J’avale deux bérets verts au petit déjeuner. Et justement, j’ai très faim. » 


© 1985 - 20th Century Fox. All rights reserved.

« John, ce n’est pas entre les yeux que je vais te buter, je vais te buter entre les couilles ! »

 
Dialogues cultes, des trognes magnifiques (la sublime Rae Dawn Chong, Vernon Wells en sosie de Freddie Mercury, Dan Hedaya, Bill Duke, David Patrick Kelly,...), scénario prétexte (Schwarzie doit retrouver sa fille kidnappé par un vilain vilain, qui voulait qu'il tue un président d'une petite île fictive d'Amérique latine, tout droit sortie d'une carte géographique de la Cannon) à une accumulation de mises à morts totalement décomplexées - ça tue a tout bout de champs, et c'est awesome -, le tout culminant à un final bigger than life digne d'un jeu vidéo ou le body count frôle dangereusement avec le génocide (plus d'une centaine de soldats en un petit quart d'heure, et le mot est faible), le film de Mark L. Lester, enlacé dans les sonorités si reconnaissable de James Horner (un score que l'on retrouvera dans une bonne pelleté des films de l'époque signé Walter Hill), est un bijou de défouloir jouissif dans la carrière d'un Schwarzie qui n'a jamais paru aussi indestructible et sans pitié que dans Terminator.
Un B movie ultime et génial, à la limite du feel good movie qui te fout une banane d'enfer, tout simplement.


Jonathan Chevrier