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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #38. Semaine du 3 au 9 mars 2019


 

Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.



Semaine du 3 Mars au 9 Mars


Dimanche 3 Mars.
John Carter de Andrew Stanton sur W9.


John Carter, se retrouve inexplicablement transporté sur la planète Mars, peuplée de tribus guerrières la nommant Barsoom. L’être humain est pris au cœur d’une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la captivante princesse Dejah Thoris. Dans ce monde sur le point de disparaître, Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de son peuple est entre ses mains…

John Carter c’est l’histoire d’un échec. 200 millions de dollars de perte pour Disney à l’époque et il faut bien le dire un coup de frein assez méchant aux blockbusters « risquées » qui sera encore amplifié par le The Lone Ranger de Gore Verbinski. Pourtant, John Carter — tout comme The Lone Ranger — ne méritait pas un tel plantage. Mais, cette adaptation d’une série de roman publié à partir de 1917 souffre d’un défaut, une sensation de déjà vu. Pourquoi ? Tout simplement, car moult de cinéaste s’en sont inspirés. C’est ainsi qu’injustement le film demeure dans l’ombre des modèles qu’il a lui-même initiés. Pour autant, Andrew Stanton fait un boulot merveilleux, parvenant à équilibrer les exigences purement Disney-enne avec des préoccupations plus artistiques. Dés lors, John Carter s’impose comme une superproduction un tantinet couillue, spectaculaire, jouant habilement de son univers, bref donner une nouvelle chance a ce film.


 

Mardi 5 Mars.
Heat de Michael Mann sur NRJ12.


La bande de Neil McCauley à laquelle est venu se greffer Waingro, une nouvelle recrue, attaque un fourgon blindé pour s’emparer d’une somme importante en obligations. Cependant, ce dernier tue froidement l’un des convoyeurs et Chris Shiherlis se retrouve obligé de « terminer le travail ». Neil tente d’éliminer Waingro, mais celui-ci parvient à s’échapper. Parallèlement, le lieutenant Vincent Hanna mène l’enquête…

Dans la filmographie de Michael Mann, Heat fait figure de chef-d’œuvre. Il faut dire que le film est une pure vision Mannienne, un western urbain qui colle au basket comme le goudron sous forte chaleur. Dans sa précision filmique, le cinéaste brouille la perception du Mal et du Bien, pour capter des êtres en proie avec leurs contradictions nous faisant douter de l’issu que l’on souhaite. Dans cette ambiance où la testostérone règne, Mann fait de la figure féminine une douce poésie venant apaiser le lugubre. Heat s’inscrit, non pas, comme un nouveau thriller a l’efficacité redoutable, mais comme une œuvre totale, radicale, qui va voir naître dans son sillage d’autre merveille Mannienne, Collatéral et Miami Vice.






Jeudi 7 Mars.

Pale Rider de Clint Eastwood sur France3.
Les derniers chercheurs d’or indépendants de LaHood, bourgade minière de Californie, sont harcelés par la bande de Coy LaHood, fondateur de la ville qui veut s’approprier leur concession. Au moment où les mineurs pacifiques sont prêts à abandonner la lutte, surgit de la montagne un cavalier solitaire tout de noir vêtu. Nul ne connaît son nom, son passé, ses origines. Hull Barret, opposé depuis longtemps à Coy LaHood, l’accueille sous son toit. L’homme ne va pas tarder à prouver ses qualités de tireur.

Il se dégage de Pale Rider une réelle atmosphère. Bien sûr, celle du western si cher à Eastwood (même si son chef d’œuvre ultime du genre reste Impitoyable), mais également, une étrangeté toute surnaturelle. Il faut dire que Clint ménage le mystère autour de son personnage sans nom, réduit à être The Preacher (le Prédicteur). Si le film demeure en déca de certaines œuvres du cinéaste, il est pourtant loin de faire partie des œuvres mineures. Pale Rider, prouve qu’Eastwood incarne un genre à lui seul, qu’il est l’un des rares à en maîtriser chaque code tout en parvenant à injecter une once nouvelle. Dans cette précision, Eastwood signe un film brutalement mélancolique, suprêmement classique, mais étrangement fascinant.


Thibaut Ciavarella

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