[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #20. Bloodsport
© 1988 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved. |
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#20. Bloodsport de Newt Arnold (1988)
Entre le rouquin karatéka aux punchlines de la mort (Chuck Norris), le saumon agile mutique péteur d'avant-bras (Steven Seagal) et le blondinet bondissant (Michael Dudikoff), le si unique Jean-Claude Van Damme a obligatoirement marqué les wannabe cinéphiles biberonnés aux cinéma d'action des 80's/90's.
Il faut dire que le JCVD mettait sacrément les formes pour nous imprimer nos rétines (facilement) influençables : des grands écarts à gogo, des combats jouissifs à mort avec des méchants aussi charismatiques que flippants (Tong-Po, Chong Li, Andrew Scott, Atila,...) que tu n'oserais même pas affronter avec 100 grammes de péruvienne dans le nez...
Et un coup de pied circulaire légendaire, que tous les gamins du monde ont tenté de reproduire en manquant de s'atrophier l'entre-jambes (ne vous cachez pas, on vous voit).
Mais c'est véritablement Bloodsport qui a vraiment démarré sa légende (auparavant, il y avait le risible Karaté Tiger ou encore Monaco Forever ou il joue un karateka gay... passons), et qui est, sans doute, son plus jouissif et réussi avec Kickboxer et Double Impact (deux JCVD pour le prix d'un, que demander de plus ?).
© 1988 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved. |
Jubilatoire à l'extrême, porté par des comédiens au jeu au moins aussi limité que la romance amorphe entre Frank Dux et une journaliste un tantinet irritante, le film vaut avant tout et surtout - bon, uniquement - pour ses scènes de combats franchement entraînantes (le kumité, le fer de lance de l'intérêt croissant de tous les gamins des 80's pour les sports de combats), et l'abbatage incroyablement impliqué d'un JCVD qui bouffe littéralement l'écran en véritable ninja blanc au grand coeur - Netsuko " n'était déjà pas loin -, totalement conscient que le long-métrage incarne LA chance de sa vie pour percer dans l'industrie des rêves Hollywoodienne.
Impossible de ne pas citer le terrible Chong Li, campé par un Bolo Yeung impérial, est clairement l'un des vilains de films d'action les plus flippants jamais vus.
Rien que pour son combat final, dantesque (quatre coups de pieds circulaires bordel... quatre !), le film a indiscutablement marqué nos enfances/adolescences à tous, et il n'a décemment rien perdu de son statut de gros plaisir - jamais - coupable même avec trois bonnes décennies au compteur.
Alors tant pis si la France s'est souvent moqué de lui, Jean-Claude est une légende du cinéma qu'on aime, une vraie, et rien ni personne ne pourra changer ça.
Jonathan Chevrier