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[CRITIQUE] : Close


Réalisateur : Vicky Jewson
Acteurs : Noomi Rapace, Sophie Nélisse, Eion Macken, Indira Varma,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h45min

Synopsis :
Une experte en lutte anti-terroriste est obligée de devenir garde du corps pour une riche et jeune héritière à Bangkok. L'entente ne règne guère entre les deux femmes mais suite à une violente tentative d'enlèvement, elles sont obligées de s'unir pour survivre et démasquer leurs assaillants.



Critique :

C'est un fait indéniable, depuis Millenium premier du nom, nous sommes tombés éperdument amoureux de la sublime Noomi Rapace, petit bout de femme badass à souhait, qui a la particularité d'être totalement investi dans ses rôles, même les plus indéfendables dans les péloches les plus... indéfendables (logique).
Une caractéristique qui rend de facto chacun de ses nouveaux films férocement immanquable à nos yeux, même s'ils sont souvent gentiment exemptés des salles obscures.
Nouveau long en date, Close de Vicky Jewson, cette fois directement catapulté sur Netflix, place une nouvelle fois la bombe - dans tous les sens du terme - suédoise au coeur de l'action, en en faisant une experte en lutte anti-terroriste reconvertie en bodyguard de luxe d'une jeune héritière étonnamment convoité.


Habituée à jouer les survivantes de l'extrême sachant jouer du poing à l'écran, il n'y a décemment rien de difficile à voir la comédienne jouer les action woman tatanant aussi fort qu'un Statham - la beauté glaciale venue du froid en plus -, dans ce qui s'assimile à un B movie burné entre Europa Corp et Millenium Films, louchant plus ou moins sur ce qui a déjà été fait - en mieux - ces dernières années (Haywire, Salt,...).
Passé un prologue solide qui montre les aptitudes de la cinéaste a filmer une action aussi limpide que lisible, l'intrigue se perd douloureusement dans une transposition sans la moindre nuance, d'une recette d'actionner éprouvée du côté du flanc masculin (suprésent) du genre et voulant se donner une once de pertinence pas forcément cohérente, en assurant rendre hommage à «la plus grande garde du corps au monde», Jacquie Davis, dont le film serait plus ou moins inspiré de ses aléas dans le métier.
Babysitting musclé d'une jeune héritière horripilante façon Jason Bourne/Man on Fire du pauvre (ou le sentiment de la potentielle relation mère-fille, fort émotionnellement parlant, n'est jamais vraiment développé) flanqué au sein du monde impitoyable de l'industrie minière et de l'exploitation du phosphate (!), heureusement sauvé par sa violence brutale et jouissive et non par son écriture à la limite de la paresse (les personnages et l'intrigue sont torchés avec une truelle à la lame tordue); Close ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste (c'est du Netflix : aussi vite vu et apprécié qu'oublié), mais incarne un solide moment de cinéma, divertissant et old school, privilégiant la sauvagerie au style (pas forcément un défaut) tout en étant totalement voué aux badasseries de son indomptable héroïne, capable de tout et totalement crédible.


D'ailleurs, il faudra bien, un de ses quatre, répondre à cette question de plus en plus légitime : quand est-ce qu'Hollywood se bornera-t-elle a enfin donner une franchise d'action digne de ce nom à la belle Noomi, tant elle a décemment les épaules pour boxer dans la même catégorie que les hommes, tout en apportant sa fragilité et son énergie unique dans la mise en images de son appétit féroce de destruction massive.
Les majors doivent se bouger le popotin mais ça, malheureusement, ce n'est pas nouveau...


Jonathan Chevrier