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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #17. Semaine du 7 au 13 octobre



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.

Semaine du 7 Octobre au 13 Octobre



Lundi 8 Octobre. 
Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg sur C8.

Dans les années 60, le jeune Frank Abagnale est devenu l’un des maîtres de l’escroquerie lui permettant de figurer sur les listes du FBI comme l’un des dix individus les plus recherchés des États-Unis. Capable d’enchaîner les identités aussi éclectiques que pilote de ligne, médecin, professeur d’université ou assistant du procureur il fait l’objet d’une traque mené par Carl Hanratty, agent du FBI d’apparence stricte.

Dans cette brisure familiale qu’est le divorce, Spielberg orchestre une filature foutrement pittoresque prenant pour toile de fond le ravissement des 60’s. Mais, au-delà de son efficacité rythmique et d’une B.O délicieusement vintage — John Williams bien sur — Arrête-moi si tu peux est un film ou la plane cette mélancolie toute spielberienne. Car dans ce divorce, cœur du récit, il y a la perte d’un père qui marche comme un déclic. L’enfant n’est plus enfant, et pour oublier sa douleur il se perd dans l’illusion de ses existences. Un message à double sens, puisque Spielberg lui-même s’est perdu dans cette illusion qu'est le cinéma. Le 7e art d’ailleurs, il en est question partout permettant même au cinéaste d’offrir un clin d’œil bondien des plus jouissifs.



Mercredi 10 Octobre. 
Une Merveilleuse histoire du temps de James Marsh sur France4.

1963, Stephen Hawking encore étudiant en astrophysique fait la rencontre de Jane Wilde. De cette rencontre découlent un mariage, les premières découvertes, son doctorat, mais aussi le diagnostic de la maladie…

C’est sous le prisme de l’intime que James Marsh tient à montrer le génie Hawking, faisant de sa romance avec Jane Wilde notre ancrage émotionnel du long-métrage. Dès lors, les drames nous assaillant, nos cœurs sensibles — le mien l’est — se laissent emporter par ce portrait qui tend à montrer que l’amour est une force incommensurable. Ainsi, même dans les pires moments l’espoir est permis, que le rire est autorisé et qu’il agit même comme un baume pour nos blessures. Le cinéaste s’efface quelque peu (malgré quelques scènes emprunte de poésie) il préfère offrir un écrin pour ses acteurs, Eddie Redmayne et Felicity Jones.



Jeudi 11 Octobre. 
L’Arnacoeur de Pascal Chaumeil sur M6.

Briseur de couples professionnel, Alex gère avec sa sœur et son beau-frère une société spécialisée dans le sauvetage de femmes malheureuses en amour. Un jour, il se voit forcé d’accepter une mission visant à séparer une femme, Juliette, filant le parfait amour. Mais très vite tout ne se passe pas exactement comme prévu.

Ravivant les couleurs de la romcom française, L’Arnacoeur déroule sur une intrigue forcément prévisible des situations fortement inventives tirant profit de son sujet atypique. Dés son introduction diablement efficace, Pascal Chaumeil imprime un rythme dynamique qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin. Puisant sa force dans ses personnages secondaires — Francois Damiens excellentissime — le réalisateur impose sa machine à gag imparable tout en ne refusant jamais de faire de son film ce qu’il est : une comédie romantique. Pour cela, il laisse planer sur cet humour quelques traits de tendresse et une danse iconique du cinéma, en y rajoutant le charme de Vanessa Paradis et la coolitude d’un Romain Duris, Chaumeil remporte la partie haut la main.


Thibaut Ciavarella 

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