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[CRITIQUE/RESSORTIE] : Il était une fois dans l'Ouest


Réalisateur : Sergio Leone
Acteurs : Henry Fonda, Charles Bronson, Frank Wolff, Gabriele Ferzetti,...
Distributeur : Splendor Films (reprise)
Budget : -
Genre : Policier, Action, Comédie.
Nationalité : Américain, Italien.
Durée : 2h55min.

Date de sortie : 27 août 1969
Date de reprise (en version restaurée) : 10 octobre 2018

Synopsis :
Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors des terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer). Mais les soupçons se portent sur un aventurier, Cheyenne...



Critique :

Il n'y a pas à dire, des copies restaurées en ce moment on en voit plein, et on aime. Mais des chefs d'oeuvre restaurés, on aime encore plus. Le 10 octobre, on (re)découvrait avec émerveillement le cultissime Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone, qui fait d'ailleurs l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque jusqu'au 27 janvier.
Le film, qui porte l'obsession du détail de Leone à son paroxysme, s'ouvre sur cette célèbre séquence de quatorze minutes qui plonge d'emblée le spectateur dans l'inaction sublime. Celle-ci contrastera tout en jouant alors pendant presque trois heures avec une violence commensurable. Une violence qui se situe justement plus dans les détails que dans les faits en général. Les scènes glaçantes comme le massacre de la famille ne sont pas si nombreuses, et surtout presque moins terrifiantes qu'une certaine inaction d'un poids terriblement lourd. Parce que la violence dont Sergio Leone veut nous parler, veut nous montrer, n'est pas seulement celle, subjective, d'une homme face à d'autres.

Copyright D.R.
C'est celle de toute une nation naissante sur les cendres encore chaudes d'un vieil Ouest agonisant, qui symbolise par ailleurs la mort du western tel qu'on l'avait toujours connu. On est tétanisé par le son de l'harmonica, le bourdonnement de la mouche, le bruit strident des tirs de revolver et surtout les longs gros plans sur les personnages...
La fresque funèbre met en scène deux grands personnages glacials, hors-la-loi, et surtout sans pitié. Charles Bronson incarne l'énigmatique et solitaire Homme à l'harmonica, habité par un désir vengeur. Tandis que, contre toute attente, le bon samaritain national de l'Amérique, Henry Fonda entre dans la peau du  tueur froid et sanguinaire au regard bleu perçant. Entre les deux, la superbe Claudia Cardinale occupe un rôle féminin d'une importance inédite dans les westerns de Sergio Leone, seule survivante de sa famille décimée, putain au grand cœur décidée à vendre son domaine.
Tout cela accompagné d'une musique grandiose et maintenant légendaire de Ennio Morricone. Musique qui, d'ailleurs, fut composée avant le tournage du film et donc diffusée pendant celui-ci pour mettre les acteurs en situation complète.

Copyright D.R.

Pour un film sur le temps qui disparaît, avec la mythique phrase de Frank à l'Homme à l'harmonica avant leur duel " L'avenir n'a pas d'importance pour nous ", cinquante ans de succès et le statut de film culte sont bien mérités...


Eloïse Rocca

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