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[CRITIQUE] : Yéti & Compagnie


Réalisateur : Karey Kirkpatrick et Jason A. Reisig
Avec les voix françaises de : Julien Doré, Amel Bent, Oxmo Puccino, Marc Arnaud, ...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure
Nationalité : Américain
Durée : 1h37min.

Synopsis :
Vivant dans un petit village reculé, un jeune et intrépide yéti découvre une créature étrange qui, pensait-il jusque-là, n'existait que dans les contes : un humain ! Si c'est pour lui l'occasion de connaître la célébrité – et de conquérir la fille de ses rêves –, cette nouvelle sème le trouble dans la communauté yéti. Car qui sait les surprises que leur réserve encore le vaste monde ?



Critique :




Pourtant faisant partie d’une des plus grosses sociétés de production actuelle, il faut admettre que la Warner Bros ne s’est jamais bien imposée dans l’animation. Il existe bien entendu certains films qui sortent du lot : Le Géant de Fer de Brad Bird en 1999, Happy Feet de George Miller en 2006 ou encore plus récent La Grande Aventure Lego de Phil Lord et Chris Miller en 2014. Mais il faut croire qu’ils tentent encore leur chance cette année avec Yéti & Compagnie réalisé par Karey Kirkpatrick et Jason Reisig. On peut comprendre pourquoi la société a décidé de leur faire confiance quand on jette un œil dans leur C.V : le premier était le scénariste de Bernard et Bianca au pays des kangourous, de Chicken Run et a réalisé Nos voisins les hommes, pour lequel il a reçu l’Annie Award en 2007 ; le deuxième a été animateur pour des films comme Kung Fu Panda, Shrek ou Les Trolls.



Il semblerait que ce soit la mode de prendre le point de vue de “monstre” pour les rendre attachant et pointer du doigt les idées reçues autour d’eux. A l’instar d’un Monstre & Cie ou d’un Hôtel Transylvanie, il est ludique et amusant de s’apercevoir que ces créatures ne sont pas si différentes de nous. C’est de ce point de vue que commence le film, en nous présentant des yétis, vivant en microcosme au dessus de la plus grande montagne du monde : l’Himalaya. Migo, le jeune yéti qui nous est présenté nous montre les diktats de leur monde, énoncé par des pierres, qu’ils doivent suivre à la lettre. Il fait tout cela en chantant une chanson aussi fun que entraînante, un étrange contrepoint se fait avec cette chanson et ce qu’elle démontre (les yétis doivent refouler toute leur question et croire aux pierres). Mais Migo fait une rencontre plus bas dans leur montage, un petit pied. Une créature petite et mignonne, qui n'existerait pas selon les pierres. Il remet en question ce qu’elles énoncent, cela lui vaut le bannissement du village. Enrôler par des bannis “pro-petit pied”, Migo décide de descendre la montagne pour prouver leur existence et tombe dans notre monde. Il va “kidnapper” un petit pied, pour convaincre le chef du village notre existence.



Oui, Yéti & Compagnie est un film prévisible et huilé, comme bon nombre de film d’animation d’aujourd’hui. Le parcours du personnage principal Migo est tout tracé, dans une logique scénaristique tout à fait classique. Pourtant, il fait bien son job, à savoir entraîner petits et grands dans une animation colorée et fun. Tout en chansons et blagues, le film place également des notions comme la tolérance. Humain, yétis, chacun est le monstre de l’autre, chacun a peur de l’autre, alors qu’il n’y a aucune raison à cela, à part des anciennes croyances trop bien ancrées dans les deux camps.
Le rythme énergique, les chansons entraînantes et le cœur gros comme ça de Migo et ses amis viendront à bout de votre réticence.


Laura Enjolvy