[FUCKING SERIES] : The Innocents saison 1 : Supernatural Young Adult romance
(Critique - avec spoilers - de la saison 1)
Série britannique fantastique, The Innocents est une des dernières créations Netflix. On y suit June (Sorcha Groundsell) et Harry (Percelle Ascott), deux adolescents qui fuguent ensemble pour fuir un milieu familial difficile. Leur plan se passe comme prévu jusqu'à ce qu’ils découvrent que June a le pouvoir de se métamorphoser (je préfère néanmoins le terme anglais shapeshifting) alors qu’elle est sur le point de se faire kidnapper. On pourra alors observer lors de cette première saison l’adaptation de June et Harry au nouveau pouvoir de cette dernière et comment ils vont essayer; en tant qu'individu et en tant que couple, de surmonter les obstacles sur leur chemin. Alors que la série est principalement une histoire d’amour dans le genre de Roméo et Juliette (jeunes amants maudits), c’est aussi une série initiatique avec des personnages qui vont mûrir par rapport aux événements auxquels ils seront confrontés.
The Innocents est une série britannique mais une partie de l’intrigue se passe en Norvège et on ressent vraiment cette ambiance froide typiquement scandinave avec les tons et les couleurs. L’intrigue est plutôt lente et ça manque globalement de rythme pourtant, j’ai continué de visionner la série jusqu’au bout car le pouvoir de métamorphose m'intriguait tellement que je voulais savoir le dénouement de l’histoire et j’avoue avoir été déçue. Le tout manque de peps et le dernier épisode se passe vraiment trop vite et seules les dernières minutes sont réellement accrocheuses, ce qui, d’un côté, donne vraiment envie de savoir la suite. Au final, l’idée de départ est bonne, le thème de shapeshifting étant vraiment intéressant et généralement peu abordé dans l’univers SF, mais la série ne prend jamais vraiment son envol et la majorité de l’intrigue reste brouillon et assez vague, notamment tout ce qui entoure la fameuse thérapie qui aiderait les shapeshifters à maîtriser leur pouvoir mais aussi le pouvoir en lui-même. En effet, la seule chose avérée qui est connue du pouvoir de shapeshifting dans la série est que c’est un pouvoir qui est seulement détenu par des femmes.
Au niveau des personnages, là aussi ça reste assez moyen. Je ne me suis pas vraiment attachée à Harry et June, je trouve qu’ils sont plutôt creux et ils manquent cruellement de charme pour en faire des personnages vraiment intéressants et attachants bien que si je devais choisir celui que j’ai “préféré”, je choisirai Harry car l’acteur a tout de même plus de charisme que l’actrice. Comme je le disais plus haut, The Innocents est principalement une histoire d’amour, je trouve donc ça dommage de dépeindre un couple assez banale au final et sans réelle alchimie mais je trouve tout de même plutôt cool de voir un couple mixte à l’écran. Le docteur Ben Halvorson (interprété par Guy Pearce), l’antagoniste de l’histoire, est loin d'être convainquant et je trouve qu’il aurait mérité d’être mieux travaillé, qu’on en sache plus sur son passé et qu’on montre davantage son côté manipulateur. Bref, un personnage plus que fade. Un des personnages que j’ai trouvé réellement intéressant est un des personnages secondaires, Kam, qui est également une shapeshifter. Je trouve que ce personnage a une réelle présence qui contrebalance avec la fadeur des personnages principaux. On sent que le personnage a un lourd passé qui fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui.
The Innocents n’est pas une mauvaise série mais elle pèche à de nombreux endroits, il y a un problème avec les personnages qui n’ont pas une personnalité assez creusée mais il y a surtout un soucis avec le thème de métamorphose qui est vraiment sous-exploité. Au final, j’ai été déçu par la série mais elle ne m’a pas déplu pour autant, j’ai apprécié l'esthétique de la série et je pense qu’elle a un certain potentiel pour devenir une bonne série et si The Innocents est renouvelée, il faudra que cette seconde saison soit mieux travaillée pour qu’elle puisse davantage captiver.