[CRITIQUE] : Tel Père
Réalisateur : Lauren Miller Rogen
Acteurs : Kristen Bell, Kelsey Grammer, Seth Rogen,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie dramatique
Nationalité : Américain
Durée : 1h40min
Synopsis :
Abandonnée au pied de l’autel, Rachel, une accro du travail se retrouve en croisière avec son pére, Harry, qu’elle n’a pas vu depuis des années…
Critique :
Un peu de dépaysement sur fond de relation père/fille un brin touchante. #TelPère est instantanément sympathique mais glisse sur nous comme de la sueur sur la peau et disparaîtra une fois votre douche prise (@Thiboune). #LikeFather pic.twitter.com/SVQh8keghb— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 4 août 2018
Ce premier métrage de Lauren Miller Rogen est d’une douce sympathie. En effet, en se penchant sur la réconciliation d’un père et de sa fille, la réalisatrice parvient à offrir un film à la fois drôle et pourtant parsemé de mélancolie.
Tel Père ne révolutionne rien, il ne fait qu’appliquer avec précision la formule d’un feel good movie. Kristen Bell incarne le prototype de la femme qui ne vit que pour son travail et se retrouve terriblement seule, pendant que Kelsey Grammer devient le père absent tentant d’éviter à sa fille de reproduire ses erreurs. Pourtant, le film est d’une assez belle légèreté, on suit sans sourciller cette relation faite de remords pour l’un et de douleur pour l’autre. Dès lors, cette croisière est un prétexte à mettre les personnages hors de zone de confort et ainsi voir évoluer les rapports entre le père et la fille.
On passe des soirées quizz aux escapades bucoliques en passant par a peut-prêt tout ce qui fait le charme désuet d’une croisière. Loin de vouloir filmer un délire sans fin, la réalisatrice se fait progressivement plus sensible et laisse évoluer ses personnages des cadres dépaysants en pleine période de vacances.
C’est peut-être dans ses instants que le long-métrage trouve un peu de force. Des dialogues aux situations rien ne semble forcé, aidé par sa distribution, le film parvient même a faire surgir le sujet de la maladie d’Alzheimer sans que cela ne sonne faux ou larmoyant.
Néanmoins, une fois cette aventure achevée, Tel Père s’évapore de notre mémoire. C’est bien là tout le paradoxe du film, il dégage une sympathie instantanée, mais semble glisser sur nous comme de la sueur sur la peau et disparaîtra une fois votre douche prise.
Thibaut Ciavarella