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[CRITIQUE] : L'Espion qui m'a larguée


Réalisateur : Susanna Fogel
Acteurs : Mila Kunis, Kate McKinnon, Justin Theroux, Sam Heughan, Gillian Anderson, ...
Distributeur : Metropolitain FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie, Espionnage, Action
Nationalité : Américain
Durée : 1h57min

Synopsis :
Audrey et Morgan, deux trentenaires vivant à Los Angeles, se retrouvent embarquées malgré elles dans une conspiration internationale lorsque l'ex-petit ami d'Audrey débarque à son appartement poursuivie par une équipe d'assassins. Les deux jeunes femmes sont contraintes d’échapper à leurs poursuivants à travers toute l’Europe, tout en tentant de sauver le monde avec l’aide d’un agent au charme « so british ».



Critique :

Chaque été, Hollywood décide de laisser le sérieux de côté pour de la légèreté et du fun, ingrédient phare de la comédie d’action. Spy (2015), Ghostbusters (2016), Hitman & Bodyguard (2017), ces films sans prise de tête ne veulent qu’une chose, nous faire passer un excellent moment sous la fraîcheur bienvenue de la clim. Susanna Fogel est la réalisatrice choisie cet été pour nous faire oublier la canicule en nous proposant de l’action effrénée et des gags à gogo. Pari réussi ?
Si l’on devait trouver un nouveau titre à L’Espion qui m’a larguée, “Le McKinnon show” conviendrait à la perfection. L’excellente actrice comique qu’est Kate McKinnon s’en donne à coeur joie ici. En totale roue libre, elle nous offre une prestation débridée et enthousiaste qui emporte tout sur son passage. Oui tout.


Mila Kunis, qui d’habitude ne passe jamais inaperçue, est dans le film presque transparente et fade (cela fait mal de l’écrire). Elles ont pourtant une bonne alchimie, pas assez exploitée cependant. On ressent un manque de direction d’acteur indéniable.
Le film ne prend presque jamais les bonnes décisions. Susanna Fogel, étonnamment pour ce genre de film décide de filmer les scènes d’actions avec sérieux. Elles sont très réalistes et parfois emprunt d’une violence inattendue mais qui fonctionne (notamment celle à l’intérieur du café à Vienne). Mais voilà, à force de placer des scènes d’espionnages sérieuses avec des gags parfois hilarants (Kate McKinnon dans une bibliothèque à Paris), parfois non (le running gag barbant de Harvard), le film n’assume jamais sa part d’absurdité et de légèreté. Le personnage de Morgan, seule, apporte l’aspect humoristique, ce qui est bien maigre par rapport aux nombreux personnages que les deux amies croisent. Et si l’on veut être tout à fait honnête, L’Espion qui m’a larguée n’a ni scénario brillamment écrit, ni idée visuelle qu’il faut pour faire un excellent produit de comédie d’action.


L’Espion qui m’a larguée, malheureusement, ne remplit pas à cent pour cent son job : nous faire passer un bon moment. Mais une question subsiste : à quand un film où Kate McKinnon aura le rôle principal au lieu du sidekick délurée ?


Laura Enjolvy