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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #6. Semaine du 21 juillet au 28 juillet

 
Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.



Semaine du 22 Juillet au 28 Juillet

 
Dimanche 22 Juillet.
Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet sur TMC.

Amelie est une jeune serveuse dans un bar de Montmartre. Imaginative et dotée d’un grand cœur, Amélie veut faire le bien autour d’elle, cette quête va la mener à rencontrer une foule de personnages excentriques, dont Nino Quincampoix, un étrange prince charmant. Ce dernier partage son temps entre un train fantôme et un sex-shop et cherche à identifier un inconnu dont la photo apparaît dans plusieurs cabines de Photomaton.


Au travers de son Amélie (brillamment interprétée par Audrey Tautou), Jean-Pierre Jeunet construit vrai univers de cinéma, c’est ainsi que Paris n’est pas tout à fait Paris, mais un fantasme à la fois pittoresque et empli de poésie. Véritable fable aussi burlesque que bouleversante, Amélie Poulain est une bulle, un instant suspendu dans le temps qui pendant 129 minutes nous fait regarder le monde avec tendresse. Le film est peut-être avant tout un superbe exercice d’équilibriste pour un Jean-Pierre Jeunet ne reniant rien de ses obsessions filmiques, mais parvenant a offrir dans le même temps un divertissement populaire. 


 
 

Lundi 23 Juillet.
Mon Oncle de Jacques Tati sur Arte.

Monsieur Arpel, riche industriel vit fièrement dans sa maison futuriste aux nombreux gadgets. Ce dernier tient à éviter que son fils ne passe trop de temps avec son beau-frère, M. Hulot, un doux rêveur auquel il confie un emploi dans son usine afin de l’éloigner.

Avec Mon Oncle, Jacques Tati pose son regard sur la société moderne, celle des Trentes Glorieuses, mais qui s’avère encore terriblement d’actualité. Il truffe son film de gag jubilatoire prenant essentiellement place dans le décor de cette maison futuriste ou tout n’est que gadget inhérent à cette industrialisation croissante. Le cinéaste sous le prisme du burlesque se désole d’une société ou le rêve et la spontanéité s’évaporent pour une uniformisation de la pensée. Mon Oncle apparaît aujourd’hui comme un petit bijou de drôlerie, de cynisme et s'impose comme l'oeuvre la plus personnelle de Jacques Tati.

 

Jeudi 26 Juillet.
Gran Torino de Clint Eastwood sur TF1.

Walt Kowalski est un vétéran de la guerre de Corée, raciste, amer, inflexible, il vient de perdre sa femme. Une nuit, il surprend Thao, un de ses voisins, en train d’essayer de voler sa Ford Gran Torino tout cela pour rejoindre un gang. Pour se faire pardonner, Thao travaille pour Walt et débute une amitié inattendue…

Dans une filmographie riche, Gran Torino apparaît comme le dernier (très) grand film d’Eastwood. Œuvre crépusculaire où le personnage et l’acteur se confondent, Eastwood -le cinéaste- offre un coup de poing. Il fait de cet homme blessé une sorte d’étendard des victimes de la violence et l’indifférence. Mais surtout, il glisse un propos sur la famille, pas celle du sang, mais celle qui se construit sans même qu’on l’est forcément désiré, Walt devient alors un père accomplissant dans le crépuscule de sa vie une ultime transformation. Oui, quand on y repense un bref instant Gran Torino est le dernier sommet d’Eastwood.




Thibaut Ciavarella

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