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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #4. Semaine du 8 juillet au 15 juillet




Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.




Semaine du 8 juillet au 14 juillet





Dimanche 8 Juillet.
 Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen sur Arte.


À Barcelone, deux Américaines, Vicky et Cristina sont hébergées dans la famille de Vicky pour l’été, alors que cette dernière doit achever son master. Cristina tente de se remettre de sa dernière rupture, elle fait la rencontre Juan Antonio, un artiste peintre, qui propose aux deux amies de passer le week-end ensemble pour un peu de bon temps et éventuellement faire l’amour. Des problèmes apparaissent entre les deux femmes, et tout se complique quand l’ex-femme de Juan débarque.

Dans la chaleur de l’été, Arte vous propose de suer un peu plus devant Vicky Cristina Barcelona. De cette 3e collaboration entre le cinéaste et Scarlett Johanson (après le magistral Match Point et l’espiègle Scoop), né certainement le film le plus sensuel de Woody Allen. S’appuyant sur les figures propres de Marivaux, le réalisateur évoque dans des décors de carte postale le désir, les passions humaines. Avec un don pour les répliques acides et un rythme endiablé qui se poursuit jusqu’au bout pour une conclusion emplie d’illusions perdues.






Lundi 9 Juillet. Edward aux mains d’argent de Tim Burton sur Arte.

 

Edward Scissorhands est né par la main d’un créateur lui ayant donné un coeur pour aimer et un cerveau pour comprendre. Malheureusement l’inventeur meurt laissant Edward avec des ciseaux aux lames acérés à la place des mains. Vivant à présent seul, il fait la connaissance de Peg Boogs qui décide de l’emmener au sein de son foyer en pleine banlieue résidentielle.

Souvent considéré comme le chef d’œuvre de Tim Burton, Edward aux mains d’argent est en tout cas imbibé par les obsessions de son réalisateur. Ce conte qui multiplie les instants de poésie, Burton évoque la tolérance des différences et l’artiste incompris qui voit son art devenir un commerce. Sous ses nombreux élans de tendresse, le cinéaste offre pourtant une véritable satire de la banlieue américaine, de ses gens et de leurs obsessions pour le matériel. Dès lors Edward aux mains d’argent s’impose comme le condensé de tout ce qui irrigue le cinéma de Tim Burton, qui n’aura de cesse d’offrir des variantes plus (Ed Wood) ou moins (Alice aux pays des merveilles) inspirées.



Jeudi 12 Juillet.
Enerst et Célestine de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier sur Gulli.


Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Pourtant, Ernest, ours marginal, clown et musicien va accueillir chez lui Célestine, une souris orpheline qui a fui son monde souterrain.

Véritable petit enchantement, Ernest et Célestine bénéficie d’un graphisme à l’aquarelle qui lui insuffle toute sa poésie. Si aux premiers abords, le film apparaît comme rigolo, enchaînant les péripéties, c’est pour mieux évoquer l’anticonformisme, le racisme, la peur de l’autre est au cœur de ce récit. Peu à peu le long-métrage devient non plus un instant d’humour, mais bel et bien un film aux nombreuses émotions. Ernest et Célestine s’impose comme un long-métrage hors du temps, à la fois désuet et si rafraîchissant.



Thibaut Ciavarella

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