[CRITIQUE] : Alberto Giacometti, The Final Portrait
Réalisateur : Stanley Tucci
Acteurs : Geoffrey Rush, Armie Hammer, Tony Shalhoub, Sylvie Testud, Clémence Poésy, ...
Distributeur : Bodega Films
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Biopic
Nationalité : Britannique, Français
Durée : 1h34min
Synopsis:
Paris, 1964, Alberto Giacometti, un des plus grands maîtres de l'art du XXème siècle, invite son ami, l’écrivain américain James Lord, à poser pour un portrait. Flatté et intrigué, James accepte. Cela ne devait prendre que quelques jours mais c'était sans compter sur le perfectionnisme et l'exigence du processus artistique de Giacometti…
Critique :
#TheFinalPortrait ou une étude intéressante sur le processus créatif qui nous plonge intelligemment au coeur de la vie d'un peintre renommé, malgré un ton et un rythme inégal. Un film solidement interprété et prenant autant qu'il est étrangement vite oubliable... (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/JvdiUSNztu— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 9 juin 2018
Alberto Giacometti, The Final Portrait est le nouveau film de l’acteur-réalisateur Stanley Tucci. Il s’attaque au genre du biopic en racontant les derniers instants du peintre et sculpteur Alberto Giacometti.
À Paris, dans les années 60, James Lord, un écrivain américain accepte de poser pour son ami Giacometti. Le portrait qui devait prendre une après-midi va durer 18 jours. 18 jours de création difficile, de remise en question. Le film en profite pour plonger dans la vie tourmentée du peintre. Pourquoi cette peinture est-elle si célèbre ? Ce sera la dernière peinture de Giacometti. Et James Lord écrira un livre sur cette expérience assez particulière de poser et voir une oeuvre prendre vie.
Le film est sans concession: le peintre est une personne difficile, doutant de lui-même en permanence. Reconnu de son vivant et gagnant bien sa vie, Giacometti vit pourtant chichement dans un appartement sans dessus dessous. Il boit, fume comme un pompier, trompe sa femme sous ses yeux, l’artiste n'apparaît pas comme quelqu’un de sympathique. Pourtant, on finit par s’attacher au personnage (joué parfaitement par Geoffrey Rush) car nous le voyons par les yeux de son ami James (Armie Hammer).
Les connaisseurs verront ce film comme un excellent hommage. Geoffrey Rush ressemble trait pour trait à l’artiste, l’atelier est reproduit fidèlement grâce à la fondation Giacometti. Mais si on ne connait pas Giacometti de base le film n’est peut-être pas le meilleur moyen de s’y plonger.
Très inégal, les sessions de pose s’enchaine avec un rythme de montage répétitif. Certaines séquences sont pleines d’humour et réussies, d’autres longue et sans grand intérêt.
Le spectateur pourra apprécier le travail de reconstitution tout en regrettant le manque d’âme d’un énième biopic sur un énième peintre.
Laura Enjolvy