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[CRITIQUE] : Coco


Réalisateur : Lee Unkrich et Adrian Molina
Acteurs : avec les voix de Andrea Santamaria, Ary Abittan, François-Xavier Demaison,...
Distributeur : The Walt Disney Company France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Fantastique, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz.
Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révèlera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel…



Critique :




Et si la magique firme aux rêves Pixar devenait, un peu dans sa production, comme ce bon vieux Woody Allen : appliqué un film sur deux ?
La question se pose bien-là puisque depuis le rachat par le studio aux grandes oreilles Disney, fini le grand chelem de péloches (au minimum) exceptionnels, et bonjour les désillusions souvent cruelles - Le Voyage d'Arlo et Rebelle en tête.
Si le majestueux Vice-Versa leur a donné suffisamment de crédit pour être leader de l'animation US encore un petit peu de temps, on attendait énormément de leur bien nommé Coco, après un Cars 3 sympathique mais pas transcendant pour autant (il est déjà meilleur que le piteux second opus, et ce n'est franchement pas un mal).



Reprenant avec force le sujet central du mésestimé La Légende de Manolo de Dreamworks - le Jour des Morts au Mexique -, Coco de Lee Unkrich (Toy Story 3) est un sommet d'animation aussi délirant que riche en émotion, respectant au pied de la lettre la richesse de la culture mexicaine et de cette tradition atypique, tout en transcendant les thèmes chers à la firme : la famille, l'importance de la transmission (et le devoir de mémoire qui en découle), la mort (compagne évidente de la vie) et la poursuite de ses rêves.
S'articulant autour de l'épopée épique du jeune Miguel, fou guitare et du célèbre chanteur Ernesto de la Cruz, catapulté dans le royaume des morts et qui va devoir compter sur ses ancêtres pour retourner chez les vivants; le film se permet toutes les audaces visuelles possibles avec un univers déluré, coloré, drôle et inventif (la douane du monde des morts...), ainsi que des personnages finement croqués et attachants.
Mieux, sans crier gare (mais avec certes, moins de pertinence que Pete Docter sur Vice-Versa), Unkrich creuse un petit peu plus le sillon de l'étude fine, dénuée de tout cliché et attendrissante - et même parfois assez cruelle - de l'enfance chez Pixar.



Bouleversant à tous les niveaux, Coco est une proposition de cinéma revenant à l'essence même de ce que la firme à la lampe inspirait durant ses folles premières années : une faiseuse à rêve créatrice de péloches aussi inspirées et uniques qu'incarnant de véritables défis sur grand écran aussi fou que définitivement remarquables, jouant avec nos émotions comme peu auront été capables de le faire dans le cinéma d'animation (avec Disney).
Un grand plaisir de cinéma, avec un put*** de P.

Jonathan Chevrier