[FUCKING SÉRIES] : The Defenders : Des débuts mitigés
(Critique des quatre premiers épisodes de la saison)
L'an dernier à la même époque, Netflix embellissait grandement notre été avec deux des séries les plus enthousiasmantes de 2016 : The Get Down et (surtout) Stranger Things.
Un an plus tard, on prend la même plateforme et on recommence avec Atypical la semaine passée, et la cerise sur le gâteau The Defenders ce week-end, Avengers annoncé du Marvel-verse de Netflix, amorcé doucement mais sûrement depuis deux ans maintenant et la première saison de la grisante Daredevil.
Sorte d'apothéose de la Phase 1 du MCU/Netflix, montrant les quatre héros phares du show - moins Frank Castle/Punisher - lutter ensemble contre le crime organisé (cf La Main), The Defenders démarre laborieusement, et le mot est faible.
Pas aidé par une introduction à rallonge, un poil chargée et bavarde, censée servir d'éclairage pour les nouveaux spectateurs ou de rappel pour les autres (les personnalités et habiletés des héros sont bien retranscrites malgré la courte durée, et ils co-existent très bien ensemble); la mayonnaise des premiers épisodes a beaucoup de mal à prendre, et force est d'avouer que les nombreuses faiblesses de l'univers, sur une plus courte durée, n'en sont que plus flagrantes.
Si Daredevil (Matt Murdock a abandonné ici un temps son costume) et Jessica Jones (toujours imbibée au whisky) sont bien au-dessus du lot, le traitement de Luke Cage (charismatique à mort) lui, ne semble jamais entièrement exploiter tout le potentiel du bonhomme alors qu'Iron Fist, maillon faible évident de la bande même s'il est censé incarné la clé dans la lutte contre la Main, est encore une fois douloureusement ennuyeux à suivre (à tel point que Netflix pourrait bien annuler son show et le flanquer directement chez celui de son photo Cage).
Malgré quelques scènes d'action vraiment bien troussées (la scène de fight dans le couloir, teasé dans la bande annonce, est awesome), une Elektra (Elodie Young ♡) qui fait un comeback remarqué et une Sigourney Weaver fantastique en boss impitoyable (dans la lignée des excellents vilains des shows Marvel/Netflix, elle ne dénote pas aux côtés de Killgrave, Wilson Fisk et Cottonmouth), The Defenders décolle véritablement qu'à la fin du troisième épisode, lorsque le quatuor se forme enfin.
Dès lors, le show incarne réellement le gros plaisir pop que sa campagne promotionnelle nous promettait, un joli bonbon acidulé comico-badass, qui assume pleinement son côté bis la ou les shows, séparément, misait plus sur une intrigue à la profondeur dramatique marquée, habillant le quotidien sombre de personnages abîmés.
Qu'on se le dise, les derniers épisodes ont tout pour incarner (sur le papier) un divertissement pur et dur, volontairement décalé et fun; c'est tout ce qu'on espère vu le départ un brin décevant de cet Avengers TV, événement majeur (sur le papier bis) de cet fin d'été 2017.
Jonathan Chevrier