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[CRITIQUE] : Beauté Cachée


Réalisateur : David Frankel
Acteurs : Will Smith, Edward Norton, Kate Winslet, Helen Mirren, Keira Knightley, Naomie Harris, Michael Pena,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Drame
Nationalité : Américain .
Durée : 1h34min.

Synopsis :
Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l'obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…



Critique :



Autant l'avouer tout de suite, avec ces jolis atours de film choral ultime de l'année 2016 (judicieusement balancé dans les salles obscures en pleine période des fêtes), et porté par un casting de talents proprement indécent (Will Smith, Edward Norton, Kate Winslet, Keira Knightley, Michael Peňa, Helen Mirren, Naomie Harris,...); Beauté Cachée avait tout sur le papier, pour être le sucre d'orge sur pellicule, de notre fin d'année ciné.
LE film qui nous ferait lâcher cette petite larmichette de cinéphile aussi dure à retenir qu'à obtenir.


Malheureusement pour lui, tout notre stock de larmes a sacrément été mis à mal par Manchester By The Sea ces derniers jours.
Et pour une oeuvre qui se veut autant tire-larmes que Collateral Beauty, passer après le chef-d'oeuvre de Kenneth Lonergan - et ce même si la comparaison est un poil illégitime -, c'est un uppercut trop lourd à encaisser.
En prenant pour thème - très ardu - la gestion du deuil, et en l'occurrence celui impossible d'Howard, un père confronté à la pire des tragédies possible, le nouveau métrage de David Frinkel (Le Diable s'habille en Prada) incarne aussi bien un melodrame forçant les bons sentiments qu'une sympathique péloche traitant avec pudeur et dignité, de la perte d'un être cher.



Émouvant mais coincé le cul entre deux chaises avec un script bateau écrit en pilote automatique (on repassera pour le traitement habile du pouvoir de l'imaginaire), aussi touchant qu'il est superficiel et peu inspiré (la faute à son enrobage de guimauve souvent indigeste); Beauté Cachée vaut avant tout et surtout pour son brillant casting, dominé de la tête et des épaules par Edward Norton - parfait - et Will Smith, merveilleux en papa incapable de reprendre sa vie en main (comme ses nombreuses constructions en dominos, sa vie par en éclat à la disparition de sa jeune fille), et qui survit en tentant de saisir la beauté cachée en toute chose.




Empathique comme souvent (si, c'est vrai), Smith est le sucre glace d'un mélo/conte fantastique qui joue constamment la carte du coeur au risque de sombrer sous ses nombreuses maladresses.
Mais pour un film de Noël, saison ou il est si facile d'être indulgent, Beauté Cachée vaudra joliment son pesant de popcorn... et de guimauves...

Jonathan Chevrier


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