[CRITIQUE] : Before We Go
Réalisateur : Chris Evans
Acteurs : Chris Evans, Alice Eve, Emma Fitzpatrick,...
Distributeur : TF1 Vidéo
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h29min.
Disponible en VOD dès le 26 avril 2016.
Synopsis :
New York, le temps d'une nuit. Après s'être fait voler son sac à main, la jolie Brooke loupe son train pour Boston. Sur son chemin elle croise Nick Vaughan, musicien. Destinés à se rencontrer, ils vont vivre une nuit pas comme les autres qui pourrait bien changer le cours de leur vie…
Critique :
Premier film humble et sincère,#BeforeWeGo est une jolie romcom aussi craquante qu'attachante, portée par un couple Eve/Evans séduisant— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 25 avril 2016
De tous les comédiens " super-héroïques " de la très grosse écurie Marvel, difficile de ne pas avouer que le (très) sympathique Chris Evans à un statut assez à part comparé à ses petits camarades de jeu vengeurs.
Si l'expérimenté Robert Downey Jr profite intelligemment du MCU pour asseoir son statut surpuissant de star bankable dans la jungle Hollywoodienne - avec les gros chèques qui vont avec -, ou que Chris Hemsworth lui, tisse entre deux aventures à Asgaard, des liens non-négligeables avec quelques-uns des cinéastes les plus importants du cinéma ricain; Evans ne semble pas avoir férocement chamboulé plus que cela, son habitude de jongler entre les blockbusters friqués et le cinéma indépendant, depuis qu'il porte le costume de Captain America.
Certes, son arrivée tonitruante dans le MCU aura clairement redonné un second souffle à sa carrière chancelante, mais elle aura surtout permit à l'ancienne Torche Humaine d'affirmer son gout prononcé pour des projets plus intimes voir même très singuliers - le merveilleux Snowpiercer.
Si son Playing It Cool (Comment Séduire une Amie chez nous) a eu les honneurs d'une sortie toute récente - mais en catimini - dans l'hexagone; en revanche, son premier passage derrière la caméra devra lui, passer par la case moins pimpante de la VOD.
Comédie romantique indépendante jusqu'au bout de la pellicule, pour laquelle il porte la double casquette d'acteur principal/metteur en scène, Before We Go, dont le titre - tout comme le pitch - fait directement référence à la trilogie des " Before " du trio Linklater/Delpy/Hawke, a reçu un accueil douloureusement glacial outre-Atlantique, ou il a connu une sortie - comme en France - directement en vidéo à la demande.
Un sort méchamment injuste tant ce premier essai est une belle réussite, aussi craquante qu'attachante, qui est sans l'ombre d'un doute, l'une des romcoms les plus douces et sucrées qu'il nous aura été donné de voir ces derniers mois.
Prenant pour point de départ deux âmes en peine, Nick et Brooke, coincés à Manhattan lors d'une mouvementée soirée d'hiver, Before We Go déroule sur un tout petit peu moins d'une heure et demie, la naissance complexe et captivante d'une romance impossible, évitant autant les écueils faciles du genre que les fautes de gout maladroites (point de happy-end ici... quoique).
Rodé à la romcom depuis quelques années, Chris Evans signe un premier long surprenant et poétique même si très référencé (Before Sunrise en tête), suivant le schéma convenu des comédies romantiques US - mais avec une originalité rafraichissante - pour mieux offrir à son auditoire une péloche généreuse, séduisante et honnête dans ses intentions d'incarner rien de plus qu'une petite bulle de légèreté, une belle tranche de vie follement empathique tant elle peut parler à chacun d'entre nous.
Bien scripté, merveilleusement interprété pour Alice Eve et Chris Evans (surtout, touchant en optimiste fragile), dont la réalisation appliquée, magnifie un NY moins carte postale qu'à l'accoutumée; Before We Go est une belle surprise, un beau feel good movie - sans l'être réellement - tout autant qu'une jolie romcom.
Un vrai premier film humble et loin d'être prétentieux, qui aurait mérité un peu plus d'égard aussi bien sur ses terres que dans l'hexagone.
S'il y a bien un film à la demande à mirer en ces soirées de printemps pluvieuses, c'est bel et bien celui-ci.
Jonathan Chevrier