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[CRITIQUE] : Le Labyrinthe - La Terre Brûlée


Réalisateur : Wes Ball
Acteurs : Dylan O'Brien, Ki Hong Lee, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : 61 000 000 $
Genre : Aventure, Science-Fiction, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h13min.

Synopsis :
Dans ce second volet de la saga épique LE LABYRINTHE, Thomas et les autres Blocards vont devoir faire face à leur plus grand défi, rechercher des indices à propos de la mystérieuse et puissante organisation connue sous le nom de WICKED. Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur du Labyrinthe a été ravagé par l’Apocalypse. Leur périple les amène à la Terre Brûlée, un paysage de désolation rempli d'obstacles inimaginables. Plus de gouvernement, plus d'ordre… et des hordes de gens en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine. Les Blocards vont devoir unir leurs forces avec d'autres combattants pour pouvoir affronter WICKED et tenter de défier son immense pouvoir.


Critique :



On le sait, les franchises Twilight et Harry Potter ne sont plus présentes dans le paysage du septième art actuel, quoique pour le second, sa résurrection est plus ou moins, actuellement en route.

Du coup, depuis quelques années maintenant, le jeu à la mode à Hollywood et auquel toutes les grosses majors - ou presque -, s'adonnent en se tirant salement la bourre, c'est le jeu du " qui qui c'est qui leur trouvera un successeur littéraire solide et franchisable ", capable de faire plier le box-office et d'autant faire pleuvoir les billets vert.


Mis à part Lionsgate et son pari fructueux Hunger Games - qui il est vrai, boxe dans une catégorie bien plus qualitative que celle des aventures guimauves de Bella et de son vampire brillant -, ainsi que Summit (associé à Lionsgate...) avec Divergente, le constat est sans appel : toutes les majors se sont méchamment vautrées la gueule.

Aucune n'a réussit à trouver sa nouvelle poule aux œufs d'or et pire même, le cinéma fantastique pour ados boutonneux commence sérieusement à entamer son déclin, mort qu'il s'est auto-infligé en répétant inlassablement son recyclage abusif du peu d'idée originale qu'il a pu avoir sous la main.
Des clones de la franchise littéraire et cinématographique des aventures de Katniss et Peeta, Le Labyrinthe aka The Maze Runner, en est certainement le plus populaire après Divergente.

Adapté du roman SF homonyme signé James Dashner - qui tout comme Suzanne Collins pour Hunger Games, s'est bien inspiré du culte Battle Royale de Koshun Takami -, par le jeune metteur en scène de court métrage Wes Ball, sur un script de Dashner et Noah Oppenheim; force est d'admettre qu'à la différence de nombreux de ses petits concurrents, le film incarnait un honnête et plaisant divertissement pour ados bien plus mature et non-conventionnel que la majorité de ses petits concurrents.


Et pour une fois que l'on ne refourgue pas de la merde en salles à nos prépubères (il est ce qu'il y a de mieux dans le genre avec le premier Hunger Games ainsi que l'excellent et sous-estimé La Stratégie Ender), ce serait quand même très con de ne pas le noter.

Pile poil un an après la sortie du premier, la suite - La Terre Brulée - toujours signée Wes Ball, débarque déjà dans nos salles obscures tant la Fox n'a décemment pas trainé pour battre le fer tant qu'il était encore chaud.
Reprenant là ou le frustrant final du film original se clôturait, la péloche suit Thomas et les autres Blocards qui vont devoir faire face à leur plus grand défi, rechercher des indices à propos de la mystérieuse et puissante organisation connue sous le nom de WICKED.

Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur du Labyrinthe a été ravagé par l’Apocalypse.
Leur périple les amène à la Terre Brûlée, un paysage de désolation rempli d’obstacles inimaginables.
Plus de gouvernement, plus d’ordre… et des hordes de gens en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine.
Les Blocards vont devoir unir leurs forces avec d’autres combattants pour pouvoir affronter Wicked et tenter de défier son immense pouvoir...


Si Le Labyrinthe se démarquait par l'intelligence de son propos (une dystopie solide doublé à une vraie volonté de développer en profondeur ses personnages) et une mise en scène aussi haletante que prenante, on était décemment en droit d'en attendre autant de cette suite, toujours porté par le même metteur en scène et le même casting vedette, auquel s'est greffé quelques petits nouveaux talentueux (Aiden " Littlefinger " Gillian, Barry Pepper, Lili Taylor et Giancarlo Esposito).

Le hic c'est que La Terre Brûlée montre très vite ses limites et s’avère bien moins inventif et solide que le premier opus, accumulant tous les tics ou presque inhérents aux suites de franchises made in Hollywood.

Peinant franchement à démarrer, introduisant avec plus ou moins de pertinence une pluie de nouveaux personnages au détriment des " anciens " mais surtout flanqué d'un rythme poussif et étiré plus que de raison (on dépasse largement les deux heures de péloche, là ou Le Labyrinthe atteignait tranquillement 1h50) ainsi que d'une intrigue bavarde, simpliste à l'extrême et dénuée de tout enjeux consistant (il faut trouver un remède à la Braise... et c'est tout); The Scorch Trials semblerait presque annoncer qu'une fois sortie du labyrinthe, il n'y a plus rien de bon à conter dans les bouquins de James Dashner - dont il s'éloigne partiellement.


Pire, dans son schéma narratif répétitif avec ses fuites en avant interminables (l'action est omniprésente mais pas pour autant divertissante), ses méchants pas réellement méchants et ses rebelles à suivre pour combattre le pouvoir dominant au sein d'un monde post-apocalyptique, le film pioche allégrement aussi bien dans la franchise Hunger Games que dans le jeu-vidéo culte The Last of Us (auquel il calque plusieurs scènes, décors et mêmes ses Zombies/Fondus).

Alors certes, Wes Ball et sa mise en scène illisible en plein rush mais opportuniste (lui au moins semble un peu plus inspiré que le scénariste, T.S Nowlin), ne nous ressert pas un remake masqué du premier film - à la différence de Francis Lawrence et de son Hunger Games : L'Embrasement -, mais les rebondissements de sa bande sont tellement convenus et prévisibles (seul l'affrontement final capte un minimum l'intérêt) que l'on peine franchement à être divertit par ce second métrage un brin mou du genou et sans saveur.

Et ce même si le casting convoqué, de l'excellent Dylan " Teen Wolf " O'Brien (toujours aussi bon et charismatique) au génial Aiden Gillian (imposant), offre une composition générale convaincante.


Pur opus de transition dynamique mais bancal et peu prenant, sorte d'aventure post-apo pour ados chutant inexorablement dans le Z de bas étage dans son dernier tiers; Le Labyrinthe - La Terre Brûlée souffre autant de son manque d'ambition que de la malhonnêteté d'une major - la Fox (qui n'en est pas au premier naufrage cette année, coucou les Fantastic Four...) -, tellement pressée de capitaliser sur un produit fédérateur au point de ne pas lui laisser le temps de pleinement se construire (on le rappelle, tout a été torché du script au tournage en moins d'un an).

Une déception ennuyeuse et manichéenne bien loin de l'ouverture réussite d'une franchise dont l'ultime opus, Le Remède Mortel, aura au moins - bonne nouvelle -, la brillante idée de ne pas se fragmenter en deux parties.
Quoique...


Jonathan Chevrier