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[CRITIQUE] : Homefront


Réalisateur : Gary Fleder
Acteurs : Jason Statham, James Franco, Wynona Ryder, Kate Bosworth, Rachelle Lefèvre, Frank Grillo, Izabella Vidovic, Omar Benson Miller,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget : 70 000 000 $
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min.

Synopsis :

Ancien agent de la DEA (Brigade américaine des stupéfiants), Phil Broker se retire dans un coin tranquille de la Louisiane avec sa fille pour fuir un lourd passé… Mais Broker ne tarde pas à découvrir qu'un dealer de méthamphétamines, Gator Bodine, sévit dans la petite ville et met en danger sa vie et celle de sa fille. Face à la menace et à la violence croissantes, Broker n'a d'autre choix que de reprendre les armes…





Critique :

Quoi qu'en dise ses détracteurs - de plus en plus nombreux avec les années -, le Jason Statham de chaque semestre se fait toujours attendre avec une certaine impatience, ultime plaisir coupable du cinéma burné qu'Hollywood nous autorise encore à mirer dans les salles obscures.

Bien mieux foutu et sympathique que les tout aussi prolifique DTV de Steven Seagal, Dolph Lundgren, JCVD et Cie, les Statham movies ont toujours le mérite de mettre le british musclé dans de sacrés dispositions, digne des série B les plus délirantes des 80's.

Après avoir jouer en 2013, au fanfaron transformiste entre les jambes de la toujours aussi bien conservé J-Lo, dans les rues ensoleillées de Miami, puis au clochard ancien marine déserteur (et avec des cheveux !!!), paumé dans les rues de Londres et qui, après avoir tenté d’échapper à des agresseurs de clodos - nouveau hobby de la pègre - atterrit dans l'appart vide d'un riche lascar, aujourd'hui le bonhomme nous revient donc tout frais et nerveux en cette seconde semaine de l'année 2014 avec Homefront, péloche dont le script est signé par l'un de ses BFF officiels, le génial Sylvester Stallone.

Du coup dès le départ donc, le film envoie sacrément du petit bois, le Stat' + Sly si on sait que ce n'est pas la combinaison gagnante des prochains oscars, on est au minimum assuré de la voir postuler au titre de série B burné de l'année, même si The Expendables 3 s'impose déjà bien là comme le favoris ultime.


Un temps souhaité comme le matériau du quatrième opus de la franchise Rambo, Homefront est l'adaptation du roman éponyme de Chuck Logan, qui conte les aléas de l'ancien agent des stups Phil Broker.
Un temps infiltré au sein d'un clan de bikers dealers (dédicace aux Son's tiens), le bonhomme emménage in fine dans un petit patelin paumé de Louisiane, dans le fin fond des Etats-Unis, histoire d'échapper à la certaine vengeance des barbus à motos narcotrafiquants, mais surtout pour offrir à sa fille de neuf ans, une vie bien plus calme peu de temps après le décès de sa mère.

Mais c'est qu'il n'a décidément pas de bol le Phil, car une malheureuse querelle de voisinage entre sa fifille et une petite brute de merde va de nouveau faire basculer sa vie dans le drame.
Il va très vite se faire un ennemi de poids sur place, Gator Bodine, tonton du rejeton et accessoirement gros dealer de méthamphétamine - qu'il cuisine tout seul comme un Walter White du pauvre -, qui n'a désormais qu'une seule envie : lui faire la peau dans les règles les plus sales de l'art.

Une fois sa couverture littéralement foutue, et conscient qu'il n'y a que par la violence qu'il réglera ses problèmes, Broker va jouer du poing et des pieds sur tout ce qui bouge mais surtout, tout ce qui cherche à faire du mal à sa chère petite perle blonde...

Balancé comme ça, le pitch d'Homefront ne semble pas si différent de ce que nous à proposer Statham ces dernières années, soit des délires jubilatoires ou chaque pellicule n'est que prétexte pour que le bonhomme tatane de la gueule jusqu'à plus soif, et pourtant...


Bien plus riche qu'il n'en a l'air, le nouveau film de Gary Fleder (le très correct Le Collectionneur avec tonton Freeman) est un pur thriller nerveux et badass, doublé d'un western hautement contemporain, qui ne pouvait faire que du bien à la carrière un poil descendante du Stath'.

Plus impliqué que jamais, le bonhomme offre ici une composition différente d'à l'accoutumée, ou il s'efforçait à jouer les héros solitaires et redresseurs de torts.
Si il pète toujours aussi bien des têtes, il y campe surtout un papa poule attentionné, plus " normal guy " que dans ses précédentes péloches, ou il peut bien plus dévoiler les nuances de son jeu d'acteur (on l'apercoit même sourire, rigoler et draguer de la nana !).

Maintenant, force est d'admettre que ce ne sera malheureusement pas avec ce film que son talent passera à la postérité, mais tout de même, le voir dans un rôle joliment approfondit est un agréable changement, même si ce nouveau rôle d'ex-flic taciturne le promu quasiment comme le seul et unique descendant de feu Charles Bronson dans la série B contemporaine.

Mais Homefront n'est pas qu'un film produit uniquement par et pour sa seule personne, solidement scripté (Stallone oblige), à la mise en scène énergique et intelligemment plus thriller que bourrin, il est surtout un excellent exercice de style du point de vue des personnages, plus péquenauds et flippants que jamais, mention spécial à l'excellent James Franco - d'une étrangeté et d'une arrogance folle -, dont les faces à faces avec Statham sont du caviar en barres, mais également à la sublime et trop rare Wynona Ryder, génial en girl friend white trash.


Poisseux, aux dialogues jubilatoires et aux fights bien emballés, Homefront est ce que la série B a produit de mieux ses derniers mois (avec le bandant Evasion), le haut du panier de la Statham's Touch.

Du pur bonheur pour les amateurs du genre, à consommer évidemment, sans aucune modération...


Jonathan Chevrier


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