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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #150. The Hunted

© Copyright 1995 - Universal City Studios, Inc. - All rights reserved.

Nous sommes tous un peu nostalgiques de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars. Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se baladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leur mot à dire... Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 80's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération. Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pilule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !


#150. La Proie de J.F. Lawton (1995)


Un acteur français aux USA

Est-ce que la nouvelle génération connaît Christophe Lambert ?

Pas forcément, à part s'ils ont joué à la DLC du dernier Mortal Kombat sur console.
Au milieu des années 80, Christophe Lambert est devenu une méga star en France, mais aussi à
l'international, et ce, grâce à trois films. Greystoke : La Légende de Tarzan en 1984 de Hugh Hudson, Subway de Luc Besson en 1985 et Highlander en 1986 de Russell Mulcahy. Toutefois, le succès est de courte durée et notre Français enchaîne quelques échecs critiques et commerciaux, comme par exemple, Le Sicilien ou encore Highlander 2.
Mais le bougre est bien installé aux USA, et continue de tourner pour eux à de nombreuses reprises. Rien qu'avec son nom, il peut vendre un film. Au début des années 90, sa carrière connaît un rebond avec Face à Face de Carl Schenkel et Fortress de Stuart Gordon.
En 1995, alors qu'il vient d'essuyer un échec un an auparavant avec Highlander 3, on le retrouve dans un thriller intitulé La Proie.
 

Que raconte le film de J.F Lawton ?
 

Paul Racine, interprété par Christophe Lambert, est un informaticien français qui est en voyage d'affaires au Japon et, un soir, il rencontre Kirina, une belle et mystérieuse Japonaise avec qui, il passe la nuit. Il assiste impuissant à son assassinat par trois ninjas. Témoin du meurtre, ayant vu le visage découvert du chef Kinjo, il est pris pour cible et laissé pour mort. Racine, toujours traqué par le clan de Kinjo, trouve refuge auprès d'un samouraï japonais, Takeda, qui se sert de lui pour tuer Kinjo.

© Copyright 1995 - Universal City Studios, Inc. - All rights reserved.

La Proie, un film sous-estimé
 

En 1995, une partie de l'équipe de Piège en Haute Mer décide de surfer sur le succès de Black Rain et de Soleil Levant en produisant La Proie.
Doté d'un budget de 20 millions de $, la production ne peut pas se permettre de tourner l'intégralité du film au Japon. C'est pour cela que la majorité des scènes est tournée dans les studios de cinéma de Vancouver. 

Pour le rôle principal, je pense que le producteur du film, John Davis, n'y est pas pour rien dans le choix de notre français. En effet, il a produit deux films avec Christophe Lambert, dont un succès. Fortress en 1992 et Deux Doigts sur la Gachette en 1993. Christophe Lambert n'est pas forcément un comédien qui coûte cher et il a une renommée internationale, ce qui peut faciliter la vente du long-métrage dans les autres pays, dont la France.

Afin de compléter le casting, John Lone (M.Butterfly), Joan Chen (Terrain Miné), et la star japonaise Yoshio Harada (Yumeji) rejoignent Christophe Lambert dans ce thriller efficace et rondement bien mené.
J’aime beaucoup ce film. Tout fonctionne, que ça soit l’ambiance, la violence brute, le rythme et la
bande-originale signée Leornard Eto et Motofumi Yamaguchi.
Je ne vais pas vous cacher qu'il y a quelques scènes kitschs, notamment la scène d'amour entre Christophe Lambert et Joan Chen. Je ne vous cacherais pas non plus que John Lone est parfois en roue libre. Qu’il y a beaucoup de ficelles scénaristiques, mais dans l'ensemble, c'est un très bon film complètement sous-estimé.

Le long-métrage vaut surtout pour la scène du train, dans laquelle Yoshio Harada affronte une armée de ninjas. C'est très violent et parfaitement réalisé. La réalisation de J.F Lawton est très solide et on se demande pourquoi il n'a pas eu une meilleure carrière par la suite.

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J.F. Lawton : Avant tout un scénariste

J.F. Lawton est avant tout un bon scénariste, dans les années 90. Il est l'auteur de nombreux succès tels que Pretty Woman ou encore Piège en Haute Mer. Toutefois, sa carrière de scénariste est ralentie avec les échecs de Blankman de Mike Binder et de La Proie dont il signe lui-même la réalisation.

À la fin des années 90, il créé et réalise, la série phare de Pamela Anderson, V.I.P, puis dans les années 2000, il participe au scénario du nanar Dead or Alive de Corey Yuen.
Depuis, c'est un peu le vide sidéral dans sa filmographie et c'est bien dommage car il sait raconter des histoires. Toutefois, il a plusieurs cordes à son arc, puisqu'il est aussi réalisateur. Il entame cette carrière parallèle en 1989 avec la comédie Cannibal Women, suivie en 1991 de Pizza Man. Deux films qu'il signe de son pseudo J.D. Athens. En 1995, il signe sa dernière réalisation sur grand écran, La Proie.

Un bide au box-office

 

Avec Christophe Lambert, ça passe ou ça casse. La Proie est un échec au box-office avec 6 millions de $ récoltés en fin de carrière, dont 2 millions lors de son premier week-end. En France, le long-métrage rassemble un plus de 300 000 spectateurs. En revanche, la presse est plutôt gentille avec le film et salue la performance de Yoshio Harada.
Bref, si vous avez l'occasion de voir La Proie, n'hésitez surtout pas.

 

Jason



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