[CRITIQUE] : Naked Singularity
Réalisateur : Chase Palmer
Avec : John Boyega, Olivia Cooke, Bill Skarsgård, Tim Blake Nelson, Ed Skrein,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Policier, Comédie, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min
Synopsis :
Cast, un jeune avocat vient de perdre une affaire. Il décide de voler une transaction de drogue de 75 millions de dollars à un client.
Critique :
S'il ne fait aucun doute que John Boyega est clairement l'un des comédiens britanniques les plus doués de sa génération, il est assez frustrant de se dire que le bonhomme peine à concrétiser cette vérité en s'engageant dans des projets pas toujours digne de son talent.
Reste qu'il a au moins le mérite d'enquiller les projets divers et variés avec une frénésie engageante, tournant au passage chez des cinéastes d'exception (Kathryn Bigelow, Steve McQueen) entre deux blockbusters pas forcément défendables (la nouvelle trilogie Star Wars - surtout The Rise of Skywalker -, Pacific Rim Uprising) voire quelques bandes indés catapultées hors des radars.
Clairement de cette bobine là, le foutraque et excentrique Naked Singularity, premier long-métrage de Chase Palmer - également co-scénariste -, se veut autant un mélange ambitieux que totalement déséquilibré entre le thriller procédural, le heist movie, la romance interdite et le drame social avec une forte pincée de fantaisie SF !
Adaptation du roman éponyme et expérimental de Sergio De La Pava dont il essort un brin le thème central - une critique féroce de la criminalité du système judiciaire, la péloche ne sait jamais vraiment sur quel pied danser en suivant les basques de son avocat désabusé et idéaliste, Casi (sorte de cousin éloigné du Roman J. Israel de Denzel Washington, dans le film éponyme de Dan Gilroy), qui s'insurge sur les failles d'un système loin de prôner l'égalité des droits quitte à tout sacrifier pour ses clients (même flirter dangereusement avec la radiation), tout en organisant un casse de 75 millions de dollars de drogues avec une ancienne cliente sensiblement dans le même mood désespéré (qui peine à se délester de la stigmatisation d'une infraction mineure liée à la drogue, qu'elle a commise par le passé) et un collègue avocat, pour dépouiller un gang de trafiquants.
Plombé par des diatribes interminables et maladroites concernant les maux du système pénale US, asséné par une sorte de héros de la classe ouvrière, tout autant qu'il nourrit un aspect surréaliste jamais totalement justifié par sa narration, Naked Singularity mue beaucoup trop de fois pour son bien au risque de ne totalement perdre l'intérêt de son auditoire.
Mais là où le bas blesse le plus c'est certainement dans le gâchis de son imposant casting vedette, impliqué mais jamais aidé par une écriture manquant cruellement de substance et de trame de fond pour que le spectateur ressente une once d'empathie envers les personnages.
Un exemple douloureusement probant d'une fusion des genres qui s'effondre sur elle-même pour devenir une véritable confusion des genres... damn.
Jonathan Chevrier
Avec : John Boyega, Olivia Cooke, Bill Skarsgård, Tim Blake Nelson, Ed Skrein,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Policier, Comédie, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min
Synopsis :
Cast, un jeune avocat vient de perdre une affaire. Il décide de voler une transaction de drogue de 75 millions de dollars à un client.
Critique :
Jonglant maladroitement entre le thriller procédural, le heist movie, la romance et le drame social avec une pointe de fantaisie SF, #NakedSingularity incarne l'exemple parfait d'une fusion des genres qui s'effondre sur elle-même pour devenir une véritable confusion des genres... pic.twitter.com/vBXf41GSyg
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 17, 2022
S'il ne fait aucun doute que John Boyega est clairement l'un des comédiens britanniques les plus doués de sa génération, il est assez frustrant de se dire que le bonhomme peine à concrétiser cette vérité en s'engageant dans des projets pas toujours digne de son talent.
Reste qu'il a au moins le mérite d'enquiller les projets divers et variés avec une frénésie engageante, tournant au passage chez des cinéastes d'exception (Kathryn Bigelow, Steve McQueen) entre deux blockbusters pas forcément défendables (la nouvelle trilogie Star Wars - surtout The Rise of Skywalker -, Pacific Rim Uprising) voire quelques bandes indés catapultées hors des radars.
Clairement de cette bobine là, le foutraque et excentrique Naked Singularity, premier long-métrage de Chase Palmer - également co-scénariste -, se veut autant un mélange ambitieux que totalement déséquilibré entre le thriller procédural, le heist movie, la romance interdite et le drame social avec une forte pincée de fantaisie SF !
COURTESY OF SFFILM/ASCOT ELITE ENTERTAINMENT GROUP |
Adaptation du roman éponyme et expérimental de Sergio De La Pava dont il essort un brin le thème central - une critique féroce de la criminalité du système judiciaire, la péloche ne sait jamais vraiment sur quel pied danser en suivant les basques de son avocat désabusé et idéaliste, Casi (sorte de cousin éloigné du Roman J. Israel de Denzel Washington, dans le film éponyme de Dan Gilroy), qui s'insurge sur les failles d'un système loin de prôner l'égalité des droits quitte à tout sacrifier pour ses clients (même flirter dangereusement avec la radiation), tout en organisant un casse de 75 millions de dollars de drogues avec une ancienne cliente sensiblement dans le même mood désespéré (qui peine à se délester de la stigmatisation d'une infraction mineure liée à la drogue, qu'elle a commise par le passé) et un collègue avocat, pour dépouiller un gang de trafiquants.
Plombé par des diatribes interminables et maladroites concernant les maux du système pénale US, asséné par une sorte de héros de la classe ouvrière, tout autant qu'il nourrit un aspect surréaliste jamais totalement justifié par sa narration, Naked Singularity mue beaucoup trop de fois pour son bien au risque de ne totalement perdre l'intérêt de son auditoire.
Copyright Screen Media Films |
Mais là où le bas blesse le plus c'est certainement dans le gâchis de son imposant casting vedette, impliqué mais jamais aidé par une écriture manquant cruellement de substance et de trame de fond pour que le spectateur ressente une once d'empathie envers les personnages.
Un exemple douloureusement probant d'une fusion des genres qui s'effondre sur elle-même pour devenir une véritable confusion des genres... damn.
Jonathan Chevrier