[CRITIQUE] : Détective Conan : La Fiancée de Shibuya
Réalisateur : Susumu Mitsunaka
Acteurs : avec les voix de Minami Takayama, Wakana Yamazaki, Chafûrin,...
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation, Policier, Action, Comédie, Drame.
Nationalité : Japonais.
Durée : 1h50min.
Synopsis :
Tokyo. Le quartier de Shibuya bat son plein pour Halloween. La détective Sato est en robe de mariée devant un parterre d’invités, dont Conan bien sûr ! Soudain, un agresseur fait irruption dans la salle et le détective Takagi est blessé en tentant de protéger Sato. Il survit à son agression mais cette attaque ravive chez Sato le souvenir du détective Matsuda, dont elle était amoureuse, tué au cours d'attentats à la bombe il y a trois ans. Au même moment, l'auteur de ces attentats s'évade de prison. Coïncidence ? Pour venger son camarade de classe, le détective Furuya alias Toru Amuro part à la recherche du fugitif qui lui tend un piège. Conan retrouve Amuro avec une bombe autour du cou dans un abri souterrain. Amuro lui raconte que 3 ans plus tôt, ses camarades de l'académie de police ont rencontré à Shibuya "Plamya", un poseur de bombe. Une ombre inquiétante plane sur Conan et ses amis. Le carrefour des destins s’embrase, Halloween se transforme en parade enragée !
Critique :
Avec un beau ratio de vingt-cinq OAV en autant d'années où presque (seule l'année 2020, pandémie oblige, n'avait pas été servie), le prolifique Détective Conan issu de l'imaginaire de Gōshō Aoyama avait pourtant dû attendre son vingt-quatrième effort pour atteindre nos salles obscures, La Balle Écarlate, dont l'accueil n'avait pas forcément été mémorable.
Qu'à cela ne tienne, le revoilà avec La Fiancée de Shibuya échoué à Susumu Mitsunaka (animateur sur les jolis Les Enfants du Temps et Mary et la fleur de la sorcière), une aventure qui a le bon ton de ratisser large à la différence de l'opus précédent, en incarnant une sorte d'ouverture ludique et jamais totalement hermétique (même si elle convoque des références évidentes à la mythologie originelle) à un univers foisonnant pour les non-initiés aux enquêtes invraisemblables de Shinichi Kudo, un détective lycéen rajeuni à la suite de l'ingestion d'une mystérieuse drogue qui l'a fait rajeunir au stade d'enfant haut comme trois pommes - et dont la genèse est très intelligemment inséré au coeur de la narration.
Savoureusement cartoonesque dans sa manière de convoquer joyeusement la suspension de l'incrédulité de son auditoire, entre une trame aussi abracadabrantesque que ses rebondissements (une vraie intrigue à tiroirs gentiment bordélique), le film convoque bien plus la mécanique de l'actionner nerveux et spectaculaire (rapellant sensiblement Die Hard with a Vengeance) que celui du polar/whodunit finement structuré et complexe, et ce jusque dans la caractérisation sommaire de son vilain principal - à l'identité prévisible - qui tranche avec celle globalement appliquée de ses attachants personnages secondaires (tout dû moins ceux qui comptent), moins accessoire finalement que le folklore de son cadre - halloween -, ne servant ici uniquement que de gimmick scénaristique (avant tout une astuce de dissimulation) et non de vraie influence artistique donnant un poil plus de noirceur fantastique à un sujet mature pour un film d'animation, et cruellement d'actualité - les attentats à la bombe.
Et pourtant, difficile de totalement bouder son plaisir, la faute - si on peut dire - à une énergie et un enthousiasme furieusement communicatifs, couplés à une animation fluide et léchée s'autorisant, tout comme son humour burlesque, tous les excès surréalistes.
Mine de rien, et c'est un peu tout ce qu'on lui souhaite, Détective Conan pourrait s'inscrire dans la durée et devenir le petit doudou intemporel et réconfortant des spectateurs dans les salles obscures, héros de divertissements ludiques et charmants même dans leurs imperfections évidentes.
On ne dirait pas non, même s'il lui faudra être plus abouti et mordant pour son - hypothétique - come-back.
Jonathan Chevrier
Acteurs : avec les voix de Minami Takayama, Wakana Yamazaki, Chafûrin,...
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation, Policier, Action, Comédie, Drame.
Nationalité : Japonais.
Durée : 1h50min.
Synopsis :
Tokyo. Le quartier de Shibuya bat son plein pour Halloween. La détective Sato est en robe de mariée devant un parterre d’invités, dont Conan bien sûr ! Soudain, un agresseur fait irruption dans la salle et le détective Takagi est blessé en tentant de protéger Sato. Il survit à son agression mais cette attaque ravive chez Sato le souvenir du détective Matsuda, dont elle était amoureuse, tué au cours d'attentats à la bombe il y a trois ans. Au même moment, l'auteur de ces attentats s'évade de prison. Coïncidence ? Pour venger son camarade de classe, le détective Furuya alias Toru Amuro part à la recherche du fugitif qui lui tend un piège. Conan retrouve Amuro avec une bombe autour du cou dans un abri souterrain. Amuro lui raconte que 3 ans plus tôt, ses camarades de l'académie de police ont rencontré à Shibuya "Plamya", un poseur de bombe. Une ombre inquiétante plane sur Conan et ses amis. Le carrefour des destins s’embrase, Halloween se transforme en parade enragée !
Critique :
Convoquant bien plus la mécanique de l'actionner nerveux et spectaculaire que celle du whodunit finement structuré et complexe, #DetectiveConan : #LaFianceeDeShibuya, pas exempt de quelques soucis d'écriture, incarne un petit bout d'animation à l'énergie férocement communicative. pic.twitter.com/bNQxPIZlPe
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 19, 2022
Avec un beau ratio de vingt-cinq OAV en autant d'années où presque (seule l'année 2020, pandémie oblige, n'avait pas été servie), le prolifique Détective Conan issu de l'imaginaire de Gōshō Aoyama avait pourtant dû attendre son vingt-quatrième effort pour atteindre nos salles obscures, La Balle Écarlate, dont l'accueil n'avait pas forcément été mémorable.
Qu'à cela ne tienne, le revoilà avec La Fiancée de Shibuya échoué à Susumu Mitsunaka (animateur sur les jolis Les Enfants du Temps et Mary et la fleur de la sorcière), une aventure qui a le bon ton de ratisser large à la différence de l'opus précédent, en incarnant une sorte d'ouverture ludique et jamais totalement hermétique (même si elle convoque des références évidentes à la mythologie originelle) à un univers foisonnant pour les non-initiés aux enquêtes invraisemblables de Shinichi Kudo, un détective lycéen rajeuni à la suite de l'ingestion d'une mystérieuse drogue qui l'a fait rajeunir au stade d'enfant haut comme trois pommes - et dont la genèse est très intelligemment inséré au coeur de la narration.
Copyright 2022 GOSHO AOYAMA/DETECTIVE CONAN COMMITTEE All Rights Reserved. |
Savoureusement cartoonesque dans sa manière de convoquer joyeusement la suspension de l'incrédulité de son auditoire, entre une trame aussi abracadabrantesque que ses rebondissements (une vraie intrigue à tiroirs gentiment bordélique), le film convoque bien plus la mécanique de l'actionner nerveux et spectaculaire (rapellant sensiblement Die Hard with a Vengeance) que celui du polar/whodunit finement structuré et complexe, et ce jusque dans la caractérisation sommaire de son vilain principal - à l'identité prévisible - qui tranche avec celle globalement appliquée de ses attachants personnages secondaires (tout dû moins ceux qui comptent), moins accessoire finalement que le folklore de son cadre - halloween -, ne servant ici uniquement que de gimmick scénaristique (avant tout une astuce de dissimulation) et non de vraie influence artistique donnant un poil plus de noirceur fantastique à un sujet mature pour un film d'animation, et cruellement d'actualité - les attentats à la bombe.
Et pourtant, difficile de totalement bouder son plaisir, la faute - si on peut dire - à une énergie et un enthousiasme furieusement communicatifs, couplés à une animation fluide et léchée s'autorisant, tout comme son humour burlesque, tous les excès surréalistes.
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Mine de rien, et c'est un peu tout ce qu'on lui souhaite, Détective Conan pourrait s'inscrire dans la durée et devenir le petit doudou intemporel et réconfortant des spectateurs dans les salles obscures, héros de divertissements ludiques et charmants même dans leurs imperfections évidentes.
On ne dirait pas non, même s'il lui faudra être plus abouti et mordant pour son - hypothétique - come-back.
Jonathan Chevrier