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[TERRIBLE SEQUELS] : #9. From Dusk Till Dawn 2 : Texas Blood Money

Copyright Dimension Films

Qu'on se le dise, même si elles arrivent à incarner des morceaux de cinéma légitimes - voire même franchement excellentes pour certaines -, les suites ont toujours eu mauvaise presse.
Raison de plus donc pour que nous, petite bande de cinéphiles qui aiment sadiquement se faire du mal (mais pour la bonne cause), nous nous penchions non pas sur ses dits cas mais bel et bien sûr le fond de la cuvette du pire, ses suites regrettables, inutiles et terribles; le tout dans un esprit un minimum ludique (car pourquoi ne pas si les mauvais films ne sont même pas là pour nous faire triper, à quoi bon ?).
Alors prends ton magnétoscope (ou ton lecteur DVD, mais c'est moins fun), enveloppe-toi dans le drap de la nostalgie et laisse-toi aller à une bonne dose de régression qui sent bon le bousin, la Fucking Team est là pour jouer les pilotes de l'impossible !



#9. Une Nuit en Enfer 2 : Le Prix du Danger de Scott Spiegel (1999)

Il y aurait quelque chose d'un brin injuste à dire que From Dusk Till Dawn 2 : Texas Blood Money est une mauvaise suite du film original du Texan fou Robert Rodriguez même si... elle est bel et bien une mauvaise suite, qui ne tient pas une seule seconde la comparaison avec son illustre aîné, tant est si bien quelle ne semble absolument pas lié à celui-ci, mis à part un petit clin d'oeil au Titty Twister et la présence de l'increvable Danny Trejo.
Chapeauté par le tandem Scott Spiegel/ Boaz Yakin, qui tente de faire oublier le trio Rodriguez/Tarantino/Savini aux SFX, et porté par une jolie galerie de gueules cassées habitués des B movies fleurant bon la poudre (Robert Patrick, Duane Whitaker, Bo Hopkins, Muse Watson, Raymond Cruz, Danny Trejo et même Bruce Campbell dans une intro à côté de la plaque), ce second opus n'a d'Une Nuit en Enfer que le titre, un (petit) esprit gangster et une présence vampiresque résolument moins trash.
Entre le film de vampires, l'actionner décomplexé, le film de casse/gangsters et le western spaghetti (tout ça), la péloche suit les aléas de Bucky, un criminel pas totalement repenti qui accepte de reformer son ancien gang pour aider son ami Luther, à braquer le coffre-fort - cinq millions de dollars à la clé - d'une banque flanquée dans une petite ville à la frontière mexicaine.

Copyright Dimension Films

Le hic, c'est que sur le chemin de la rencontre avec le reste du gang, Luther est mordu par un vampire du tristement célèbre Titty Twister et se transforme lentement en vampire.
Alors que le braquage de banque se poursuit, Bucky se rend compte de ce que Luther est devenu et doit in fine faire équipe avec le shérif Lawson, qui s'était juré de le faire tomber, pour l'abattre...
Rythmé à la truelle et sporadiquement Tarantino-esque (même s'il se rêve dans la droite lignée du premier opus), Texas Blood Money, vaguement calqué sur le film de Rodriguez pêche autant par son récit prévisible et amorphe (voire incohérent, comme son éclipse finale durant dix plombes) que par son esthétique cheap, un défaut cela dit contrebalancé par un vrai esprit Z appuyé par ses dialogues - souvent ridicules - et un esprit gentiment foutraque, à la fois cartoonesque (que Spiegel hérite d'Evil Dead 2) et burné.
Au point qu'il est difficile de vraiment tacler le film, honnête bisserie qui fait montre de quelques bonnes idées créatives au niveau de sa mise en scène (une caméra qui suit de haut en bas un perso faisant des pompes, des plans à l'intérieur de la bouche des vampires alors qu'ils mordent leurs victimes, d'autres du haut d'un ventilateur rotatif, du cadran d'un coffre-fort pendant qu'il tourne, d'un poteau sur lequel un vampire est empalé,...), et qui aurait sans doute été plus agréable sans sa mention " From Dusk Till Dawn " gravée sur le front de sa pellicule.


Jonathan Chevrier


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