[CRITIQUE] : Till Death
Réalisateur : S.K. Dale
Acteurs : Megan Fox, Eoin Macken, Callan Mulvey,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Dans une maison isolée dans la neige, une jeune femme se réveille menottée au corps sans vie de son mari. Incapable de se libérer, sans téléphone pour appeler du secours, elle découvre que des tueurs à gages sont en route pour venir l’éliminer.
Critique :
La partition impliquée et au double sens étonnant de Megan Fox, rehausse l'appréciation de #TillDeath, thriller/survival so #GeraldsGame aussi prévisible qu'il est divertissant, tourné sans réel ambition mais dont le ton gentiment vicieux, en fait une séance plutôt recommandable. pic.twitter.com/4cxhJ1A1vM
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 22, 2021
Un thriller balisé avec autant de métaphores évidentes comme en contient le bien nommé Till Death, ne peut réellement fonctionner que lorsque le manque de subtilité assumé du métrage, est sa ligne directrice principale.
D'autant plus quand il nous est aussi facile de retracer le véritable parcours du combattant conflictuel - et toujours actuel - de sa vedette principale, Megan Fox, avec l'industrie Hollywoodienne, et de l'opposer à cette séance de thérapie métaphorique déguisée en séance pas forcément finaude et méchante, flanqué en plein milieu d'un lac isolé couvert de blizzard, ou tout peut, doit et va mal tourner.
Simon Varsano/Screen Media |
Entre Gerald's Game et Panic Room (avec un doigt de Saw) avec son intrigue facile mais plutôt accrocheuse (dans une maison isolée une jeune femme se réveille menottée au corps sans vie de son mari et, incapable de se libérer ou d'appeler les secours, elle découvre que des tueurs à gages sont en route pour venir l’éliminer et mettre la main sur un certain magot), le premier long de S.K. Dale est une expérience aussi lisse qu'efficace, qui ne fonctionne finalement que grâce à l'investissement sans réserve de Fox, qui trimballe doublement - devant et derrière la caméra - les fantômes de son passé (la toxicité d'un époux ultra-dominant, le traumatisme encore béant d'une agression passée,...).
Il y a même quelque chose de particulièrement frappant dans l'idée de voir la comédienne lutter aussi viscéralement et de déployer autant d'efforts pour se libérer d'une vie où elle avait peu de contrôle sur son destin, comme si sa guérison à l'écran faisait parti du processus de sa guérison hors écran, revendiquant un talent (expressif et crédible, encore plus dans les séquences sans dialogues) que l'on avait sporadiquement aperçu par le passé, quand elle était solidement dirigée (surtout Jennifer's Body de Karyn Kusama en somme).
Simon Varsano/Screen Media |
Sa transformation à l'écran, stimulante et positive, rehausse l'appréciation de Till Death, thriller/survival aussi prévisible qu'il est divertissant, tourné sans réel ambition mais dont l'aspect gentiment vicieux dans le ton, en fait une séance hautement recommandable, tout du moins plus que la majorité des DTV made in Metropolitan porté par Bruce Willis.
Fun fact, le nouveau long de Megan Fox est justement aux côtés de l'éternel John McClane, décidément, le monde est vraiment petit...
Jonathan Chevrier