[CRITIQUE] : Son
Réalisateur : Ivan Kavanagh
Acteurs : Andi Matichak, Emile Hirsch, David Blumm,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Une mère, qui s'est échappée d'une secte satanique lorsqu'elle était enfant, voit son passé la rattraper. En effet, des membres de groupe infectent son fils d'une maladie dont le remède est bien plus terrifiant qu'elle ne peut l'imaginer.
Critique :
C'est dans l'ADN de tout parent - ou presque - d'être dans la volonté de tout faire pour le bien et le bonheur de sa progéniture, même si ce dit bonheur imposerait de transgresser la loi... ou pire.
C'est en partant de ce constat aussi simpliste qu'il est potentiellement riche en possibilités, que le scénariste et réalisateur irlandais Ivan Kavanagh (l'excellent Never Grow Old) tisse les grandes lignes de son bien nommé Son, qui fait écho à l'un de ses précédents efforts, The Canal, tant il laisse lui aussi le doute quand au mal qui fait souffrir son héroïne.
Soit la pauvre Laura, une mère célibataire convaincue que son rejeton de huit ans David, est la cible d'une secte démoniaque, en bon cousin (pas si) éloigné de Damien et de Michael Myers qu'il est.
Le hic, c'est que la parole de Laura est totalement décrédibilisée par ses antécédents - elle a eu un passé difficile -, mais aussi et surtout par le manque criant de preuve pour étayer ses dires.
Sympathisant avec un flic chargé de l'enquête, Paul (Emile Hirsch, dans un rôle particulièrement ingrat), qui s'inquiète autant pour elle que pour son fils, elle voit son destin prendre une tournure gentiment morbide lorsque David, qui tombe subitement malade avant de miraculeusement s'en remettre sans plus de précision, commence à avoir des besoins... monstrueux, et qu'ils traversent en se cachant, tout le pays pour les assouvir.
Se voulant dans la droite lignée de The Omen et It's Alive, même s'il patine sévère sur le terrain de la terreur viscérale (malgré quelques effusions gores), tout en ne liant jamais tout à fait son histoire épineuse et délicate dans un tout que ce soit convaincant ou même captivant (malgré de vraies satisfactions de-ci, de-là), Son suit la voie pavé du thriller psychologico-surnaturel conventionnel mais pas si désagréable à mirer.
D'autant plus que le récit capture intelligemment une version amplifiée de la paranoïa parentale au quotidien, en dressant le portrait intime d'une femme (Andi Matichak, excellente) qui aime tellement son enfant qu'elle en devient irrationnelle et diaboliquement dangereuse.
Une expérience tordu et baroque, qui aurait décemment mérité de l'être beaucoup plus - mais surtout d'être un poil plus flippante.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Andi Matichak, Emile Hirsch, David Blumm,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Une mère, qui s'est échappée d'une secte satanique lorsqu'elle était enfant, voit son passé la rattraper. En effet, des membres de groupe infectent son fils d'une maladie dont le remède est bien plus terrifiant qu'elle ne peut l'imaginer.
Critique :
Ne quittant jamais la voie du thriller horrifique conventionnel malgré un versant joliment tordu, #Son croque intelligemment une version amplifiée de la paranoïa parentale en dressant le portrait d'une femme qui aime tellement son môme, qu'elle devient irrationnelle et dangereuse pic.twitter.com/GwPqjYvksy
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 8, 2021
C'est dans l'ADN de tout parent - ou presque - d'être dans la volonté de tout faire pour le bien et le bonheur de sa progéniture, même si ce dit bonheur imposerait de transgresser la loi... ou pire.
C'est en partant de ce constat aussi simpliste qu'il est potentiellement riche en possibilités, que le scénariste et réalisateur irlandais Ivan Kavanagh (l'excellent Never Grow Old) tisse les grandes lignes de son bien nommé Son, qui fait écho à l'un de ses précédents efforts, The Canal, tant il laisse lui aussi le doute quand au mal qui fait souffrir son héroïne.
Soit la pauvre Laura, une mère célibataire convaincue que son rejeton de huit ans David, est la cible d'une secte démoniaque, en bon cousin (pas si) éloigné de Damien et de Michael Myers qu'il est.
Le hic, c'est que la parole de Laura est totalement décrédibilisée par ses antécédents - elle a eu un passé difficile -, mais aussi et surtout par le manque criant de preuve pour étayer ses dires.
(Films RLJE) |
Sympathisant avec un flic chargé de l'enquête, Paul (Emile Hirsch, dans un rôle particulièrement ingrat), qui s'inquiète autant pour elle que pour son fils, elle voit son destin prendre une tournure gentiment morbide lorsque David, qui tombe subitement malade avant de miraculeusement s'en remettre sans plus de précision, commence à avoir des besoins... monstrueux, et qu'ils traversent en se cachant, tout le pays pour les assouvir.
Se voulant dans la droite lignée de The Omen et It's Alive, même s'il patine sévère sur le terrain de la terreur viscérale (malgré quelques effusions gores), tout en ne liant jamais tout à fait son histoire épineuse et délicate dans un tout que ce soit convaincant ou même captivant (malgré de vraies satisfactions de-ci, de-là), Son suit la voie pavé du thriller psychologico-surnaturel conventionnel mais pas si désagréable à mirer.
D'autant plus que le récit capture intelligemment une version amplifiée de la paranoïa parentale au quotidien, en dressant le portrait intime d'une femme (Andi Matichak, excellente) qui aime tellement son enfant qu'elle en devient irrationnelle et diaboliquement dangereuse.
Une expérience tordu et baroque, qui aurait décemment mérité de l'être beaucoup plus - mais surtout d'être un poil plus flippante.
Jonathan Chevrier