[CRITIQUE] : Adam
Réalisateur : Michael Uppendahl
Acteurs : Aaron Paul, Celia Weston, Michael Weston, Jeff Daniels, Tom Berenger, Lena Olin, Tom Sizemore, Paul Walter Hauser,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min.
Synopsis :
Un vendeur endurci devient tétraplégique après un accident.
Critique :
Arpentant le terrain balisé du mélodrame intime focalisé sur une lente descente aux enfers à la suite d'une tragédie, se transformant peu à peu en un beau récit sur le dépassement de soi, #Adam ne réinvente pas le genre mais séduit par sa sincérité et le jeu impliqué d'Aaron Paul pic.twitter.com/cU9vEUbUKL
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 13, 2021
Ce que l'on ne pourra jamais retiré à la vénéré Breaking Bad, c'est bien de nous avoir tellement passionné pour ses personnages atypiques et haut en couleurs, qu'il nous est désormais impossible de ne pas se passionner un minimum pour la suite des carrières de ses talentueux interprètes.
Aaron Paul en tête, l'éternel Jesse Pinkman ayant fait preuve de choix plutôt malins sur le circuit indépendant, à défaut d'avoir réellement pu s'exprimer ailleurs (les accueils " mitigés " de Need For Speed et du brillant Exodus n'ayant pas aidé).
Des choix comme celui d'Adam signé Michael Uppendahl, dont c'est le premier passage derrière la caméra, un drame conventionnel mais touchant qui met en images la vraie vie d'Adam Niskar, un vendeur très persuasif qui voit sa vie littéralement bousculé par un accident qui le rend tétraplégique.
© Expensive Pictures |
Arpentant le terrain balisé du drame focalisé sur une lente descente aux enfers - avec pour compagnon d'infortune l'apitoiement sur soi, de la solitude, de l'abandon -, se transformant en un beau récit sur le dépassement de soi, la péloche ne cherche jamais vraiment à rendre plus délicat ni personnel son message, même s'il a le bon ton de ne pas se perdre dans un excès de paternalisme ou d'une émotion guimauve qui sent le toc; le recit se concentrant beaucoup plus sur la radiographie des réactions/actions d'un homme qui avait le monde à ses pieds, mais l'a vu s'effondrer sans qu'il ne puisse rien y faire.
Une oeuvre sur le voyage vers l'accomplissement d'un nouveau soi (avec les petites victoires quotidiennes qui nous rapproche d'une paix avec soi-même), certes incroyablement réchauffé mais d'une sincérité à toute épreuve, porté avec puissance par un Aaron Paul des grands jours.
Alliant de légères doses de sarcasme et un profond sentiment de mélancolie, il maintient constamment l'attention sur un récit pourtant éprouvé, avec un dévouement et une charge émotionnelle proprement exceptionnelle.
© Expensive Pictures |
Dommage alors, que le script ne se focalise uniquement sur lui, ne donnant que peu de grains à moudre à sa belle galerie de seconds couteaux (Jeff Daniels, Tom Berenger, Lena Olin, Tom " Fucking " Sizemore, Paul Walter Hauser,...), qui n'existent pas ou peu, au-delà d'une présence affective pour Adam; tant le film aurait gagné autant en qualité qu'en intérêt, avec plus d'engagement scénaristique.
Jonathan Chevrier