[CRITIQUE] : Skyfire

Réalisateur : Simon West
Avec : Jason Isaacs, Hannah Quinlivan, Xueqi Wang,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Aventure, Action.
Nationalité : Chinois, Américain.
Durée : 1h33min

Synopsis :
Sur l'île paradisiaque de Tianhuo dans le Pacifique, la fête bat son plein quand le volcan situé sur L'Anneau de Feu se réveille brutalement. Une jeune scientifique doit convaincre le propriétaire du site touristique de faire évacuer la zone tandis que la terre gronde et que chaque instant les rapproche d’une inévitable catastrophe…

Critique :

#Skyfire ou un pur roller coaster fun et techniquement robuste (excellente photo d'Alan Caudillo, solide partition de Pinar Toprak) et ayant un mépris joyeux pour la logique et la cohérence scientifique, à peine plombé par des dialogues risibles et quelques séquences over-the-top pic.twitter.com/3dXLgM37vy
— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) March 10, 2021

Voir que le cinéaste Simon West est un talent qui s'exporte bien est quelque chose d'assez réjouissant au fond, un honnête artisan de la série B qui flingue et qui tâche, qui n'a certes jamais réussi à faire aussi bien que son premier hold-up cinématographique (Con Air dans nos veines), mais qui continue à rouler sa bosse avec une assurance tranquille, à tel point qu'il a eu la possibilité de cornaquer un blockbuster catastrophique made in China, mais dans la plus pure tradition Hollywoodienne : Skyfire, qui démontre si besoin était que la Chine est pleinement capable de produire ses propres divertissements pop-corn volontairement absurde, capable de s'exporter à l'international - même dans le sillon réducteur de la sortie VOD.
Prenant les contours du cousin mignon et un poil plus trashouille du Volcano avec Tommy Lee Jones et du Pic de Dante avec le couple Brosnan/Hamilton, voire même d'un remake officieux du Jour de la fin du monde de James Goldstone, le film suit les crises d'un volcan en colère qui ravage un complexe insulaire de luxe, mettant à mal autant les vacances que la survie de ses occupants.

Rafraîchissant puisque dénué de tout messages patriotiques et nationalistes irritants (voire même de tout message tout court, puisqu'il ne se perd même pas dans un discours écologique alarmiste), tant le script - balisé mais efficace - se fait une joie de ne jamais donné d'indication politique et militaire à son histoire (même les secours sont incarnés par une compagnie d'assurance), Skyfire a tout d'une bulle hors du temps et de l'espace, qui n'a pour seul but que de proposer un divertissement enthousiaste et rythmé (le prologue est savamment expédié en une poignée de secondes, nous catapultant directement au coeur du sujet au présent) vouant une vénération sans honte aux canons du genre.
Porté par des personnages plutôt bien tissés (et donc d'autant plus plaisant à suivre que la moyenne de ce type de production), même quand ils ne sont pas censés être soutenus par le public (le génial Jason Isaacs, qui arrive à renverser la vapeur en tant que promoteur immobilier/crevure sympathique et même un poil héroïque), mais aussi des CGI vraiment impressionnants - même si quelques couacs peuvent se voir de-ci, de-là, Skyfire est un pur roller coaster techniquement robuste (excellente photo d'Alan Caudillo, solide partition orchestrale de Pinar " Captain Marvel " Toprak) et ayant un mépris joyeux pour la logique et la cohérence scientifique, à peine plombé par des dialogues risibles et quelques séquences over-the-top.
Par chez nous, on appelle ça une put*** de bonne péloche du samedi soir.

Jonathan Chevrier