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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #73. Semaine du 15 au 21 décembre 2019



Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.



Semaine du 15 Decembre au 21 Decembre



Dimanche 15 Decembre.
Rogue One : A Star Wars Story de Gareth Edwards sur TF1.

Alors que l’Étoile de la mort, l’arme absolue de l’Empire galactique, pour inspirer la peur aux systèmes insoumis, est en construction. L’Alliance rebelle, qui a appris l’existence de cette station de combat, tient à voler les plans pour y trouver une faille. Jyn Erso, une femme jusqu’alors solitaire est recrutée pour effectuer cette mission à laquelle elle est liée intimement…

Il y a en Rogue One un pari inédit dans la saga Star Wars. Faire un pas de côté, s’éloigner des Skywalker pour raconter une histoire différente. C’était toute l’ambition de Disney avait l’éclosion de ces spinoffs, qui depuis se sont stopper avec l’échec de Solo, pourtant Gareth Edwards avait fait de ce Rogue One une merveille. Créatif dans ces paysages quasi inédits dans la saga, parvenant parfaitement a comprendre l’ADN Star Wars tout en s’autorisant a le réinventer, le cinéaste offre un film de guerre pur jus. Rogue One happe son spectateur dans une course effrénée et désespérée qui surprend par sa noirceur, comme lorsque le plus emblématique des personnages fait son apparition. Un film-dérivé qui n’a pas à rougir face aux aventures des Skywalker, car, oui, Rogue One se hisse à la hauteur des plus grands films de cette saga.

Mais aussi... Ludwig ou le crépuscule des dieux de Luchino Visconti sur Arte. Un Visconti ayant abandonné le néoréalisme de ses débuts pour embrasser un baroque flamboyant qui prend vie dans cette œuvre aux allures de fresque aussi lancinante qu’extravagante. Œuvre de l’agonie, de la mort, de la déchéance, qui renvoie à un autre film du cinéaste, Le Guépard et la mort d’un monde.



Lundi 16 Decembre.
Hannah et ses sœurs de Woody Allen sur France5.

Elliott et Hannah forment apparemment un couple sans histoires, avec les deux enfants du premier mariage de Hannah avec Mickey, producteur de télévision hypocondriaque. Mais Elliott est secrètement amoureux de la sœur de Hannah, Lee, qui vit de son côté une relation pesante avec Frederick, un homme plus âgé qu’elle, qui se révèle être un artiste peintre résolument misanthrope. La troisième sœur, Holly, est un peu la « ratée » de la famille en raison de son instabilité amoureuse et professionnelle.

Hannah et ses sœurs est un film dans lequel toutes les grandes thématiques du cinéma allenien des 80’s viennent s’agréger, s’assembler, fusionner pour donner corps à un drame dopé à l’humour noir. Récit choral, dans lequel les storylines s’entrecroisent, Hannah et ses sœurs est un miracle d’équilibre entre les intrigues bien sûr, mais également entre les personnages qui se complètent. C’est l’une des illustrations les plus magistrales du talent d’écriture de Allen qui livre ici un petit chef-d’œuvre à la fois triste et joyeux, profond et léger, à la beauté simple qui parvient à encapsuler les hauts et les bas d’une vie.

Mais aussi... L’homme qui voulut être roi de John Huston sur Arte. Cette adaptation de Rudyard Kipling (auteur de Le Livre de la Jungle) est à la fois une fable formidable qu’une fresque captivante. Le réalisateur articule une œuvre riche qui questionne tout autant l’aliénation du pouvoir que le rapport à la religion et aux superstitions. L’homme qui voulut être roi est un film fortement caustique qui embrasse le tragique à certains instants, mais surtout qui subjugue par la beauté des paysages.



Mardi 17 Decembre. 
Les Croods de Chris Sanders & Kirk DeMicco sur NRJ12.

Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. Les Croods prennent rapidement conscience que s’ils n’évoluent pas… ils appartiendront à l’Histoire.

Réalisés par Chris Sanders au CV plus qu’impressionnant (La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Mulan ou encore Dragons) et Kirk DeMicco (scénariste sur Exalibur, l’Épée magique), Les Croods est une nouvelle réussite pour Dreamworks. Il faut dire que Sanders s’inscrit dans les grands noms de l’animation, et il le démontre encore une fois sur ce film. En effet, il parvient avec dextérité à offrir un long-métrage au rythme impeccable, usant des registres les plus burlesques à l’émotion la plus délicate. Véritable épopée aux accents romanesque qui ne se prive pas de faire naitre des parallèles avec notre époque, Les Croods est surtout une incroyable aventure visuelle qui ne provoque chez le spectateur qu’un émerveillement quasi enfantin qui forcément réchauffe le cœur.

Thibaut Ciavarella

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