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[CRITIQUE] : Fourmi


Réalisateur : Julien Rappeneau
Acteurs : François Damiens, Maleaume Paquin, André Dussolier, Ludivine Sagnier,...
Distributeur : Mars Films
Budget :-
Genre : Comédie dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Théo, alias « Fourmi », est fils unique de parents divorcés. Tandis que sa mère Chloé vit les prémices d’une nouvelle histoire d’amour, son père Laurent semble s’enliser dans une vie sans perspectives.
Du haut de ses 12 ans, Théo a un don pour le football. Lorsqu’un recruteur d’un club anglais prestigieux s’intéresse à lui, il y voit l’opportunité de redonner un peu d’espoir à son père. Mais malgré ses efforts, « Fourmi » n’est pas sélectionné en raison de sa petite taille. Il décide de mentir à son père et lui fait croire qu’il a été retenu pour la rentrée prochaine.
Ce mensonge va vite dépasser Théo et bouleverser sa vie et celles de ses proches.




Critique :


Cela ne s'explique pas toujours, au sein d'une distribution hexagonale férocement  chargée, où chaque mercredi du mois est littéralement une jungle sauvage dans laquelle chaque péloche tente un tant soit peu d'attirer l'attention des cinéphiles et spectateurs lambda au coeur d'une salle jamais trop obscures, certaines sorties pas forcément racoleuses ni accrocheuses sur le papier, parviennent pourtant à nous taper dans l'oeil et même mieux que cela, à nous toucher en plein coeur autant par leur simplicité que par leur justesse.



Rien ne laissait présager qu'un petit bout de cinéma tel que Fourmi mis en boîte par Julien Rappeneau (l'excellent Rosalie Blum), et catapulté en salles en pleine rentrée des classes capable de foutre le bourdon à n'importe quel gamin solide, puisse être un de ses films là, pas même son affiche plutôt solide (François Damiens, Ludivine Sagnier et le géant André Dussolier).
Et pourtant, au-delà d'une histoire plutôt convenue et pas forcément originale pour un sou, Fourmi sait comment se rendre attendrissant et même profondément universel, dans sa jolie relation filiale sous fond de rédemption et de volonté d'être à la hauteur, entre un père désabusé par la vie et qui renaît via le talent footballistique d'un fils qui ne cesse de vouloir le rendre fier comme un coq et lui redonner un peu d'espoir en l'existence, quitte à inventer un mensonge plus gros que lui-même.
En faisant de cet amour indéfectible le moteur de son récit, tout en jouant avec parcimonie de l'absurdité burlesque - pour ne pas dire incohérence - de sa situation pour mieux illuminer un drame aux bons sentiments certains, pas exempt de clichés faciles (il a même une féroce tendance à les empiler avec gourmandise) mais au coeur gros comme ça, le nouveau long-métrage de Julien Rappeneau fait mouche... ou plutôt fourmi (pardon).



Une vraie et étonnante réussite qui tient grandement dans les prestations impliquées d'un François Damiens touchant, d'un André Dussolier génial en simili clone de Guy Roux mais surtout d'un jeune Maleaume Paquin qui confirme sans trembler, tout le bien que l'on pense de lui depuis le très beau Rémi sans Famille.
Bref, du bon cinéma modeste, honnête et émouvant, tout simplement. 


Jonathan Chevrier



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