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[CRITIQUE] : Playmobil, le film


Réalisateur : Lino DiSalvo
Avec les voix de : Anya Taylor-Joy, Gabriel Bateman, Jim Gaffigan, Daniel Radcliffe, ...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Animation, Aventure
Nationalité : Français
Durée : 1h40min.

Synopsis :
Lorsque son petit frère Charlie disparaît dans l'univers magique et animé des Playmobil, Marla se lance dans une quête hors du commun pour le retrouver ! C'est le début d'une aventure pleine d'action et d'humour où Marla fera des rencontres inoubliables : un sympathique vendeur ambulant qui vit dans son food truck, un agent secret élégant et charismatique, un affectueux petit robot et une bonne fée fantasque seront autant de nouveaux amis qui l'aideront à échapper aux dangers qui la guettent.



Critique :


Comme dit précédemment dans notre billet de The dead don’t die, il existe une malédiction pour les films d’ouverture de festival. Si nous étions pris de doute concernant le film de Jim Jarmusch, celui du Festival d’Annecy ne faisait clairement pas l’unanimité avant même sa projection. Peut-être parce que Playmobil, le film vient après les films Lego, dont on a l’impression qu’il essaye de surfer sur la vague. Peut-être parce qu’en terme d’animation, les playmobil ont toujours du retard (les séries Playmobil fonctionnent beaucoup moins que les séries Lego sur les chaînes de Télévision). Ou parce que la bande annonce ne nous avait vraiment pas convaincu. C’est avec appréhension ou dépit que les festivaliers ont monté les marches de la salle pour la cérémonie d’ouverture. Et nous n’avons pas été déçu, le film est tout ce qu’on attendait et plus encore.


Quand Lino DiSalvo a présenté son film, il s’est dit très inspiré par la façon dont les enfants jouent au playmobil, comme un jeu de rôle, avec plusieurs personnages qui se partagent la vedette. Cela a lancé le point de départ du film. Il est vrai que Playmobil, le film est véritablement centré sur les enfants, leur besoin d’espace et d’imagination, qu’aucun problème d’adultes ne devrait venir entacher. Nous ne sommes donc pas la cible, ce qui peut expliquer pourquoi l’ennui s’installe dès le début du film.
Car si nous avons dépassé l’âge de dix ans et si le cinéma est une passion, les défauts du film sautent aux yeux. L’histoire tout d’abord, qui ne dépasse jamais le prétexte pour passer dans le monde des playmobil (le décès des parents, la fuite du petit frère, la dispute, etc …). L’écriture des personnages clichés et creux, l’animation basique (même si deux-trois idées de mise en scène sont glissées l’air de rien), les chansons horripilantes (mention spéciale à la chanson de la fée) et les péripéties qui s'enchaînent. Nous sommes loin de l’ambition et la passion d’un Lego Movie.


Alors, oui évidemment, si nous cherchons bien, on peut trouver des bonnes idées. Le passage de la réalité à l’animation tout d’abord, et comment le personnage de Marla a du mal à passer d’un être réel à un jouet. Les quelques blagues autour du personnage de Rex Dasher (incarné par un Daniel Radcliffe qui a dû s’amuser comme un petit fou).  Mais les points positifs sont bien faibles.
Machine (trop) bien huilée, Playmobil, le film ne dépasse jamais son constat de base, faire de la publicité aux jouets, pour en faire un film un temps soit peu intéressant. Si les enfants vont y trouver leur compte, les adultes eux vont devoir ronger leur frein et vite revoir La Grande Aventure Lego premier du nom pour se laver les yeux.


Laura Enjolvy