[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #36. Stand By Me
© 1986 - Columbia Pictures |
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#36. Stand By Me de Rob Reiner (1986)
Rob Reiner réalisa des long-métrages excellents pendant les années 80 (The Princess Bride, Quand Harry rencontre Sally, etc) et Stand by Me en fait bien évidemment partie. Adaptation de la nouvelle Le Corps (The Body en VO) écrite par Stephen King, Stand by Me est un coming-of-age story comme on n’en fait plus et qui suit quatre jeunes adolescents, Gordie, Chris, Teddy et Vern, qui décident de partir à la recherche du corps d'un garçon de leur âge qui a vraisemblablement été fauché par un train. Ils vont alors suivre les rails du chemin de fer dans l'espoir de trouver le corps et ainsi pouvoir passer dans les journaux pour leur découverte.
Stand By Me est un superbe film qui prend aux tripes. Ode à l’amitié, le long-métrage réalisé par Rob Reiner est tout simplement une métaphore du rite de passage entre l'innocence et l'expérience. Tel un voyage initiatique, on verra tout au long du film les différentes facettes des personnages et comment ce voyage va leur permettre d’évoluer et de grandir. Ce qu’on retient de Stand By Me, ce sont surtout les jeunes acteurs, Wil Wheaton, River Phoenix, Corey Feldman et Jerry O’Connell qui brillent dans ce film. Talentueux, ils arrivent parfaitement à transmettre des émotions fortes à l’écran.
© 1986 - Columbia Pictures |
Leurs personnages sont des marginaux et chacun, avec sa personnalité, se complète. Pour ma part, ce sont surtout River Phoenix et Corey Feldman avec leurs émotions brutes qui m'ont impressionné dans ce film, ils sont tout simplement exceptionnels. Wil Wheaton aussi est très bon, il dégage une innocence et une sensibilité mais aussi une certaine maturité qui reflète bien l’essence du film.
Stand By Me est un indispensable à voir et cela pour son histoire simple et pourtant profonde qui dépeint un sublime et émouvant tableau sur l'amitié, les doutes sur l'avenir et ce passage quelque peu effrayant vers le monde adulte mais également pour la performance plus que remarquable des jeunes acteurs d’autant plus que c’était pour certains leur premier rôle au cinéma. De plus, Stephen King considéra le film comme étant une adaptation réussi de son oeuvre et, ayant lu la nouvelle, je suis bien d’accord avec lui.