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[CRITIQUE] : Unicorn Store


Réalisateur : Brie Larson
Avec : Brie Larson, Samuel L. Jackson, Joan Allen, Bradley Whitford,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h32min

Synopsis :
Une artiste fantaisiste ayant accepté un travail ingrat après avoir été renvoyée d'une école d'art décide de poursuivre son rêve ultime : adopter une licorne.



Critique :



Alors que beaucoup profitent de la hype et du carton immense de Captain Marvel pour découvrir la jolie filmographie de son actrice vedette, tout comme d'autres s'amusent à bêtement la descendre en flèche suite à ce même rôle, Brie Larson elle, avance fièrement avec un futur plus que prometteur au sein de la terrible jungle Hollywoodienne.
Assurée d'être encore "in" pendant un bon moment grâce à son oscar mais aussi d'être l'une des figures phares du MCU passé le couperet du final de la Phase 3, elle sera tout bientôt en vedette des prochains longs de Charlie Kaufman et de son metteur en scène fétiche Destin Cretton mais surtout, mais aussi et surtout à la tête de ses propres longs-métrages pour Netflix, puisqu'elle a signé un deal de deux films avec la plateforme pour justement distribuer son premier passage derrière la caméra - déjà tourné depuis deux piges -, ainsi que produire et distribuer la seconde - actuellement en développement.
Un an et demi après avoir dragué Toronto et bon nombres de festivals ricains (sans pour autant chiper un distributeur...), Unicorn Store s'offre donc une sortie à la maison mais avec un prisme de vision méchamment imposant - le monde entier -, permettant à un très large public de répondre à la fatidique question : est-ce que la Brie est une aussi bonne cinéaste qu'actrice ?




Sans trop forcer son talent, la comédienne ne met pas plus d'une heure et demie pour convaincre son auditoire qu'elle a non seulement la maturité de se mettre elle-même en scène, mais surtout de conter des histoires aussi infiniment personnelles qu'elles sont sincèrement touchantes.
Sorte de fantasme filmique shooté aux paillettes et aux arcs-en-ciel semblant tout droit sortie de la filmographie bénie de Michel Gondry, tourné comme un conte de fées pour adultes épousant pleinement la part d'enfant qui est en eux, la péloche s'attache à suivre l'histoire d'une femme-enfant rejetée d'une école d'art et de retour chez des parents perplexes/dépassés, contrainte de briguer un job alimentaire (dans une boîte où la patron est à la bordure du signalement) avant de se voir proposer par un mystérieux magasin, de réaliser - contre quelques contraintes - son rêve ultime : avoir une licorne !
Gentiment barré et d'une sincérité à toute épreuve, Unicorn Store, qui ne conviendra décemment pas à tous les palais cinéphilique (on lui imputera certainement son infantilisation forcé des jeunes adultes), peut autant se voir comme une ode charmante et mélancolique sur la dureté du passage (souvent sur le tard) à la vie d'adulte et les compromis/responsabilités qui en découlent, qu'une chronique douce et tragique sur la dépression et la marginalité attachante d'âmes résignées face à une existance sans fantaisie (dans la veine directe du précieux Garden State de Zach Braff, qui n'avait pas peur non plus d'être parfois opressant).



Porté par un casting totalement voué à sa cause (Larson est touchante, Samuel L. Jackson est un sombre Willy Wonka, Joan Cusack et Bradley Whitford sont excellents en parents largués), jamais plombés par des imperfections qui ne font qu'accentuer son charme, la première réalisation de Brie Larson est une petite bouffée d'air frais lumineuse et foutraque à la morale joliment optimiste : si l'art et la fantaisie/singularité sont des éléments cruciaux autant dans notre enfance que dans notre passage à l'âge adulte.


Jonathan Chevrier



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