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[CRITIQUE] : Love, Simon


Réalisateur : Greg Berlanti
Acteurs : Nick Robinson, Katherine Langford, Josh Duhamel, Jennifer Garner,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre :  Drame, Comédie, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min.

Synopsis :
On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille  qu'il adore et entouré d'amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret: personne ne sait qu’il est gay et il ne connait pas l’identité de son premier coup de cœur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante... Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour.



Critique :

Outre quelques divagations romantico-légères pas toujours très digestes, gageons que le giron du teen movie US cher à feu John Hughes va bien, voire même de mieux en mieux, soyons fou.
Et, entre une 13 Reasons Why qui joue du buzz et un Midnight Sun qui fait franchement peine à voir, Love Simon n'y est décemment pas étranger à ce net regain de forme.
Estampillé premier vrai film d'ado gay porté de manière totalement improbable par une grosse major - la FOX -, le film de Greg Berlanti (scénariste sur la référence Dawson) est surtout, enfin, une chronique adolescente qui compte sur grand écran.



Une mini-révolution LGBT, un vrai coup de pied dans la fourmilière visant autant à divertir le spectateur qu'à faire résonner une belle vérité en lui : celle d'un coming out aussi touchant qu'il est d'une légèreté salvatrice, opéré entre les casiers d'un lycée (grille de lecture/extension cruelle de la vie courante) où les existences sont déjà rudement conditionnées.
Greg Berlanti a totalement conscience de l'importance de sa péloche, et il fait les choses bien dans son adaptation du roman populaire Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens de Becky Albertalli, recyclant habilement tous les codes habituels du genre tout en déjouant également les clichés faciles associés à l'homosexualité, pour mieux étayer un propos simple et symbolique du teen movie - l'acceptation de soi-même pour mieux se faire accepter des autres et trouver sa place -, au sein d'un joli récit mi-initiatique mi-love-story semblables aux autres, pétrie de drôlerie et d'intelligence, mais qui se démarque par la justesse d'un souffle émotionnel vibrant et universel.



Bienveillant (trop peut-être, on n'est décemment pas chez Gregg Araki et son réalisme douloureux) dans sa déclinaison inédite et nécessaire de la chronique adolescente, solidement interprété (Nick Robinson en impose pour son premier vrai grand rôle), comique et à la mécanique bien huilée (même si le climax est trop shooté à la guimauve), Love, Simon est un beau et lucide petit moment de cinéma certes pas exempt de quelques facilités, mais qui s'assume tel qu'il est, tout comme son attachant héros.
Bref, le teen movie ricain fait enfin son coming out de manière public sur grand écran, il était (vraiment) temps.


Jonathan Chevrier


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